11 février 2023 : Les oiseaux hivernants au Klingnauer Stausee

Dès le 6 février, Jean annonce que la journée de samedi aura une barre d’observation très élevée.

Nous voici donc ce samedi matin à 7 à nous retrouver à Leuggern à proximité de ce haut lieu ornithologique en Argovie. Son aménagement date de 1935 faisant suite à la construction de la centrale hydro-électrique. Peu de temps après son aménagement le site a été retenu par les oiseaux comme lieu de repos sur le chemin migratoire ou comme lieu pour passer l’hiver. Sont recensés plus de 330 espèces différentes dont 96 se trouvent sur la liste rouge des oiseaux menacés.

Bien emmitouflés pour affronter la fraîcheur matinale, nous débutons dépités, la zone de la roselière étant gagnée par la glace. Mais où se sont réfugiés les oiseaux ?

Jean propose de nous rendre vers l’amont. Premières coches : les magnifiques canards pilets avec leur queue effilée pointée vers les nuages. A présent, c’est le cri du râle d’eau qui se fait entendre. Et déjà nous le découvrons bien à l’abri des regards, passant de plante en plante dans la roselière, partageant sa cachette avec les gallinules poules d’eau, ce qui nous permet de bien différencier leurs tailles.

Fugacement un couple de grèbes castagneux chantant s’offre devant nos jumelles, les grèbes huppés sont en parade prénuptiale. Les martins pêcheurs passent, se posent sur leur perchoir pour observer et plongent à la recherche d’alevins.

A présent, les traces de l’activité du castor très présent dans le secteur attire notre attention.

Nouvel objectif, trouver les deux femelles hareldes boréales déclarées sur le site, canards qui d’habitude passent l’hiver en mer, au large des côtes britanniques avant de rejoindre la toundra pour se reproduire. Aussitôt dit, notre guide les surprend en vol avant qu’elles ne se posent sur l’Aare, où nous pouvons les observer longuement entre deux plongées.

Quel magnifique spectacle !

Arrivés au mur observatoire, c’est le butor étoilé qui se laisse voir très furtivement. Nous admirons la grande aigrette avec son plumage prénuptial, dit en robe de mariée.

C’est le chant flûté très significatif des courlis cendrés qui nous signale leur présence ; nous en dénombrons sur la journée près d’une vingtaine.

Tout ce beau monde fait déjà les « chasses territoriales » et les pré-parades. Les premières prémices

du printemps déclenchées entre autres par l’allongement des journées excitent toutes ces espèces.

Journée bien remplie au niveau ornithologique dans un esprit amical et très convivial, et ce sous une chaude lumière très appréciée par les photographes.

MG

Dimanche 28 août 2022 : les châteaux médiévaux du Ramstein et de l’Ortenbourg.
Quelques rares nuages nous accueillent dans un ciel qui s’annonce d’azur. 9 VTM sous la conduite de Jean et Martine se rendent à la Huhnelmühle à Scherwiller près de Sélestat. Le guide annonce : « Ce soir , nous boirons un coup ici ! » et Jean-Pierre de poursuivre : « et pas du vin nouveau. » hahaha ! Le ton est donné. Une agréable fraîcheur nous accompagne dans la montée au Ramstein. Un panneau « interdit aux drones » nous interpelle. Pourquoi ? Notre ornithologue explique que des Tichodromes, oiseau papillon gris et rouges nichent et se nourrissent dans ces murailles . Ce château a été édifié au XIIIème siècle par un Habsbourg sur la route du sel gemme qui cheminait de Lorraine vers l’Italie et ce châtelain prélevait les taxes. Nos pieds arpentent les rochers érodés de granite. Nous foulons en ce mois d’août exceptionnellement caniculaire une quantité impressionnante de feuilles mortes de Châtaignier et de Chêne tombées précocement. Une halte s’impose près du chaos granitique et J-Pierre (encore lui) annonce : « Abreuvons les chevaux. » hahaha ! Encore une belle vue sur le Val de Villé et la vallée de Ste Marie aux Mines et nous voilà au pied du château du Ramstein en voie de restauration. Nous profitons de la vue sur la plaine et sa variété de verts qui signalent les champs, les bosquets et les zones arborées. Une brume légère masque l’horizon et notre regard est attiré par le chatoiement des quelques toits brillants au soleil. « Maintenant on va voir le colossal chantier de l’Ortenbourg » précise Jean « comme à Guédelon ? » demande Claudine. « J’y étais. Je vais comparer » Effectivement sa restauration est terminée . Et réussie ! Tout en pierres de granite. Nous apprécions , entre autres, la taille de la citerne d’eau . « Amorçons la descente vers Dieffenthal le long de la forêt au dessus des vignes. » OK ! Nous sommes happés par un air torride qui sévit en dehors de l’ombre des arbres. Il est midi . Nous prenons notre pique nique à l’ombre apaisante de Thuyas . Un zéphir léger nous accompagne dans la poursuite de notre périple, avec vue sur le Kaiserstuhl. Au Kuckukstein où nous distinguons 2 cupules , Gilles nous narre les sacrifices rituéliques perpétrés ici. Brrr ! Au Hinterbackstein, la ressemblance avec un postérieur est aisée. Et nous voilà à lire, au rocher des Celtes , la description du Schieweschlaje, le lancer de disques enflammés qui précède l’entrée en Carême. Des carrés de plantes médicinales nous accueillent au village de Diffenthal ainsi que l’église apaisante. Le retour se poursuit par une visite de la chapelle de Taennelkreuz. Des Saponaires ainsi que des Salicaires ont été les rares fleurs épanouies en ce moment. « Ca va encore rouler sous les chaussures dans la descente vers l’auberge. » annonce le guide. Il parle des tout petits minéraux issus de l’érosion du granite. Ils sont traîtres. Prudence ! Et nous voilà devant une blonde bien fraîche à demander : « Combien de km avons-nous fait ? » « 10.7km et 474m de dénivelée positive. » Bravo et merci à Jean et Martine. C’était ombragé, donc très agréable , les paysages étaient splendides et quels majestueux châteaux ! A la prochaine. Christiane H.

SA 02 juillet (journée) : Sortie familiale à Plobsheim 

Après deux années de report dû au covid, enfin nous nous retrouvons ce samedi matin sur le parking de la Réserve Naturelle du Bois de Sommerley à Krafft, avec pour objectif en premier lieu de découvrir la richesse du site sur le plan ornithologique. Nous sommes à 11, principalement des papis mamies accompagnés de leurs petits-enfants âgés entre 4 et 11 ans. Au programme pour commencer, une petite balade de deux heures vers l’observatoire d’Erstein.
Les enfants sont surpris par le grand nombre d’oiseaux présents sur le plan d’eau (650 ha), dont plus de 300 cygnes tuberculés juvéniles. Deux pêcheurs sur fauteuils flottants mus soit par moteur électrique, soit par leurs palmes, ont à portée de main tout l’équipement des grands pêcheurs ; plusieurs cannes montées pour différents poissons, de la carpe au brochet et autres espèces vivant dans le cours d’eau.
A l’observatoire, nous pouvons admirer un couple de grèbes huppés avec ses deux petits au cou rayé, l’un étant sur le dos d’un parent, l’autre recevant un alevin. Héron cendré, fuligules morillons, cormorans, colverts et un cygne noir font partie de nos coches.
De retour vers le pont, c’est un couple de martins pêcheurs qui se laisse longuement observer. De jeunes bergeronnettes grises attendent leurs parents pour le nourrissage.
Il est temps à présent de nous rendre aux Sept Ecluses à Plobsheim où les bénévoles et l’ancien Président de l’Association Le Giessen nous attendent. Nous nous attablons sous un magnifique saule pleureur pour y déguster les tartes flambées, knacks et salades mixtes que nous avions commandées.
A 13 h 30, nous avons rendez-vous sur le parking de la Mairie de Plobsheim où cinq VTM supplémentaires nous rejoignent.
A présent c’est à bord d’une calèche tirée par deux magnifiques chevaux que nous traversons le village avant de pénétrer dans l'enceinte du superbe Golf du Kempferhof, et visitons la chapelle privée de style lombard du Baron Jules de Dartein, fondateur du Kempferhof au XIXe siècle. Le spectacle vaut le déplacement.
Pour la poursuite de notre promenade vers les Sept Ecluses, les plus jeunes ont le privilège de prendre place à côté du cocher afin de nous mener à l’embarcadère de l’Altrhein puisque notre aventure se poursuit en barque à fond plat.
Les trois bateliers actifs nous apportent des commentaires intéressants tout au long de la navigation sur les méandres de la rivière. Nous empruntons le Rhin tortueux puis le Dorfgiessen, la profondeur variant de quelques dizaines de centimètres à plus de 2m. A tour de rôle en fonction de la largeur du cours d’eau les enfants se mettent à la gouverne. Quel plaisir de se laisser aller sur une eau aussi limpide et très riche en poissons dont nous observons plusieurs spécimens. L’escapade en calèche avec les visites ainsi que la descente en barque se déroule sur une durée de trois heures. Petits et grands ont passé une très agréable journée.
MG

18-25 juin 2022 : séjour bien alpestre dans le Mercantour

Pour le 10e anniversaire des séjours pédestres qu'ils organisent dans le Sud de la France, Claude Siegel et Christian Rebert nous ont donné rendez-vous dans le centre de vacances de Saint Etienne de Tinée (1150m), arrière-pays de Nice dans le parc national du Mercantour. Pour changer avec les périples des années précédentes en bord de mer, la semaine était annoncée « alpine ». Et alpine elle fut. D’abord pour y accéder, la plupart des 46 participants ont passé le col de la Bonette, la plus haute route d’Europe avec ses 2802m d’altitude, qui donne le vertige aux passagers des voitures, surtout par temps d’orage comme ce fut le cas pour plusieurs d’entre nous. Ensuite pour les randonnées journalières qui n’étaient certes pas très longues, mais souvent à fort dénivelé (entre 300 et 900m de montées cumulées par jour). Tous les 46 marcheurs n’étant pas de même niveau, 2 voire 3 groupes étaient constitués chaque jour pour que chacun trouve ….son pied. En dehors des montées corsées, la météo a également été une difficulté pour les organisateurs, 4 jours sur 6 étant orageusement arrosés, quelquefois déjà dès 11h du matin. Un jour entier de pluie a même été consacré à une séance de stretching, puis à la visite de la station d’Auron et de sa chapelle, avec conférence sur les fresques du XVe siècle et l’histoire de la région.

Les 5 randonnées qui ont pu avoir lieu à peu près comme prévu nous ont apporté de magnifiques découvertes entre 2000 et 2600m d’altitude : sommets alentours les uns plus redressés que les autres, forts militaires abandonnés rappelant la guerre franco-italienne des années 1940, vallées verdoyantes avec des multitudes de fleurs comme les gentianes printanières, les orchis tachetés et les orchis de mai, les lys martagon et surtout quelques rares lys orangés en pleine floraison en cette période. Superbes les tapis de fleurs. Après 2 jours d'ascension par beau temps au col de la Braïssa et aux lacs de Vens, la plus sauvage des sorties a été celle des lacs en Italie, en passant en voitures à Isola 2000 et au col de la Lombarde (2300m). Dommage que la pluie précoce ait gâché ce jour-là la vue, mais, toutes capes dehors, l’ambiance de haute montagne a ravi la trentaine de participants à la grande boucle. A la Tête de Vinaigre aussi (2600m), la pluie a fait tourner la dernière partie sommitale au vinaigre, mais le reste était encore une fois de toute beauté et les photographes ont pu s’en donner à cœur joie. Le dernier jour une montée d’enfer avec une succession de hautes marches nous a conduits à une impressionnante cascade au-dessus d’Isola-village. Et là aussi, prévoyant la pluie, nous avons consacré l’après-midi à une visite de la ville de St Etienne de Tinée par une guide locale intarissable.

Côté hébergement, c’était également montagnard, et les sandwichs un peu mous pour les casse-croûtes de midi resteront dans les mémoires. Mais l’ambiance de groupe, la bonne humeur et le chef Claude boute-en-train ont fait merveille, et la douzaine de nouveaux venus dans le groupe se sont intégrés avec bonheur, avec pour finir une soirée dansante de feu animée par Henri Claude, l’un des participants. Bref, un séjour de plus qui restera dans nos bons souvenirs.

Un grand merci à nos guides Claude et Christian et à leurs épouses pour cette nouvelle réussite, et nous nous réjouissons déjà pour nous retrouver en 2023 début octobre pour un 11e séjour pédestre en bord de Méditerranée, sans doute du côté de La Napoule - Théoule                                                                                      ad

05 février 2022 : « Sortie nature au Klingnauer Stausee »

Escapade ornithologue au Klingnauer Stausee: un paradis pour les oiseaux en toutes saisons.

Samedi 5 février 2022, 8H:00, Christiane, Michèle, Anne, Martine, Jean - notre guide ornithologique et moi-même prenons joyeusement la route vers l’un des plus beaux aménagements de cours d’eau de la tri-région en faveur de la faune aviaire : le lac de barrage de Klingnau en Argovie, en Suisse.

A environs 120 km de Mulhouse, ce barrage se situe sur la rivière Aar, affluent de rive gauche du Rhin, long de 288km.

Dès notre arrivée, nous sommes saisis par la beauté du site, les plumeaux des roseaux dansent joyeusement dans les roselières qui bordent une paisible étendue d’eau d’un bleu pur.  Le soleil baigne ce décor de ses reflets mordorés et nous réchauffe agréablement.  Il ne fait quand même que quelques degrés…

Nous optons pour la matinée pour la remontée en amont du barrage et rencontrons très vite de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau dont une importante population de canards chipeau, les magnifiques et très colorés canards pilets, sarcelles d’hiver et canards souchets si reconnaissables à leur bec très élargi à l’extrémité.  Nous nous amusons à observer les petites boules de plumes qui ne cessent de plonger et ressortir comme des bouchons que sont les grèbes castagneux.

Parmi les roselières nous rencontrons une aigrette garzette en pause digestive non loin du bord du chemin.  Nous sommes impressionnés par la promiscuité avec laquelle nous pouvons observer les oiseaux qui se sentent manifestement protégés sur ce site pourtant entouré d’habitations et d’un chemin de ronde couru.

Un peu plus loin nous repérons de nombreux indices de la présence de castors sur le site dont une hutte, des couloirs d’accès, des toboggans, des rognages et des abattages d’arbres.

13 :30, ça y est Jean file avec son bardage vers le lieu de la collation de « midi ».  Nous apprécions un repas en commun sorti du sac, gâteaux et petits-pains.  Un milan royal vient animer notre pause repas en nous gratifiant d’un show de voltige nous laissant admirer ses magnifiques ailes colorées.

Nous repartons de plus belle pour nos observations de l’après-midi.  C’est au tour des limicoles d’être à l’honneur dont les très graciles et élégants courlis cendrés.  La remontée vers la centrale nous donne également l’occasion de rencontrer une importante population de Tadornes Casarca dont le plumage roux se reflète magnifiquement sur le bleu du lac. Les fuligules morillons et milouins, les harles bièvre et les grèbes huppés ne sont pas en reste, nous les découvrons sur les zones plus profondes du lac qu’affectionnent ces oiseaux plongeurs.

En tout, ce n’est pas moins de 49 espèces que nous aurons le plaisir d’observer grâce à notre guide ornithologique Jean GREINER que nous remercions chaleureusement pour l’organisation impeccable de cette sortie ainsi que les nombreuses explications.

Quelques repères historiques sur la construction et l’évolution du Klingnauer Stausee en paradis pour les oiseaux et sa protection :

Jusque fin du 19e siècle, il existait entre Klingnau et Coblence l'une des plus grandes zones alluviales de Suisse.  Après 1880, l'Aar a été maîtrisée par des digues et transférée dans un canal. Le lac de retenue a été créé en 1935 pour la centrale électrique de Klingnau.

Peu après sa construction, les sédiments fins apportés par la rivière ont entraîné une transformation du bassin du lac. Des points d'eau peu profonds, des bancs de vase et une forêt alluviale sont apparus. Les oiseaux de passage ont rapidement repéré ce havre de paix offrant une nourriture et des habitats riches et variés et en firent leur quartier d'hiver ou leur lieu de repos. Aujourd'hui, les ornithologues comptent chaque année environ 220 espèces d'oiseaux.

Depuis 1991, le lac de barrage de Klingnau est une réserve d'oiseaux d'eau et de migrateurs d'importance internationale. Un décret cantonal de protection existe depuis 1988. Certaines parties du lac et les surfaces adjacentes font partie du parc de protection des zones alluviales d'Argovie.  Le lac de retenue est également l'un des sites Ramsar de Suisse, dans lesquels la Confédération s'est engagée à prendre des mesures de protection en faveur des zones humides.

Reportrice du jour, Emma SOUTTER

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