Samedi 18 février 2023 :

Ce samedi après-midi, nous nous retrouvons à 10 participants afin d’en apprendre un peu plus sur le castor, Biber Eurasien, le plus grand rongeur d’Europe.

Objectif fixé : éveiller tous nos sens pour rechercher des traces et indices sur sa présence.

La recherche se fera le long du Dollerbaechlein. Par des planches bien explicites, notre guide Jean nous donne déjà de nombreuses informations sur la cause de sa disparition, sa réintroduction et son statut d’espèce protégée. Les questions fusent et les réponses sont directes et imagées par les supports.

Nous pouvons à présent démarrer nos recherches.

Les premiers indices ne tardent pas à nous être présentés à la vanne de régulation de débit du Dollerbaechlein, mètre à l’appui. En effet pour franchir cet obstacle, le castor est obligé de passer à découvert et c’est la traînée laissée par sa queue qui est très visible. Les premiers rognages et écorçages, plus ou moins anciens nous sont montrés. Nous arrivons au premier barrage du castor avec la présence d’un réfectoire à proximité. Trois arbres n’ont pas résisté à la dentition du mammifère, ce qui constitue un important chantier d’abattage. Des branches d’une section jusqu’à 10 centimètres ont été débitées, elles serviront à consolider barrage et hutte et à être transformées en copeaux pour composer la litière. Au passage, nous avons pu observer la présence d’une hutte, habitation pour une famille composée en moyenne de 6 individus.

Les enfants ramassent les copeaux et branches écorcées avec des traces nettes des dents.

Nous allons ainsi pendant les trois heures de balade, de découvertes en découvertes. En plus des traces du castor, Jean nous indique une coulée d’ongulés avec des traces très nettes de sangliers et de chevreuils. A présent vibrisse, jarre, diastème, castoréum et j’en passe, sont des mots qui nous deviennent familiers.

Mission accomplie, sans avoir vu l’animal, chose qui était bien prévue initialement, mais après-midi riche en enseignement.

MG

21 mars, le printemps aux bords de la Thur sauvage à Cernay

Météo agréable (17°) et ciel couvert accueillent les 25 participants à cette sortie inédite préparée par Claude Siegel, le local de l’étape. Partie de l’espace Grün au centre de Cernay, la troupe arrive rapidement sur le pont de la Thur qui s’est calmée depuis la semaine dernière où un fort orage avait gonflé les eaux. Après les installations de skate, la civilisation s’arrête et nous entrons dans la forêt aux bords de la Thur sauvage. Sauvage en effet avec une végétation de petite forêt vierge où serpente la Thur en changeant de lit à chaque grosse inondation. D’emblée les fleurs printanières, qui profitent de l’abri des arbres sans feuilles, attirent le regard. D’abord les corydales mauves, puis les ficaires et surtout les étoiles jaunes des gagées qui sont nombreuses comme rarement ailleurs. Au pied d’un arbre, surprise avec une fleur inconnue, parasite et sans chlorophylle, la lathrée écailleuse. Photos. Claude nous montre aussi de beaux et vigoureux peupliers noirs qui trouvent ici un sol caillouteux bien humide. Par une incursion au bord de la rivière, nous voyons les vestiges de l’ancien sentier qui se trouve maintenant de l’autre côté de la rivière, tellement le lit s’est déplacé. Arrivés sur le pont de la zone industrielle de Vieux Thann, ceux qui ont une contrainte horaire nous quittent pour raccourcir, et le gros de la troupe continue en longeant toujours la Thur, cette rivière qui prend naissance près du Rainkopf, alimente le lac de Wildenstein et se jette dans l’Ill près de Colmar. A l’église de Vieux-Thann, point extrême de la balade, nous remarquons la chaire extérieure perchée sous l’horloge ; elle servait sans doute à prêcher lorsque les fidèles étaient nombreux et  la météo favorable. Puis nous retournons sur l’autre berge de la Thur, tout aussi sauvage. Et miracle, l’ail des ours est déjà bien développé et nombreux sont nos marcheurs qui deviennent cueilleurs. Au pont de Vieux Thann, nous reprenons le sentier de l’aller et cheminons tranquillement jusqu’au retour à la civilisation dans la zone sportive de Cernay. Par le parc des cigognes nous retrouvons nos voitures vers 17h30. Merci Claude pour cette très intéressante sortie et la date judicieusement choisie pour apprécier l’éclosion des nombreuses fleurs vernales. Promenade à conseiller à vos amis en cette période, à pied ou à VTT. ad

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14 mars, enfin de l’eau à Thierenbach

Après une nuit d’orage et de pluie, la météo humide et venteuse de ce mardi matin n’incitait pas à la balade. Nous n’étions donc finalement que 11 au départ à la maison de convalescence Ste Anne, au-dessus de Thierenbach, mais les 20 mm de pluie tombés étaient bien accueillis en cette période de sécheresse hivernale, et nous avons accepté sans broncher les passages boueux. Sous la direction de Dany et Babette Vonderscher, nous voilà donc à monter un long chemin en direction du Holzwasen. Petites averses de temps en temps, mais pas de vent à l’abri de la forêt. Anémones hépatiques et pulmonaires déjà ouvertes égaient la grisaille du ciel. Arrivés au point culminant de la balade, nous redescendons jusqu’à la Croix Zimmermann, érigée en 1866 suite à l’accident d’un habitant de Wuenheim trainé sous sa charrette de bois après un faux-pas et affreusement mutilé pour mourir après d’atroces souffrances. Le ruisseau du Kaltenbach, qui deviendra le Wuenheimer Bach un peu plus loin, rugit avec ses eaux tumultueuses, et ça fait plaisir à voir tant d’eau. Dans la douce descente vers le chemin des Pèlerins, les flaques sont légion, mais les giboulées de mars laissent bientôt place à un soleil resplendissant. Au lieu-dit « Gros Chêne », le chêne jadis majestueux est bien rachitique. Le chemin de croix de Wuenheim à Thierenbach nous amène ensuite à la basilique bien connue. Une visite s’impose au sanctuaire baroque, avec l’admiration des nombreux (800) ex-voto, témoins touchants de l’art populaire. Une dernière montée nous ramène au parking de départ, tous contents de cet après-midi oxygénant et finalement pas très mouillés. Grand merci à nos guides pour cet itinéraire montagnard inédit.     ad

7 mars, fraicheur et couleurs à Sentheim

Malgré les +7 degrés affichés, un petit vent frais accueille les 31 participants sur le parking de l’église de Sentheim. Nous allons nous réfugier à l’église pour les explications liminaires sur le village et les spécificités de l’église. Dans le chœur et la nef à dominante verte nous remarquons le tableau de St Georges, patron de l’église, et le chemin de croix contemporain du dessinateur Jean François Mattauer (JFM) bien connu jadis pour ses dessins humoristiques dans le journal « l’Alsace ». Après la traversée du coquet village, la forêt nous offre un agréable abri au vent et révèle ses couleurs hivernales. Nous débouchons rapidement sur la blanche chapelle Ste Anne, construite en 1888 en remerciement pour avoir épargné les jeunes recrues de la commune pendant la guerre de 1870. Plus loin nous marchons sur le remblai d’une ancienne voie ferrée militaire française de 1914  qui reliait Belfort à Masevaux, capitale des territoires d’Alsace libérés de 1914 à 1918. Puis nous débouchons au Hoelenstein, la grotte la plus longue d’Alsace (900m) où les spécialistes ont trouvé une rivière souterraine et des ossements d’ours des cavernes. Là le paysage s’élargit : ce sont les prés que la Doller inondait à la sortie de la montagne et qui ont donné le nom au village de Lauw (provenant du mot allemand « Au » qui veut dire prairie humide, marécage). Le sentier jalonné « Au fil de Lauw » nous propose une série de panneaux explicatifs très intéressants. Dans la bourgade de Lauw, on se remémore l'ancienne scierie et le train qui passait jusque dans les années 1960 au ras des maisons. On admire aussi l’église construite dans les années 1868-70 par le curé du village et qui arbore un joli toit aux tuiles vernissées multicolores. Au sortir de Lauw nous entrons dans le champ de fracture entre le massif des Vosges et la plaine d’Alsace. Sur moins d’un km, on trouve 21 roches différentes, dont pas mal de calcaires. C’est alors une succession de découvertes géologiques et aussi botaniques. Comme annoncé, nous pouvons admirer le bleu des anémones hépatiques et des scilles à 2 feuilles. Les grandes héllébores (de la famille des roses de Noël) sont aussi bien présentes avec leur couleur vert-jaune et leurs corolles bordées de rouge. Après ces émotions de l’éveil de la nature, nous revenons paisiblement à Sentheim, non sans trouver au passage ficaires jaunes, faux fraisiers blancs et une belle violette. Voilà, la boucle de 7,5 km est bouclée et nous arrivons un peu avant 17h à nos voitures, tous très contents de notre après-midi.    ad



4 mars, une bouffée printanière avec les nivéoles de Heidwiller

Beau temps d’hiver, ensoleillé et pas trop frais, pour accueillir les 14 participants à cette sortie nature encadrée par Jean Greiner entre Heidwiller et Eglingen. But de l’après-midi : les nivéoles du Knochenberg. Démarrant sur la voie verte le long du canal du Rhône au Rhin, les reflets des arbres sur l’onde tranquille sont de toute beauté, avec en prime des souches d’aulnes fraichement coupés qui arborent leurs troncs orangés caractéristiques. Après l’écluse du village de St Bernard, la montée dans la forêt nous réserve de belles surprises : tussilages et ficaires en fleurs toutes jaunes, et surtout les abords de 2 étangs où les cormorans, grandes aigrettes, harles bièvres et autres foulques animent le plan d’eau. Il y a même un arbre tout gris où une colonie de cormorans a établi son QG et déposé abondamment ses fientes. Plus loin, Jean nous fait découvrir des terriers de blaireaux, des couches de chevreuils et des souilles de sanglier. Pour les blaireaux, on tombe même sur un « pot », trou creusé par l’animal pour y déposer ses excréments. Photo….Et voilà qu’on quitte le sentier pour s’enfoncer dans la forêt sauvage et longer un petit ruisseau qui nous amène au site des nivéoles. Avec étonnement nous découvrons cette grande étendue parsemée des fleurs blanches à bouts verts que nous rencontrons fréquemment dans les Vosges, mais pas dans le Sundgau. Merci Jean pour cette trouvaille ! Là aussi, les photographes se mettent dans toutes les positions pour immortaliser fleurs et groupe de participants heureux. Après cueillette d’ail des ours qui pointe déjà ses premières feuilles, le retour se fait par une boucle en forêt, agréable par les couleurs rouges des ronces, des feuilles marcescentes brunes et du sol bien sec en cette période. Nous revenons aux voitures tranquillement, non sans avoir vu les premières primevères, et non sans avoir remercié Jean pour cette après-midi très très agréable. A bientôt pour d’autres découvertes.                    ad

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