Sortie du 8 juin – Lapoutroie.

Nous serons une douzaine dont 7 dames à rejoindre Lapoutroie au lieu dit Les Buissons sur le flanc NE de la commune pour une boucle en huit en direction de la Basse des Buissons. Le chemin démarre en légère montée, nous atteignons rapidement une ancienne ferme isolée et en pleine restauration, lovée dans un beau lacet entourée de belles pâtures. Le paysage s’ouvre rapidement en arrivant au lieu dit Knolpré, avec de belles perspectives sur Fréland et des bas-cotés colonisés par les marguerites et de magnifiques scabieuses mauves que nos voisins germains dénomment « fleurs des veuves » à cause de leur couleur de deuil . Une bonne pause revigorante au Chamont, intersection de nos deux boucles où nous découvrons deux statues originales qui se font face représentant une rencontre homme- femme. Nous attend la montée sérieuse du jour, une bonne heure en partie sur bitume menant à Bambois. Peu avant midi, le temps se couvre et quelques gouttes rafraichissantes nous font hésiter. Le groupe se scinde momentanément en 2 en arrivant au Plat, sorte de clairière- croisée des chemins. Certains pousseront jusqu’à un petit abri, le chalet St Hubert bien caché dans la forêt à quelques centaines de mètres. Nous resterons à l’extérieur, « squattant » quelques tabourets pour le pic-nic et partageant une petite boisson anisée. Nous retrouvons nos copains de la clairière pour entammer le trajet du retour annoncé essentiellement en descente. D’abord par un chemin rectiligne devenant sentier souple, avec quelques racines et très peu de pierres, un billard. Nous émergeons du sous-bois, recroisons nos statues, remontons légèrement à découvert avec une vue plongeante sur le Val d’Orbey et sa tour du Faudé avant de dérouler jusqu’au parcours santé des Buissons. Au final, beaucoup moins de route asphalté que perçu lors de la reconnaissance, un ciel couvert au moment le plus chaud et un circuit souvent ouvert sur des panoramas bucoliques et à l’arrivée, une terrasse ouverte, accueillante pour les randonneurs assoiffés. Bravo à tous pour ces 16kms et ces 600m de D+ parcourus dans la bonne humeur. fh

 

Jeudi 15 juin 2023 : la Bouloie
Aucun nuage à l’horizon depuis la mi-mai. Il fera encore sec.
12 VTM s’engagent depuis le restaurant de la Bouloie dans
les pas de J-Paul pour monter à la Roche de l’Ours qui est un
rocher d’escalade en granite, haut de 10 à 28m et de niveau
4 « facile » à 5 « moyen ».
Des Insectes volettent autour de nous. Après la fontaine aux
Oiseaux, on monte toujours. Dans le fossé, l’Aspérule côtoie
les Fougères. Au plateau de Conche, nous arrivons en forêt où
les oiseaux nous accueillent avec brio avec leurs chants. Un
Orvet se faufile entre les Digitales pourpres, les Luzules et les
Euphorbes, toutes de très belles tailles.
Nos pieds foulent un épais tapis de feuilles sèches de Hêtre.
L’Ail des ours a des grandes feuilles tandis que la Lunaire
agite déjà des fruits en formation.
Nous entamons une longue descente qui nécessite de
l’attention car les pierres roulent sous les semelles. Ce sentier
peu emprunté est semé d’embûches, de troncs en travers et
de ruisselets.
L’abri de la Conche dégage une bonne odeur de bois. Nous
nous inclinons devant « le Roi soleil », énorme Sapin pectiné
planté sous Louis XIV . Malheureusement il ne reste plus que
10 m de tronc !
Et voilà, que nous descendons encore. « C’est le seul chemin
possible »dit le guide. Au total, on aura descendu 250 m de
dénivelé négatif. « Mais ne t’en fais pas, on remontera tout
cela » disent 3 hommes en chœur. Les Genêts ailés et la

Bruyère nous encouragent dans la montée qui dure bien 20
minutes . Renouées bistortes, Dactyles et Brises ondulantes
en font de même. « Chut ! Ecoutez  la cascade ! » Quel
ravissement partagé ! Après la fontaine des Rois Mages
(introuvable), nous empruntons le chemin du Droit de la
grande Goutte.
Puis nous recherchons «  les trois Mousquetaires », encore
d’énormes sapins pectinés coupés car attaqués par
l’Armillaire. Ils serviront de nourriture et d’abri à la Faune.
« On arrive au soleil » dit J-Paul . Un luxuriant pré fleuri nous
attend. Nous ne manquons pas de faire un détour devant une
pâture où gambadent des vaches avec leurs veaux !! Tout
près nous nous posons à côté d’une ferme à l’abandon pour
nous nourrir.
Le ciel s’est ennuagé. Une certaine fraîcheur s’installe. Un
Ratschwag nous amène au chalet des Crêtes où j’écris
quelques mots en souvenir de notre passage. Les VTM sont
immortalisés avec un autocollant qui sort du sac de J-Paul.
« Etes-vous prêts pour monter à la tête de la
Bouloie ? » « Oui !! »Quelle belle vue  sur la vallée de la
Moselle, Bussang et le Larcenaire !
« On descend direct la piste de ski ! » « c’est une rouge ! »
C’était raide de raide. Les atterrissages sur les fesses étaient
multiples. Pas de mal ! La Luzule est reine dans cette
descente de 330 m de dénivelé. Le Fenouil embaume. Aux
voitures, nous comptabilisons 12 km et une dénivelée de
650m. Merci J-Paul et Joseline. A la prochaine.
Christiane H.

13 juin, Wattwiller-Cantine Zeller : à la recherche de la fraicheur

Le temps étant beau et chaud, une 2e balade supplémentaire a été organisée, mais dans la matinée pour bénéficier de la fraicheur. Effectivement, au départ à Wattwiller, il faisait presque frais avec la bise. En prenant le chemin de la Cantine Zeller, les 10 participants font au passage un petit coucou à l’ami Fernand devant sa maison. Puis ça grimpe paisiblement par paliers dans la forêt, avec quelques rares fleurs comme les premières digitales, les dernières lunaires et les belles campanules à feuilles de pêcher. Déjà la Cantine Zeller est en vue, drapeau hissé car des travailleurs améliorent sans cesse ce refuge qui sert soupes et boissons les samedis et dimanches pour les randonneurs qui peuvent tirer le casse-croûte du sac. Agréable surprise : la halte est agrémentée par de délicieux petits pains que nous offre le guide François. Nous sommes ici aux anciens abris du poste de commandement allemand en 1914-18, transformés en cantine-buvette en 1920 et tenue de 1920 à 1971 par Mme Veuve Zeller. La montée continue en pente douce sur la voie serpentine que nous empruntons de la courbe 2 à la courbe 4. Là, fin de la montée (750m) pour redescendre vers le Hirtzenstein. Au passage, nous ne manquons pas de faire un crochet au Cimetière des Uhlans, ces cavaliers allemands qui, comme tant d’autres, ont payé leur tribu à la guerre. En pleine forêt, les tombes sont simples mais émouvantes. Arrivés au Hirtzenstein, la gent féminine pose devant le panneau « chemin des dames » pour la photo traditionnelle. La descente se poursuit par un court morceau de route, puis un chemin un peu sauvage qui aurait pu être scabreux après un orage. Et nous voilà déjà de retour à Wattwiller où les rues égrainent jolies fleurs et jardins bien soignés. Une dernière halte à la fontaine et son monstre, et à midi nous sommes de retour, tous contents de cette escapade matinale (8km, 400m de montées) . Merci le guide, et merci le beau temps.   ad

 

6 juin, balade supplémentaire à l’ombre de la forêt de l’Altenberg (Zillisheim)

Comme la météo était annoncée belle, une balade supplémentaire hors programme a été proposée, mais à l’abri de la chaleur (28°) dans la forêt de l’Altenberg. 11 participants se retrouvent ainsi à l’auberge du Canon à Zillisheim, avec tenue estivale et chapeaux. « Le circuit sera presqu’entièrement à l’ombre », annonce Dédé le guide. Première visite, le site du Grand Canon, où Daniel Chevallier, le local du jour et membre de l’association qui met en valeur ce monument historique, nous donne toutes explications : construit en 1915, le canon « Langer Max » ne dura qu’une année et envoya 41 obus de 380mm sur Belfort (4 morts) et 3 tirs sur l’état-major militaire français de Wesserling (10 morts). La fosse du canon, bien nettoyée, est impressionnante. Puis des chemins bien secs nous emmènent à d’autres vestiges militaires de 14-18 dont l’emplacement d’un canon de 240mm qui a pris la relève du grand canon fin 1916. Nous cheminons ensuite dans cette magnifique forêt de l’Altenberg en passant par la place St Geoges puis la fontaine St Georges où table et bancs nous offrent un moment paisible. Toujours dans la belle futaie, nous montons à la vierge du Paulrath (encore un arrêt paisible) et au Galgen où un panneau du Club Vosgien nous apprend que Galgen veut dire gibet et qu’en ce lieu étaient jadis exécutés les suppliciés de la justice de Steinbrunn le Haut. Au sommet voisin (403m tout de même), la vue est superbe sur Bâle, la Forêt Noire et le Jura suisse. La promenade se prolonge, toujours à travers la forêt à l’ombre bienfaisante, pour descendre vers l’étang de Bielsbach. Après un arrêt à un bac à eau datant de 14-18, flânerie au bord de l’étang où iris, nénuphars et pelouse fraichement tondue nous incitent à un petit repos bucolique. Il n’y a plus qu’à redescendre tranquillement jusqu’à l’ancienne auberge du grand canon, où les voitures bien chaudes nous attendent. Très agréable promenade qui a amplement mérité son nom de balade. A la semaine prochaine sur les flancs du Vieil Armand pour une 2e sortie supplémentaire si la météo le permet.     ad

Jeudi 1er juin 2023 : au fond de la vallée de la Thur à partir de Wildenstein.
A Wildenstein, il fait frais, surtout à l’ombre, mais notre vaillant Thierry a enfilé le bermuda. Donc il fera beau et chaud ! 19 VTM acquiescent en rigolant. La journée commence bien. Jean-Paul, notre guide, nous fait observer une résurgence dans un minuscule étang bordé de Renouées bistortes. Un savant empilement de pierres de petite taille constitue «  un jardin » d’après lui. C’est très esthétique ! C’est de l’art ! « Ca va monter maintenant ! »ajoute-t-il. L’ascension se fait sous couvert de Hêtres et de Sapins. Nous enlevons rapidement les pulls. Toute la journée, nos pieds fouleront les feuilles brunes, très sèches de ce feuillu, les aiguilles grisâtres du Sapin et les cônes de Douglas. L’Aspérule éveille les papilles de certains. Quelques Erables sycomores abritent des Renoncules d’or et des Compagnons rouges. Au col du Bramont, une dizaine de cyclistes se reposent. A la « pause banane », nous recherchons déjà l’ombre.
Jean-Paul nous annonce que nous allons emprunter un sentier pittoresque impraticable en hiver. Effectivement ses rochers escarpés et ses sentes en devers le rendent bien « sympathique ». Attention à ne pas glisser, ni chuter, ni rouler sur les cailloutis inégaux de l’arène granitique! Je distingue des touffes de Myrtilliers, de Polytric, de Fougères et de Luzule. C’est un univers apaisant. Et voilà une grande borne frontière de 1870. Puis, au Col du Pourri Faing, nos pieds foulent une longue passerelle en bois au-dessus d’une tourbière mais (cherchez l’erreur) il n’y a pas d’eau en ce moment. Après avoir étudié minutieusement le panneau d’interprétation, nous nous asseyons sur la passerelle pour nous sustenter… les pieds au sec.

Cette tourbière abrite la célèbre Drosera, la Callune, la Canneberge , des touffes de Sphaignes et des Bouleaux, premiers colonisateurs du milieu. Les Lichens sont des indicateurs de pureté de l’air. En partant, Michèle dit : « c’était un bon endroit. » Joseline rajoute : « il y aura des Brimbelles. »
Plus loin, un gros Hêtre enlace un sapin de belle épaisseur. C’est étonnant. Jacques déniche un Orme aux feuilles caractéristiques. Les Frênes, malades de la malariose, ont été abattus. Les toutes jeunes feuilles du Hêtre sont trouées et ont déjà des bords brunâtres. Une Mousse épaisse et d’un beau vert profond recouvre les rochers de Granite. La descente est aussi parsemée de rochers, comme la montée. Il aura fallu rester très attentif durant toute cette randonnée. Une Raiponce bleue nous interpelle.
A la chapelle de N-Dame de la Joie, nous apprenons qu’un centre de Vacances « Rhin et Danube » a été implanté en 1951 dans les environs proches. Il était destiné aux pupilles de la nation. La vue sur Wildenstein est vertigineuse.
Nous perdons très vite de l’altitude et arrivons aux cascades du Heidenbach hautes de 23m. Splendides ! Nous faisons le plein d’ions négatifs énergisants. Ombellifères et Genêts ailés ponctuent les derniers mètres et un beau champ fleuri nous accueille. Michèle aurait aimé se rouler dedans.
Les 9.8km ont été parcourus avec passion ainsi que les 600m de montées. Merci J-Paul et Joseline. A la prochaine.
Christiane H.

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