5 décembre, Altkirch féérique

Avec la période d’avant Noël, les attraits ne manquent pas. C’est ainsi que Jean Pierre et Colette Ditner nous ont fait découvrir la Forêt Enchantée à Altkirch. Partis à 17 marcheurs malgré la météo menaçante, nous gravissons les escaliers pour arriver aux anciennes fortifications. Une tour du mur d’enceinte avec meurtrières et arbalétrières  est encore bien conservée, et à côté un mur graffé de vaches nous rappelle que nous sommes ici dans la capitale du rural Sundgau. Dans la vieille ville, Jean Pierre nous fait découvrir nombre de joyaux anciens dont la porte de Belfort du 13e siècle, au pied de laquelle est posée une stèle Vaulthier, souvenir du front de 1918. Puis nous nous dirigeons vers l’hôpital St Morand où le cimetière retient notre attention avec son monument commémorant la guerre de 1870.  L’ancien portail de l’hôpital nous révèle que celui-ci a été construit en 1752 dans les bâtiments de l’ancien prieuré. Nous gravissons ensuite un chemin forestier où les dernières couleurs d’automne seraient à la fête avec un rayon de soleil, mais aujourd’hui la tendance est plutôt à la grisaille. En sortant de la forêt sur le haut de la colline c’est même un petit crachin qui nous accueille. Nous revenons vers Altkirch par la bourgeoise colline du Roggenberg avant de plonger vers le centre-ville en admirant l’uniformité des toits du vieux bourg. Dans les rues illuminées c’est d’abord la découverte des maisons anciennes dont celle de la pomme avec son oriel du 16e siècle. Vient ensuite le clou de la sortie, la féérie de la Forêt Enchantée que la nuit met en lumière. Vraiment un plaisir des yeux, cette évocation des contes et légendes sundgauviens à travers des décors, personnages et animaux magiquement éclairés. Nous déambulons avec grand plaisir dans ces cheminements surnaturels, avant de conclure sur le parvis de l’église éclairée par un très joli bioptique d'une bergère devenue princesse. Grand merci à nos guides pour cet enchantement qui a fait oublier l’humidité et le froid de la dernière demi-heure. ad

28 novembre, forêt d’automne et contes de Noël à Gildwiller

Encore une fois nous avons échappé à la pluie, après une matinée humide, mais ne dit-on pas que la pluie du matin n’arrête pas le pèlerin ? Toujours est-il que 25 VTM se retrouvent à Gildwiller. La guide Edwige nous annonce qu’elle s’attachera surtout à la forêt et la nature, ainsi qu’aux traces de la guerre 1914-18 dans la campagne. Nous sommes ici du côté français du front tout proche, et les traces sont plus rares que du côté allemand. Passant d’abord sur un chemin où circulait pendant la grande guerre un chemin de fer à voie étroite (60cm), Edwige nous donne force détails sur ce mode de transport. Christiane prolonge les explications par de mignons contes de Noël régionaux et nous apprécions. Puis, à travers la forêt aux couleurs encore bien cuivrées, nous arrivons sur une ancienne voie romaine qui elle aussi était une voie ferrée étroite pendant la guerre. Il faut dire qu’ici la forêt est grande et offrait un abri bienvenu à la troupe. Evitant un tronçon trop boueux du sentier de la mémoire, nous marchons sur des chemins bien entretenus et arrivons à un fortin, un des rares vestiges français. La guide nous montre combien les cimes de certains hêtres sont morts, attaqués par la maladie. En dernier, nous entrons dans un très grand verger au bord du village de Gildwiller. Là, à côté de dizaines d’arbres fruitiers, s’étire un petit vignoble conservatoire planté en 1999 et symbolisant le rôle primordial qu’avait jadis la vigne dans le Sundgau. Photo de groupe, passage devant un poirier centenaire, et nous retournons à la nuit tombante dans Gildwiller, tous très contents de cette après-midi sans pluie et pleine de découvertes intéressantes. Merci beaucoup Edwige pour toutes les explications.   ad

 

 

 




21 novembre, les attraits du circuit historique de Zillisheim

La grande question du jour était la météo : pluie ou pas pluie ? Finalement nous avons pris la décision de maintenir la sortie et notre engagement a été récompensé, il n’a pas plu. C’est même à 25 que nous nous retrouvons sur le parking du terrain de foot à l’entrée de Zillisheim. Au départ, quelques gouttes anecdotiques font des ronds dans l’eau du canal du Rhône au Rhin (1804-1829) qui a ici la particularité de faire lit commun avec l’Ill sur 700m. Puis, dans la traversée du centre du village, nous recherchons les plaques bleues indiquant les maisons anciennes qui hébergeaient des métiers oubliés. Plus loin, l’église St Laurent a fière allure. Elle a été construite vers 1867 par l’architecte mulhousien bien connu Jean-Baptiste Schacre, sous l'impulsion du curé du village Sébastien Meyer. A la sortie du village, le cimetière juif se blottit sous les arbres. Il faut dire qu’au milieu du 18e siècle vivaient ici 48 familles israélites pour 55 foyers chrétiens. Puis longue montée dans les prés encore bien verdoyants jusqu’au sommet de l’Oberberg où était jadis situé un des 3 châteaux de Zillisheim, déjà mentionné en 1290 mais dont on ne trouve plus trace. A l’arrêt suivant, belle vue originale sur Mulhouse avec la tour de l'Europe au centre. Après des passages en terrain glissant, mais aux teintes automnales encore très cuivrées, nous arrivons à l’emplacement d’un canon allemand de 240 mm (de 1917), avant de nous arrêter au véritable grand canon qui a tiré en 1916 sur Belfort (4 morts ) et Wesserling (10 morts). La fosse qui a accueilli le "langer Max" est pleine d’eau et un panneau indique les caractéristiques de ce canon hors norme pour l’époque. Puis nous passons à l’auberge désormais fermée du grand canon, avant de revenir tranquillement sur le village de Zillisheim. Au bord de la grand’route, une stèle dressée en mémoire de la bataille du 19 août 1914 nous rappelle cruellement qu’avec 600 soldats français morts ici sur la colline en un jour, la grande guerre a été une « mangeuse d’hommes ». Dernier arrêt devant le collège épiscopal, construit comme l’église dans les années 1866-69, également par l'architecte JB Schacre à l'initiative du curé Meyer. L'imposant bâtiment quadrangulaire imprime sa silhouette de grès rose dans la nuit tombante. Pour terminer, il ne nous reste plus qu’à longer le canal pour rejoindre nos voitures. Belle et intéressante sortie où il y a plein de choses à découvrir aux portes de Mulhouse.  ad

Jeudi 16 novembre 2023 : on marche et on mange. On va manger. Mais allons-nous marcher le matin ? Va-t-il pleuvoir encore ? La météo de ce dernier mois a été si mauvaise qu’on a annulé chaque jeudi. Quel plaisir de nous retrouver ! « Nous allons raccourcir » nous annonce J-Paul notre guide . Le ciel est vraiment couvert mais il ne pleut pas. 26 VTM emboîtent le pas au guide à partir de l’auberge du Seestaettle pour se rendre au Lac Vert. Nous sommes bien emmitouflés. Les gants ne sont pas superflus. Au sol, les feuilles jaunes d’or de l’Erable recouvrent en partie celles du Hêtre brun acajou. Les rochers luisants d’humidité agrémentent notre marche. Le bruit du torrent chargé en eau résonne à nos oreilles. Le lac vert porte bien son nom car les conifères des berges se miroitent à sa surface. Les bavardages vont bon train. Les Lichens sont épars ainsi que les cônes d’épicéa. Nous devons enjamber de grandes et profondes flaques. Les Myrtilliers possèdent encore quelques feuilles jaunes qui se miroitent dans la pénombre comme des pépites. Les Fougères dressent fièrement leurs frondes brunes. « Attention ! ne marchez pas sur les racines glissantes ! » dit une personne. « Tiens, les petits sapins ont leur bourgeon terminal recouvert d’un petit carré constitué d’un épais papier. Pourquoi cela ? » demande Joseline. « C’est pour empêcher les chevreuils de brouter ce bourgeon. » « Astucieux »dis-je. Tout est vert autour de nous : les mousses, les Polytrics, les troncs des arbres recouverts de Mousses et de Lichens, les Luzules, les herbes…. C’est reposant. Nous arpentons un étroit sentier. Près de la route qui mène à la Ferme des rennes, il tombe une fine bruine . Les feuilles vert foncé des Ronces luisent le long du sentier. Nous arrivons au carrefour de Boden. Et de là nous marchons sur le bitume. La route est en pente douce. Nous sommes en vue des voitures situées en hauteur. Il est 11h40. Nous arrivons à l’auberge en appétit avec 5.3km dans les jambes. 3 Vtm nous rejoignent et c’est parti pour l’apéro que Caroline, notre présidente, règle au nom du club. Un excellent repas original et goûteux nous a été servi. La reine mère a poussé la chansonnette et j’ai raconté un conte de Noël. Malheureusement Monique a perdu une dent lors de ce délicieux dessert. Ah là là ! Le cadre de cette auberge est splendide, refait à neuf avec des bois clairs accueillants. Ce fut un repas mémorable. Et, en sortant, il pleut à verse. C’était la dernière randonnée d’été. L’hiver nous attend. Merci J-Paul et Joseline pour cette saison un peu particulière à cause de la météo. Au printemps prochain . Salut à tous. Christiane H.

9 novembre, Berentzwiller la méconnue

Vous connaissez le village sundgauvien de Berentzwiller ? Non, pas trop. Et bien c’est à côté de Helfrantzkirch, dans la vallée du Thalbach. Après 2 semaines d’interruption des sorties pour cause de mauvaise météo, nous voilà 18 marcheurs au rendez-vous donné par les guides Sylvie et Claude Arnold à l’église de Berentzwiller. Car la pluie de midi ne nous a pas découragés, confiants dans la météo suisse qui annonçait un après-midi sec. D’emblée on entre dans le vif du sujet avec les explications sur le village et son patrimoine, aimablement données par le maire du village lui-même. Fier de la croissance de la population à 353 habitants, l’édile nous apprend que l’acteur Jean Lefèvre venait fréquemment ici rendre des visites. Puis il nous fait admirer l’église St Imier dont l’intérieur a été fraichement refait. Nous apprécions. A la sortie de l’église, le soleil nous accueille et nous descendons parmi les maisons à colombage jusqu’au Thalbach, ce ruisseau de 21km qui prend sa source à Muespach et se jette dans l’Ill à Tagolsheim. Ensuite, montée à la voie romaine bordée par une importante installation de karting franco-suisse. Là, le vent est un peu frisquet, mais le chemin nous mène bientôt à l’abri de la forêt, près du Windenhof, grande ferme mennonite où il y avait jadis un restaurant. La descente entre bois et prés nous conduit vers le village de Franken et est interrompue par une brusque et brève averse, la seule de l’après-midi. Parapluies et capes sont de sortie, mais ce n’est que pour vérifier qu’on les avait, et le soleil revient vite, ponctué de beaux arcs en ciel. Passant au-dessus de Franken puis de Jettingen, la lumière du soir est de toute beauté. Et à 17h sonnantes nous revenons au point de départ, l’église de Berentzwiller, avec 9km dans les jambes et de belles images dans la tête. Grand merci à nos guides pour cette après-midi tonique pleine de découvertes sur un itinéraire inédit. La nature automnale et les chemins propices à la causerie nous ont plaisamment sortis de la grisaille humide des derniers jours.     ad

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