25 avril, Gueberschwihr et les attraits du vignoble

Après le Sundgau et les contreforts vosgiens les semaines précédentes, nous voilà aujourd’hui dans le Vignoble à Gueberschwihr. Une forte averse sur le trajet en voiture nous a fait peur, mais sur la grande place centrale de Gueberschwihr c’est le soleil qui accueille les 22 participants. On commence par la visite de l’imposante église St Pantaléon en grès rose, romane par son clocher du 12e siècle, néo-romane par le reste du sanctuaire construit en 1874 par l’architecte mulhousien JB Schacre. L’intérieur est majestueux avec ses hautes colonnes, l’extérieur est rehaussé par des sarcophages mérovingiens du 8e siècle et une belle méridienne. Après les explications de Marc sur les différents éléments architecturaux, nous descendons à l’ancien bassin où on lavait les chevaux, seul vestige du fossé qui entourait le cimetière fortifié au Moyen Age. Quittant le village par le Nord, nous grimpons dans le vignoble du grand cru Goldert pour atteindre la chapelle St Imer construite récemment (1989) par une famille de vignerons. Encore une montée et nous arrivons à une table d’orientation. La vue est superbe sur le vignoble et la plaine où les damiers jaunes des champs de colza sont éclatants. Une traversée par forêts et vignes nous amène à l’ancienne abbaye de Marbach, une des plus importantes d’Alsace (11e et 12e siècle). Malheureusement détruite à la Révolution, il ne subsiste que le narthex de la chapelle qui accueille régulièrement des concerts de qualité. A côté des bâtiments conventuels plus récents, désormais non occupés, la construction en cours d’un hôtel de 94 places nous interpelle. Puis nous descendons sur Voegtlinshoffen, avec toujours une belle vue sur la plaine et maintenant sur la Forêt Noire qui n’était pas dégagée tout à l’heure. On aperçoit même de la neige au sommet du Feldberg. Des trainées de grosses averses à l’horizon, d’un côté comme de l’autre, nous font accélérer le pas, mais nous retournons sans une goutte à Gueberschwihr, à travers des étendues de vignes dont les parterres fleuris font le plaisir des yeux. Il n’est pas encore 17h lorsque nous sommes de retour, tous contents de cette agréable après-midi. C’est vrai qu’elle est belle notre Alsace. A la semaine prochaine en Suisse. ad

Jeudi 13 avril 2023 : Soultzmatt

Pour la première randonnée de la saison d'été, le ciel est très nuageux et un pâle soleil éclaire le firmament. 16 Vtm interrogent les nuages. Le ciel répond par un peu de bruine. « Direction Val du Pâtre  par un chemin qui monte bien. » précise Françoise, la guide. L’eau de la fontaine du Val du Pâtre nous revigore les mains et les belles peintures à l’intérieur de l’église font du bien à l’âme.  Puis nous nous recueillons dans le cimetière roumain. Les Primevères et les pépiements des Oiseaux  nous accompagnent sur un chemin de flaques. Ce sera la première étape « du festival de boue » du jour. Nous suivons le panneau qui indique le hameau de Thannviller. Fernand détecte des Corydales blanches et roses. Les Violettes et les Anémones sylvie se cachent sous les Prunelliers et les Aubépines  immaculés. Le soleil apparaît et Fernand me montre une coulée de Renard. Arrivés au cimetière de Wintzfelden, nous nous recueillons devant le sarcophage du XIIème siècle de Schwartzenthann ainsi que devant les Dalles funéraires du XIIème au XIVème s. La balade se poursuit en remontant le lotissement jusque sur les hauteurs. Nous cheminons à travers prés et vergers à admirer les Mirabelliers et les Pruniers en fleurs. La Pervenche nous annonce le Chalet des Amis de la Nature de Rouffach aux tables accueillantes. Nous nous y sustentons avec appétit. Les chocolats et les gâteaux circulent. Puis nous empruntons un chemin-ruisseau ou un ruisseau-chemin. Nul ne sait la différence !  En tout cas, la récolte de boue se poursuit. Une parcelle de vigne est envahie de Crépides de Nîmes, une cousine du Pissenlit. C’est une vue réjouissante que tout ce jaune ! Le soleil nous réchauffe sur la fin . En fait, il n’a pas plu au long de ces 15.01km et 460m de dénivelée. Merci Françoise. Christiane H. 

11 avril, les charmes du Sundgau à Altenach et St Ulrich

Encore une belle sortie pour cette 26e balade de la saison. Cette fois c’est le Sundgau profond que nous découvrons avec les explications expertes des guides Jean Pierre et Colette Ditner. Partant à 21 marcheurs de la Maison de la Nature d’Altenach, bien nichée dans son décor de verdure au bord de la piste cyclable de la Largue, nous grimpons d’abord à la proche chapelle Ste Barbe, seul souvenir de l’ancien village d’Altenach. Puis, par temps couvert et 15°, nous serpentons sur les beaux prés verts de la zone inondable de la Largue pour arriver au village de St Ulrich sur la route de la carpe frite. Un ancien prieuré attire l’attention avec ses remarquables fenêtres gothiques, puis le cimetière révèle la tombe du général Richert (1879-1975), originaire de St Ulrich et qui a pris du galon au Maroc. Plusieurs superbes maisons à colombages valorisent la traversée du village, tout comme l'imposant chêne de la Liberté, planté en 1790 non loin de la statue toute bleue de St Ulrich. Une bonne montée nous amène sur la butte du Buhlberg, haut-lieu de légendes. Après un très beau panorama des Vosges, de la Planche des Belles Filles au Stauffen près de Colmar, nous arrivons aux étangs de Nérac, non loin de la limite du Territoire de Belfort. Cygnes et canards de toutes sortes s’y ébattent, et nous rencontrons Jean en train d’observer cette gente ailée et une tortue de Floride. Un bout de route goudronnée nous amène dans les hauts de Manspach, sur la ligne de partage des eaux Mer du Nord / Méditerranée. Par de grands chemins nous descendons à Altenach, et là aussi les belles maisons à colombage font plaisir à voir. C’est tout de même une richesse, toutes ces habitations typiques et en général bien entretenues. Pour la 2e fois nous enjambons la rigole d’alimentation du canal du Rhône au Rhin, qui serpente sur 14km depuis Friesen jusqu’à Lutran. Dans le bas du village nous admirons des colombages en forme de chaise curule (siège des juges romains) et un four à pain bien entretenu. La traversée de la paisible Largue nous ramène tranquillement à la Maison de la Nature. Grand merci à Jean Pierre et à Colette pour ces découvertes et les intéressantes explications.             ad

 

4 avril, ciel bleu et tulipes jaunes à Hartmannswiller

Grand ciel bleu et soleil resplendissant accueillent les 20 participants au parking de la salle des fêtes de Hartmannswiller. Juste une insistante petite bise nous rappelle qu’ « en avril ne te découvre pas d’un fil ». Sous la conduite experte de la guide Edwige, nous visitons le village, son pressoir, son ancienne mairie-école avec 2 portes (filles et garçons), et son église qui date en partie du 13e siècle et qui est entourée d’un cimetière fortifié de la fin du 15e. Puis nous sortons du village par prés et champs où les fleurs de toutes les couleurs attirent le regard. Parmi elles la toute jaune et lumineuse tulipe des vignes, naguère envahissante dans tout le vignoble, mais aujourd’hui condamnée par les herbicides. Ici, Edwige nous fait découvrir des prés (anciennes parcelles de vigne) où la tulipe a encore de beaux restes, ou bien revient à la faveur des cultures bio et des friches. En tous cas belle découverte, avec un teaming parfait de la date choisie pour la sortie ! Nous poursuivons par le vignoble, avec de très belles vues sur Berrwiller la voisine, la plaine du Rhin, la Forêt Noire et le Jura bâlois. Puis nous entrons dans la forêt qui s’étend sur les pentes du Vieil Armand, et de suite l’abri du vent réchauffe l’atmosphère. En passant par le bucolique étang du Lehwald (merci Claude) où Fernand Lutten évoque la bataille de Wattwiller de 1634, nous arrivons à un oratoire sur le chemin des pèlerins qui relie depuis 1797 Wattwiller à Notre Dame de Thierenbach, et qui fait encore aujourd’hui l’objet d’une procession. Au carrefour suivant, petite pause près de la fontaine au carrefour de la voie serpentine qui permettait à l’armée allemande de 14-18 d’acheminer hommes et matériel sur les pentes de « la mangeuse d’hommes ». Nous n’avons plus qu’à descendre le grand chemin carrossable qui ramène à l’hôtel Meyer. Là, nous découvrons la nouvelle et fastueuse entrée du château d’Ollwiller dont l’accès, parait-il, est désormais interdit aux randonneurs.

Merci Edwige pour cette très belle après-midi (8km, 170m de montées), pleine de lumière et de couleurs. On en redemande.                 ad

28 mars, encore une belle virée printanière à Sentheim-Knapphütte

3 semaines après la balade un peu fraiche de Sentheim-Lauw, nous voilà de retour à Sentheim pour une autre balade sur les collines sous-vosgiennes. Guidée par Jean Pierre et Colette Ditner, les 21 participants partent sous le soleil vers la maison de convalescence St Jean gérée par le Diaconat, et qui était à l’origine le château de l’industriel Le Bian (1864). Verdure fraiche et fleurs de toutes sortes égaient le parc de l’établissement, mais aussi de rares daims blancs de Sibérie qui font le plaisir des photographes. Après la traversée des jardins d’insertion Icare, nous passons sur le pont de la Doller et rejoignons la grimpette du chemin de croix du Rollenberg. En passant, le guide nous fait entrer dans un original abri souterrain français de 14-18 qui servait de central téléphonique, puis de refuge de la population en 1940-45. Il est encore en très bon état et mériterait une meilleure mise en valeur. Au sommet du Rollenberg, la paisible vierge blanche nous invite à jeter un œil sur le beau panorama vers Sentheim et la vallée. Photo de groupe puis, par chemins quelquefois humides (mais on ne se plaint pas de la pluie bienvenue des jours précédents), nous rejoignons la Knapphütte et sa chapelle des mineurs. C'est le témoin d’anciennes et nombreuses mines de fer dans le secteur, mises récemment en valeur par un sentier de découverte. Puis, par une jolie sente méconnue, descente vers le parcours géologique où le modelé de terrain est parfois curieux et qui renferme une végétation typique sur des sols particuliers. Nous admirons ainsi des anémones hépatiques, des corydales blanches, des mercuriales et même un joli buisson de daphné en fleur. Belle moisson pour les amateurs de botanique ! Par des prés resplendissant de vert, nous voilà revenus à la Doller et à Sentheim où quelques-uns retournent voir l'église et son chemin de croix dessiné par Jean François Mattauer (JFM pour les lecteurs de "l'Alsace") . Merci Jean Pierre et Colette pour cette superbe balade qui allie vallée et montagne et que le soleil printanier a encore bonifiée.       ad

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