15 mars, sentier de la mémoire à Reiningue

Pluie du matin n'arrête pas le pèlerin, dit le dicton. Effectivement, après la pluie matinale, 13 marcheurs sont au rendez-vous devant l'église de Reiningue et, malgré les prévisions pessimistes, n'auront que quelques gouttes éparses l'après-midi. Au programme, le récent sentier de la mémoire jalonné par le Club Vosgien, qui passe par une série de bunkers de 1914-18 et par une stèle commémorative de 1945. Départ devant le presbytère qui arbore un bel écusson de St Jérôme, puis passage devant la chapelle de Catherine Kos et la fontaine miraculeuse de 1774. Après la traversée du village, nous entrons dans la forêt du Vorwald et ses nombreux abris de guerre de 14-18, souvent encore bien conservés. Moment d'émotion pour passer un fossé plein d'eau sur des branches mal assurées, et rappel historique en marchant sur un layon qui n'est autre qu'une ancienne ligne de chemin de fer militaire à voie étroite. Avant de sortir de la forêt, une multitude de petites fleurs bleues, des scilles, égaient le bord du chemin, et un chevreuil nous observe dans sa laie forestière. Puis c'est encore une évocation historique à la chapelle de Deckwiller, toute isolée dans les champs à l'emplacement d'un village disparu au 16e siècle. Arrivés sur la hauteur, nous admirons la belle silhouette du couvent de l'Oelenberg que nous contournons par l'Ouest. Nous passons par-dessus deux rivières, dont le Klostermühlenbaechlein (rivière du moulin du couvent) qui, comme son nom l'indique, alimentait le moulin de l'abbaye en partant de la proche Doller. Traversée d'un petit bois où anémones sylvie, corydales et pulmonaires fleurissent déjà, et nous voilà au bord de la Doller, cette rivière qui vient du massif du Ballon d'Alsace et dont la nappe phréatique alimente en eau l'agglomération mulhousienne. De retour à Reiningue, de belles maisons à colombages attirent notre attention, principalement la maison Hinderer, sans doute la plus ancienne du village, qui a vu naître en 1668 un célèbre géographe parti servir l'empereur de Chine. Encore une balade (9,5km) où nature et patrimoine se sont harmonieusement complétés.                                           ad

8 mars, Wittelsheim-Rossallmend, le charme des cités minières

Dans une région pas forcément touristique, nous avons réussi à faire une balade pleine de découvertes et de charme. Partis de Wittelsheim-centre (10600 habitants, beaucoup de dégâts durant les 2 guerres mondiales et lors des affaissements miniers), nous prenons la direction de la forêt du Nonnenbruch par la bien-nommée rue des Charbonniers, car c'est là qu'était produit jadis le charbon de bois. Longeant la voie ferrée Mulhouse-Strasbourg (la plus longue de France à son inauguration en 1841), nous arrivons à la cité minière de Rossallmend, la plus grande et la plus aboutie des cités du bassin potassique. Surpris par la grandeur et la majesté de l'ancienne école de garçon (construite par les mines en 1930), nous admirons aussi les vastes espaces verts, le charme des maisons de mine entourées de grands terrains, et les rues qui ont toutes des noms de conte de fées. Puis, arrivés sur le ban de Staffelfelden, c'est l'imposante école maternelle Mélusine (1928) qui trône dans un grand parc, avant de passer devant l'ancienne salle des fêtes puis l'ancienne école des filles, maintenant école primaire, qui elle aussi frappe par son architecture imposante. Arrivés à la Thur que nous traversons, nous jetons un oeil sur l'ancienne mine Marie Louise, puis allons découvrir le "château" de Staffelfelden, un manoir du 18e siècle qui mériterait un toilettage. Traversant des cités plus récentes de Staffelfelden, nous voilà sur le pont de la Thur, près du centre du village, où une surprenante vue des Alpes nous est offerte. Retour agréable sur la piste cyclable qui longe la Thur, et déjà c'est l'arrivée à Wittelsheim, avec 9,2 km au compteur. Nous terminons l'après-midi dans une salle de la mairie où une intéressante exposition de vestiges gallo-romains trouvés à Wittelsheim a été agencée. Belle après-midi pour les 15 participants, avec beau temps doux en prime.              ad

22 février, on se gèle chez les grenouilles de Morschwiller

La bise glaciale de ce jeudi après-midi n'a pas découragé 20 marcheurs à se rendre au départ. Bien emmitouflés contre le froid sec et le vent, nous partons de la salle polyvalente de Morschwiller à la découverte du nouveau sentier historique créé l'an passé par le Cercle d'histoire du village des grenouilles. Accompagné au début par Pépi, le régional de l'étape, nous passons d'abord le long du Steinbaechlein, avec ses étangs, ses anciens lavoirs et l'évocation des moulins et usines textiles de jadis. Puis c'est la découverte de maisons tantôt bourgeoises, tantôt à colombage dans l'Oberdorf (village du haut), avant de s'arrêter devant le "Stuwabrunna", source provenant du Jura et coiffée depuis le début du 19e siècle par un toit pyramidal afin de protéger l'alimentation en eau des 7 fontaines du village. Nous admirons ensuite la grande ferme Tachard (époque Napoléon III), voisine de l'ancien château Renaissance démoli dans les années 1960, et parcourons un moment la rue des Pèlerins qui menait jadis les croyants de Hombourg à Thann. Quittant le sentier de découverte, nous cheminons en direction de Hochstatt, traversons de grands espaces de champs et de bois, non sans nous protéger un peu davantage de la forte bise, et avec le plaisir pour quelques-uns d'apercevoir au loin 2 chevreuils courant se réfugier dans un bosquet. Au lieudit "Im Loch", le vent se calme et nous avons l'impression d'être isolés en pleine campagne alors que nous ne sommes qu'à 5km de la tour de l'Europe. Puis nous rejoignons la piste cyclable Morschwiller-Didenheim avant de passer tout à côté du complexe IKEA et de revenir à Morschwiller par l'ancienne voie romaine Mulhouse-Galfingue. Retour sur le sentier de découverte, où nous apprenons à mieux connaitre tour à tour l'ancien siège de la société d'autobus CTA, l'église néogothique, la vielle borne de la famille noble Bergeret, le Dorfhus et l'ancienne cure datant de 1614. Le parcours didactique continue par la maison dîmière, le seyant bâtiment de la poste, et enfin le lavoir restauré au bord du Steinbaechlein, propice à la photo de groupe. Il est moins de 17h lorsque nous retrouvons les voitures, tous contents de ces découvertes (7,5 km) et d'avoir su braver la météo très vivifiante.           ad

8 février, à la découverte du barrage de Michelbach

Comme il y a 15 jours à Blotzheim, nous voilà de nouveau à 23 marcheurs au départ à Aspach-le-Haut. Mais cette fois pas de soleil, ciel bas grisonnant et température fraîche (4°). Sous la direction de Babette et Dany Vonderscher nous partons du stade communal, près d'un joli étang, et pénétrons de suite en forêt, où le sous-bois est quelquefois coloré par les feuilles brunes marcescentes des jeunes hêtres. Sortis du bois, une belle vue s'offre à nous sur Roderen et Leimbach, mais la brume bouche l'horizon lointain. Un peu plus loin nous grimpons sur une croupe dénudée pour apercevoir le site du futur 2e barrage de Michelbach, qui est "dans les tuyaux" depuis plusieurs années, mais qui n'est sans doute pas près d'être réalisé. Retour dans la forêt avec moult affûts de chasse, avant d'arriver sur la route à l'entrée de Michelbach. Direction la digue du petit barrage de queue, où nous attendent Gérard Protche et Jean Greiner. Le petit barrage est bien rempli, mais le niveau du grand plan d'eau est encore bien bas suite à la récente révision décennale. Gérard, spécialiste en la matière, nous fait l'historique et la description du grand barrage qui a été construit en 1979-82 pour assurer l'alimentation en eau potable de Mulhouse et environs : digue de 1,3km de longueur, 122m à la base et 10m à la crête, retenue d'eau de 7,2 millions de m3, dont 2,5 proviennent du ruisseau du Michelbach et 4,7 de la Doller par l'intermédiaire d'une conduite forcée qui part de Sentheim et gravit une colline d'une vingtaine de mètres de haut par simple gravité. Jean, de son côté, nous explique l'intérêt de cette réserve naturelle pour les oiseaux migrateurs et a préparé sa lunette d'observation pour admirer harles, cormorans, colverts, etc. Après cet intéressant intermède, nous empruntons le sentier au bord du lac, longeons les dernières maisons de Michelbach et retournons en forêt, avant de déboucher sur de grandes étendues de champs nous ramenant à Aspach-le-Haut.

Encore une sortie réussie avec des découvertes intéressantes. Merci les guides et merci les animateurs sur le barrage.                                                          ad

25 janvier, autour de Blotzheim, on a décroché la lune pour la météo

En cette douce après-midi de fin janvier (soleil voilé, 10°, pas de vent), pas moins de 23 marcheurs se retrouvent devant le casino Barrière au-dessus de Blotzheim. Après un historique de l'aéroport Bâle-Mulhouse tout proche et de la géologie du lieu, nos guides Sylvie et Claude Arnold nous emmènent sur le "chemin planétaire", agréable piste cyclable en dur où sont positionnées des stèles représentant les différentes planètes en fonction de leur distance au soleil : lune, mars, vénus, etc défilent ainsi au fur et à mesure. (On peut dire qu'aujourd'hui on a décroché la lune pour la météo, car le soir-même il recommence à pleuvoir). Puis nous quittons ce cheminement civilisé (qui va jusqu'à Attenschwiller) pour des chemins à travers champs et forêts qui nous amènent sur le sentier de découverte de la nature de Hésingue. Panneaux et explications se suivent, mais aussi beaucoup d'arbres tombés lors de la récente tempête du 3 janvier et qui se sont mis en travers du sentier. Un peu de gymnastique pour éviter tous ces troncs abattus et quelques passages boueux délicats, et nous voilà de retour au Casino signalé de loin par la tour du château d'eau (surmontée d'une coupole pour l'aéroport). Mais la balade n'est pas terminée et, après de belles échappées sur Bâle, nous reprenons la piste cyclable, mais cette fois en direction du village de Blotzheim. Là, Sylvie nous fait découvrir le patrimoine : l'ancienne synagogue transformée en logements, l'église au long clocher effilé (cathédrale du Sundgau disent certains) et l'ancien château de Blotzheim, aujourd'hui collège des missions. Il n'y a plus qu'à remonter au parking du Casino pour boucler ce parcours en forme de 8. Merci et bravo les guides pour ces intéressantes découvertes et la minutieuse préparation de l'itinéraire qu'il a fallu plusieurs fois modifier suite aux nombreuses chutes d'arbres.                                                                                 ad

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