7 novembre, les méandres de la Nouvelle Petite Camargue

Sous la houlette de Sylvie et Claude Arnold, 15 marcheurs (qui n'ont pas été découragés par la pluie du matin) se sont retrouvés au barrage de Kembs, côté allemand, appelé le Wehr de Märkt. Ambiance frisquette et humide, mais bientôt la bruine cessera. Un exposé liminaire de Sylvie sur l'histoire du Rhin et du Gd Canal d'Alsace nous montre l'importance de ce grand fleuve européen qui a subi de nombreux aménagements. Nous démarrons vers l'amont et le secteur des castors, à qui on a aménagé un tapis de rondins pour mieux sortir de l'eau. A cet endroit le Grand Canal débute en se séparant du Rhin, et nous observons quelques grosses péniches qui passent à bonne allure. Après la traversée du barrage, nous nous retrouvons du côté français sur l'île du Rhin. C'est là qu'EDF a dû entreprendre de grands travaux de renaturation pour renouveler la concession de l'usine hydro-électrique de Kembs. Un tout nouveau cours d'eau a été aménagé pour restituer plus d'eau que jadis dans le vieux Rhin. Les aménageurs en ont profité pour installer une petite usine électrique ainsi qu'une passe à poissons. Un autre bras d'eau appelé petit Rhin a été creusé nouvellement entre le canal et le vieux Rhin. Ce petit Rhin chemine par de nombreux méandres favorables à la biodiversité. On peut y voir foulques, cygnes, hérons à partir de cabanes d'observation tout fraichement installées. Cette île du Rhin new look a été incorporée dans la réserve nationale de la Petite Camargue alsacienne. C'est là que les méandres administratifs se mêlent aux méandres du cours d'eau, puisqu'un groupe constitué comme le nôtre ne peut visiter la réserve naturelle qu'avec une autorisation préfectorale à demander longtemps auparavant. Nous voilà donc contraints à rester à l'extérieur, à longer d'abord le Gd Canal, puis le vieux Rhin du côté allemand. Mais nous n'avons pas perdu au change car la nature automnale est partout pleine de couleurs et la balade côté allemand jusqu'à la rivière Kander est jalonnée de panneaux explicatifs en 3 langues. Bref une promenade un peu abrégée mais très instructive et pleine de découvertes. Merci les guides pour nous avoir fait partager ces nouveautés.

Et merci aussi pour le sympathique pot d'après balade au domicile de Sylvie et Claude, et la pizza conviviale dégustée à Habsheim avec 16 mangeurs alors que nous étions 15 marcheurs !                                                                                                 ad

Jeudi 07 novembre 2019 : sous le Ballon d’Alsace : Enfin ce matin il y a quelques trouées de ciel bleu et les quelques nuages sont teintés de rouge orangé par le soleil levant. De bon augure ? Hélas au Ballon d’Alsace il neige, et au Lac d’Alfeld qui est vide il pleut à grosses gouttes. Nous nous accordons tous à dire que quelque-soit le site météo consulté, qu’il ne pleuvra qu’une seule fois aujourd’hui. Cette fois ci la chance n’est pas avec nous. Nous revient en mémoire l’adage d’un de nos anciens VTM : <<quand il fait beau, chaque imbécile peut se promener>>. Nous sommes 8 intrépides à nous élancer sous la pluie. Nous avons un peu froid, mais dès la digue traversée, nous nous réchauffons durant la rude montée laquelle accuse d’emblée un dénivelé de plus de 27% vers le Col de Morteville par le charmant abri Schalling surplombant l’Alfeld avec vue sur Sewen ; nous nous y attardons un instant. Magie de la pluie des dernières semaines, la cascade de L’Unterer Wasserfall est grandiose. Encore quelques enjambées toujours sur des sentiers détrempés apparentés par endroits à des ruisseaux, nous atteignons à 1117m d’altitude notre point culminant du jour : la Ronde Tête où subsistent des reliques de la neige tombée ce matin.  Nous avons une décision importante à y prendre car plusieurs alternatives s’offrent à nous: soit nous faisons le grand tour par la Chaumière et la descente du Trou de la Chaudière, soit nous nous rendons à l’auberge du Grand Langenberg, soit nous prenons la descente directe vers le Boedelen. C’est cette dernière option que nous choisissons. La descente est raide (-30%) et caillouteuse, le bas le chemin est extrêmement détrempé, un peu encombré par des branches d’une coupe récente mais surtout parsemé de très nombreuses et gigantesques bouses de on ne sait quelle race d’animal. Il pleut toujours, nous approchons du refuge du Boedelen nous imaginant déjà avaler notre sandwich en 10 minutes debout abrités sous l’auvent ! Quelle n’est pas notre surprise ! nous renouons avec la chance : le refuge est ouvert, une équipe de randonneurs du ski club vosgien de Masevaux,dont c’est leur refuge,y est de passage. Nous y sommes chaleureusement accueillis dans une salle annexe chauffée. Les VTM y sont, outre nous, représentés par notre insigne trônant dans la vitrine. Nous y sommes bien, mais après une heure de pause il faut bien repartir. La pluie s’est arrêtée. Momentanément ? Enfilons-nous les pélerines ? Oui afin de pas mouiller l’intérieur de nos sacs. Bien nous en prit car maintenant nous avons froid, peut-être nous protégeront-elles mais surtout la pluie se remet à tomber. A bonne allure, en moins d’une heure nous rejoignons le point de départ après environ 8.7 km 600m de dénivelé et beaucoup de décilitres d’eau emmagasinés. C’est promis nous la referons par beau temps. Le restaurant du lac est ouvert, tant pis, nous avons hâte de rentrer au plus vite ; il est vrai aussi que nous avons déjà bu un petit coup au refuge.            JPM

24 octobre, l'été indien à Pfaffenheim-Schauenberg

Contrairement à la grisaille humide du jeudi précédent, c'est un après-midi d'été indien qui nous était réservé. Pas étonnant avec deux "Québecois" dans le groupe des 23 participants ! Sous la direction avisée de Françoise Fischesser, nous visitons d'abord le village de Pfaffenheim, endommagé par les combats de libération de la poche de Colmar (début 1945), mais qui renferme encore de belles et quelquefois riches demeures vigneronnes. Puis c'est l'église, mi romane, mi gothique, qui nous surprend par sa grandeur et sa clarté intérieure, et aussi par son sobre clocher extérieur moderne construit après les destructions de la guerre. La grimpée vers le Schauenberg nous fait admirer les couleurs jaunes et ocre du vignoble, qui s'étale de coteau en coteau jusqu'au pied des 3 châteaux d'Eguisheim. Une fois dans la forêt, la troupe découvre les vestiges de l'antique chapelle St Léonard (11e-13e siècle) nichée dans une clairière. On s'imagine la vie des religieuses au milieu d'un village disparu au 16e siècle. Puis la grimpée continue et on arrive au chemin de croix qui monte au Schauenberg par le rocher du Diable et le Mont des Oliviers. Au Schauenberg, ancien ermitage et pèlerinage très fréquenté, la vue sur la plaine est grandiose, et tous se disent : elle est quand même belle notre Alsace ! Photo de groupe, puis la descente à travers la forêt d'acacias et de châtaigniers débouche sur un saisissant point de vue vers Pfaffenheim et son vignoble. Encore de quoi réjouir les photographes. Nous rejoignons la mairie du village et c'est déjà l'heure de remercier chaleureusement notre guide et de se séparer, tous très heureux d'avoir passé un si agréable après-midi.                                           ad

17 octobre, colombages, étangs et chapelles à Friesen-Ueberstrass

Pour le démarrage de la 12e saison des balades du jeudi après-midi, la grisaille a accueilli les 14 marcheurs au rendez-vous à Friesen, dans le Sundgau profond. Mais les guides Sylvie et Claude Arnold ont vite fait d'éclairer l'atmosphère avec les nombreuses découvertes du jour : d'abord la rigole d'alimentation du canal du Rhône au Rhin qui s'embranche sur la Largue ici à Friesen et va fournir de l'eau au bief de Valdieu-Lutran, point haut du canal. Ensuite l'évocation du site romain de Larga et des voies antiques qui reliaient Mandoeure à Kembs et Augusta Raurica en passant par Friesen. Puis les nombreuses maisons anciennes à colombages de Friesen, dont le logis qui a abrité en 1914-18 l'hôpital militaire français appelé "hôpital Zislin" en hommage au caricaturiste mulhousien qui était officier-traducteur là-bas (rappelons que, comme les vallées de Thann et de Masevaux, le Sundgau de Dannemarie était libéré dès 1914 et occupé par les troupes françaises durant toute la guerre). Ensuite les étangs qui s'égrainent en nombre dans les prés et la forêt, jusque presque au sommet du plateau. Et plus loin la chapelle Notre Dame de Grunenwald, jadis important pèlerinage et haut-lieu des chevaliers de Malte établis à Friesen. Après les belles maisons d'Ueberstrass (l'une avec cryptogramme) et la roue de moulin au centre du village, la chapelle St Jean juchée sur la colline au-dessus du village dégage une atmosphère de sérénité au milieu des couleurs automnales de dame nature. Et pour terminer, après la vue de troupeaux de vaches Salers, découverte d'autres maisons à colombage de Friesen, dont une demeure datant de 1498, une des plus anciennes du Sundgau. Bref, malgré les petites averses, il y avait amplement de quoi se distraire et se cultiver. Grand merci à nos guides toujours aussi bien documentés.                                                                          ad

Jeudi 17 octobre 2019 : Les Hirchsteine : Pour cette classique que nous n’avions pas faite depuis quelques temps nous sommes à 10 bravant les annonces de pluie à nous retrouver au Col de la Schlucht. Le site est encore en cours de réhabilitation ; les travaux déjà réalisés préjugent du futur attrait touristique du lieu. Il tombe 3 gouttes. Rapidement nous sommes dans la forêt, nous pouvons enlever les capuches. La montée est rude, mais nous voilà déjà au belvédère du Spitzenfels, le plafond est très bas mais toutefois nous distinguons le radar du Grand-Ballon et la Forêt Noire; le vent souffle si fort que nous ne nous y attardons pas. Nous enchainons : Hirchsteine d’abord par les échelles descendantes et un sentier quelque peu technique puis toujours par les échelles nous remontons , Missheimle, Schupferen, Seestaedtlé où la carte de l’auberge nous fait saliver, Lac Vert, Gaertlesrain où nous échangeons 2 mots avec le fermier, et arrivons pour l’heure du casse-croûte au refuge Erichson. Il n’est ouvert qu’à une équipe de travailleurs qui érigent un nouvel abri. Le vent s’est très adouci depuis longtemps et nous nous installons à la terrasse. Bien sustentés nous reprenons notre chemin direction Dreieck, le Tanet, Würzelstein. Puis à 15 minutes avant la Schlucht il tombe à nouveau quelques gouttes mais pas de quoi s’affoler. Nous terminons notre balade de 13,5km et de 630m de dénivelé positif à 15h30 attablés à la Brasserie du Col.                       JPM

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