Jeudi 25 avril 2024 : Thann et visite de la collégiale.
Thann nous accueille avec un ciel clair et un froid sibérien de 6° ! Pour une fin avril, c’est remarquable ! 21 VTM mettent un bonnet et certains des gants lorsqu’ils saluent Jean-Paul notre guide. Allez on y va ! On se réchauffera en montant les marches qui mènent à la Croix du Staufen. 142 marches d’une traite : un peu rude comme échauffement. Mais nous atteignons tous notre but sans trop peiner dans ces raidillons.
La vue sur la ville et la plaine est notre récompense. Depuis cette croix, qui a été érigée en souvenir des actes de la Résistance, nous poursuivons par un chemin large qui incite aux bavardages et à l’observation de la végétation. Cette chênaie charmaie abrite des Céraistes et des Luzules en fleurs. Le feuillage clairsemé des Erables et d’un Cerisier nous laisse entrevoir l’azur d’un ciel clément. Pas de pluie aujourd’hui ? alors qu’il pleut en permanence ces dernières semaines. Une aubaine peut-être ! Le jaune des Genêts agrémente le pied de la Croix de mission.
La vue sur Bitschwiller et Willer nous interpelle. La très grande hampe du Sceau de Salomon a profité des pluies passées. Nous sommes captivés par les jeunes pousses de feuilles vert tendre à l’extrémité des rameaux de Sapins qui captent la lumière. Les Douglas hébergent la gent ailée. L’Erodium nous guide vers la place du Roi de Rome dénommé l’Aiglon après son décès à 21 ans.
La peintre est séduite par les différentes teintes qui s’échelonnent du vert clair au vert sombre des frondaisons et qui se mêlent avec harmonie. La balade se poursuit par le sentier de l’Aspérule qui est effectivement en fleur. Nous boirions bien un peu de vin d’Aspérule aux vertus médicinales mais arrêtons de saliver, il faut avancer car on doit être à l’heure au restaurant.
Aliaire, Lamier jaune, Myosotis et Lunaire se mêlent aux Ronces et aux Fougères dont la fronde se déroule à peine. Nous rejoignons un Ratschwag. La Renoncule jaune nous accueille sur la route du Steinby. Et nous arrivons à destination : le Restaurant du Floridor. Eh oui on s’abrite du froid aujourd’hui car casser la croûte dehors sans abri était compromis par ce froid et ces pluies incessantes.
La soupe nous réchauffe. L’émincé de volaille avec ses nouilles et ses courgettes ravit nos papilles. Et le repas se termine avec une part de tarte aux abricots. Un délice ! Nous voilà sustentés et aptes à descendre à la collégiale pour faire l’ascension du clocher.
Lors du retour vers la ville, nous traversons une forêt constituée d’énormes Thuyas. De vrais arbres ! Les sangliers ont fougé la terre du sentier. La Chélidoine jaune borde les cheminements entre les maisons. Dans un jardin, nous sommes ébahis devant la beauté de la floraison rose exubérante d’un Cornus florida. En faisant le tour de la place du Bungert, J-Paul nous commente les édifices remarquables ainsi que les environs.
Puis c’est l’heure de nous présenter aux guides de l’office de tourisme, pour faire cette ascension commentée. Nous montons les marches (encore) jusqu’au plus haut étage, sous la flèche ciselée par Rémy Faesch. Une fois redescendus, les commentaires fusent : c’était impressionnant vraiment très impressionnant, intéressant, surprenant, impeccable, une autre vision de Thann, vertigineux, faisable, magnifique et Anne conclue : « ça me rappelle mon enfance ».
La guide nous emmène à l’intérieur de l’édifice et commente les stalles, les plus belles d’Alsace ainsi que les vitraux.
Merci à J-Paul et Joseline. Pour ces 8km et D+330m y compris l’ascension à la flèche. C’était une journée culturelle à part, extraordinaire. Et il n’a pas plu ! A bientôt. Christiane H.

23 avril, Masevaux et la Vierge d’Alsace au-dessus de Niederbruck

Après 2 jours de froidure, la bise un peu moins soutenue et le soleil en partie revenu ont procuré une bonne occasion aux 22 marcheurs de passer une agréable après-midi. Surtout que le parcours était des plus bucoliques. Dès le départ de Masevaux, où Dédé le guide a brièvement rappelé l’historique de cette capitale de la partie d’Alsace libérée en 1914-18, les pâturages étendus sont d’un vert profond. Et les collines ondulantes sur fond de Ballon d’Alsace enneigé font presque penser à la Suisse, surtout avec un troupeau de vaches qui se prélassent. A la petite chapelle appelée Kutzakapalala, le regard embrasse Sickert et ses maisons disséminées sur le plateau. Vient ensuite la montée à la Vierge d’Alsace, une grande statue (10m de haut) du célèbre sculpteur Antoine Bourdelle, érigée là en 1923 suite au voeu exaucé de Joseph Vogt, maire de Niederbruck et directeur de l’usine Cuivre et Alliages, pour préserver le village et la vallée lors de la 1ère guerre mondiale. (Joseph Vogt était aussi le découvreur de la Potasse en 1904 avec l’aide d’Amélie Zurcher). Du haut du rocher où trône fièrement la statue, la vue est superbe sur Niederbruck, Sickert et Masevaux. Après d’intéressantes explications de Marc Potemski sur la vie de Bourdelle et sur la statue colossale de cette vierge d’Alsace (appelée Vierge à l'Offrande par le sculpteur), nous redescendons en forêt et traversons la grand’route de Sewen pour rejoindre Niederbruck, où travaillent encore 155 salariés dans l’usine « Cuivre et Alliages ». Puis nous revenons sur Sickert par la piste cyclable aménagée sur le tracé de l’ancienne voie ferrée. A Sickert et sa mignonne église reconstruite en 1963 par les habitants du village eux-mêmes, nous remontons vers la Kutzakapala et revenons paisiblement à Masevaux à travers les pâturages. Agréable et belle balade (7km, 140m de montées). Merci la météo et merci nos séduisantes vallées vosgiennes !    ad


 

16 avril, Leimbach et son vignoble de la vallée de dieu

Comme la semaine précédente, la météo annoncée était médiocre mais on a décidé d’y aller. Bien nous en prit car malgré quelques averses (5 en tout), nous avons passé un agréable après-midi autour de Leimbach, avec moins de vent que le matin. Sous la conduite de Dédé nous partons à 21 de l’église en ruine dans le haut du village. Cet édifice, dont les premières pierres datent du 12e siècle roman, a été un important pèlerinage plusieurs fois détruit par les guerres et reconstruit, avant d’être définitivement ruiné en 1917 et laissé en l’état comme témoin. A côté de l’église en ruine, que nous découvrons sous un beau soleil, se dresse un mémorial en l’honneur d’un aviateur français abattu ici en octobre 1944. Puis commence la balade vers le Muhlberg, avec d’abord une jolie vue sur la nouvelle église de Leimbach (1927), et ensuite la montée dans la forêt toute verdoyante et cachant de ci de là quelques brins de muguet. Dans la descente, l’oratoire des 3 chênes est plaisant mais une averse rend le paysage un peu gris. De retour dans le centre ancien de Leimbach nous retrouvons le soleil éclatant et apprenons que ce village mal connu comptait 350 habitants en 1990 et presque 1000 aujourd’hui. S’ensuit une nouvelle montée vers un calvaire où nous rencontrons le nouveau sentier viticole de Leimbach*, puis la chapelle Notre Dame auf der Heide (ND de la Lande) où a lieu encore chaque année une messe pour protéger le vignoble et les vignerons. Après une nouvelle averse et la traversée du parcours Vita avec sa magnifique forêt, nous arrivons au point haut de la journée et son fameux vignoble du Gottestahl (vallée de dieu), le plus méridional de la route des vins d’Alsace. Effectivement l’endroit est divin, le soleil bienvenu et la vue sur la plaine très pittoresque. Même quelques pieds d’orchidées (orchis mâle) sont déjà en fleurs. Manque juste d’arroser ce beau site par un petit verre de Pinot gris qui est produit ici par le viticulteur Buecher de Wettolsheim. Mais en fait d’arrosage, c’est bientôt le ciel qui nous en propose un pour la 5e fois. Et c’est sous la pluie que nous terminons cet intéressant et inédit périple. A 16h 30 déjà nous sommes de retour, avec 6,5km et 220m de montées dans les jambes, mais tous très contents d’avoir tenté la sortie. Encore un nouveau coin sympathique que nous avons découvert !  ad

* le parking de départ du nouveau sentier viticole du Gottestal (3,5km et 150m de montées) est situé sur la D 34.1 (Leimbach-Thann), à 200m de la dernière maison de Leimbach


Jeudi 11 avril 2024, Chavannes sur l’Etang
21VTM admirent les beaux villages du Sundgau, égayés par les nombreux arbres en fleur, en se
rendant à Chavannes sur l’étang, où ils se réunissent autour de Fabien, le guide. La route est baignée
d’une lumière éclatante. Quelle délectation  pour les yeux ! Le port de lunettes de soleil est
nécessaire. La rosée imbibe l’herbe. Dans la charmaie, les oiseaux pépient allègrement. Nous nous
dirigeons vers l’étang du Milieu, le premier d’une belle série. Pendant que le Pic tambourine, nous
admirons la Pervenche, la Stellaire et l’Anémone sylvie sur le déclin.
Au sortir de la Hêtraie, nous longeons un ru bordé de Saules aux chatons jaunes duveteux . Puis de
gros Chênes composent une belle futaie. Nous découvrons un chalet de chasse muni de sa potence
pour accrocher le gibier, puis le Bois des Ecoliers, créé en 1995 par les élèves de l’école J.Y. Cousteau.
L’étang de la Ripaille est à sec. Nous constatons qu’il est peu profond. Les Calthas jaune d’or
illuminent ses berges.
A l’étang suivant, nous admirons une petite maison aux grandes baies vitrées. Un canot attend ses
passagers. A la ligne de partage des eaux Mer du Nord-Méditerranée, les Erables et les Bouleaux ombragent le Sceau de Salomon. Nous sommes étonnés par les minuscules pousses naissantes de Hêtres qui donneront un
arbre si Dieu leur prête vie. Le Pic noir a creusé, tout prêt du sol, un trou dans un Epicéa . Une Herbe
toute fine et gracile d’un vert tendre compose le sous bois. Nous voilà en vue de Valdieu .
Les Fourmis s’abritent sous les Pissenlits en fleurs. Au dessus de l’étang suivant, une Aigrette
immaculée prend son envol. Entre les gros Hêtres, se détachent des trouées de lumière dans le sous
bois. L’Aliaire est présente ainsi que le Lamier jaune.
Derrière Bréchaumont se dessinent les Vosges. Le paysan s’active à couper l’herbe qui sera stockée
en tant que fourrage pour les bêtes. La couleur fluo du Colza sera la couleur dominante de la journée.
Il a profité des pluies des jours passés et atteint pratiquement 1 m de haut.
Les ornières remplies de boue seront une autre dominante . C’est le Sundgau ! On n’y échappe pas.
La chapelle de N-Dame de Bellefontaine nous accueille pour casser la croûte au soleil. Quel cadre
bucolique!
Ficaires et Aspérules nous accompagneront l’après-midi. Et la balade se termine par l’Etang de la
Belle Ile. Nous aurons parcouru 16km et 140m de dénivelée. Une cigogne vole au-dessus de nous
quand nous remercions Fabien et Yves.
A bientôt
Christiane H.

Cette sortie se fait sous la conduite d’Edwige Vandermarker. Nous sommes 16 randonneurs. Le temps est clément, 14 ° et plutôt ensoleillé malgré quelques gouttes et un peu de vent.

Au départ, Edwige place Ensisheim dans l’histoire du Moyen Âge. L’Alsace comportait alors deux Landgraviats. Celui du Nordgau (Pays du nord) aux limites très voisines à celles du Bas-Rhin actuel et celui du Sundgau (Pays du sud) aux limites très voisines à celles du Haut-Rhin actuel. Ensisheim était alors la capitale du Landgraviat du Sundgau. Les Habsbourg étaient depuis le 14e siècle les Landgraves du Sundgau dont ils possédaient en bien propre les trois quarts de la superficie. A partir d’Ensisheim, les Habsbourg géraient l’ensemble de leurs possessions situées à l’ouest des Alpes soit en Suisse, en Allemagne et en Alsace.

Au départ de la place de l’église, nous admirons le beau palais de la Régence (1535), siège de l’administration de l’Autriche Antérieure jusqu’en 1648. Ensuite nous passons devant la maison où logea Turenne en 1674 quand il s’agit de reconquérir l’Alsace que les Autrichiens ne voulaient pas lâcher. Nous cheminons entre les doubles remparts de la ville puis, en direction du sud, nous traversons le Quatelbach et nous engageons dans un énorme verger sur une distance d’environ 2 km. Tout n’est que fleurs et verdure. Nous remarquons particulièrement des rares ornithogales penchés et des tulipes sauvages, ce qui tend à prouver qu’il y avait là, par le passé, des vignes. Un vol d’une quinzaine de cigognes surfe dans le vent. Belle surprise : nous dénombrons une harde de 11 chevreuils méfiants et craintifs auxquels Edwige a donné rendez-vous pour nous épater !

Nous revenons vers la ville pour nous arrêter devant une fresque réalisée en 2010 par Tungler sur le mur de la prison. Elle rappelle 1492, la date de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb et aussi la chute de la météorite à Ensisheim, exposée dans le palais de la Régence. Sur la place de l’église se dresse un monument en l’honneur de Rodolphe de Habsbourg, le premier empereur romain germanique de la lignée des Habsbourg. Pour terminer nous visitons sommairement l’église de style néogothique.

Cette très agréable sortie dans une nature généreuse et très verte était longue d’environ 7 km. Merci Edwige !

François Vogt

Fil de navigation