5 janvier, Michelbach-Aspach le Bas pour démarrer la nouvelle année

Nous sommes à 19 à débarquer sur le parking du barrage de Michelbach. Grisaille et fraicheur (+1°) nous accueillent mais la bonne humeur prend vite le dessus. Distanciation et gestes barrières sont de rigueur. Nous démarrons comme c'est maintenant l'habitude par petits groupes règlementaires sur la digue du lac, et apprenons que celle-ci fait 1,4 km de long, 22m de haut et 122m de large à la base. Ouvrage impressionnant qui, avec ses 7,2 millions de m3 d'eau assure l’alimentation de l’agglomération mulhousienne et est un des plus importants lieux de nidification des oiseaux en Alsace. Puis des chemins un peu boueux nous conduisent dans la forêt sur les dernières collines du Sundgau. C’est peut-être là que César et Arioviste ont livré bataille. Nous traversons la voie ferrée Cernay-Sentheim datant de 1869 et transformée depuis 1976 en chemin de fer touristique Thur-Doller. Un peu plus loin le sentier enjambe le Michelbach où s’écoule l’eau du barrage vers la Doller. Au sortir de la forêt nous débouchons sur Aspach le Bas, traversé jadis par une voie romaine et qui a énormément souffert pendant la guerre 1914-18 à cause de la proximité immédiate du front. Dans le village, des noisetiers sont déjà en fleurs malgré le froid. A sa sortie nous remarquons des champs où quantité de baguettes numérotées jalonnent la terre. C’est qu’à côté se trouve une station agronomique qui fait des essais et des analyses. Nous quittons le macadam pour retrouver des chemins un peu gras et là, découverte insolite, on passe à côté d’un cimetière pour animaux domestiques. Tangeantant les abords d’Aspach le Haut, nous remontons au village de Michelbach. Dans cette coquette bourgade de 350 habitants les rues calmes et les maisons verdoyantes donnent envie. Dernière petite descente vers le plan d’eau et voilà la boucle déjà bouclée (7,5km). Merci Dany et Babette pour ce bol d’air frais agrémenté d’intéressantes explications qui nous en apprennent toujours.       ad

BARRAGE DE MICHELBACH
Construction à partir de 1979 et mise en service en 1982.
¾ sur le ban d'Aspach-le-Bas et ¼ sur celui de Michelbach.
Plan d'eau de 7.2 millions de m3, provenant principalement de la Doller par conduite forcée gravitaire. Il alimente la nappe phréatique de la Doller servant à puiser l'eau de Mulhouse.
Le chemin de promenade qui fait le tour fait 4 km et la digue 1305 m.
La réserve naturelle créée en 1997 est la plus importante zone de nidification après le Rhin avec 180 espèces d'oiseaux.

Un second barrage est prévu en amont.

Pipi-line sud européen Fos-Marseille/Karlsruhe : 769 km, avait un débit de 10 millions de m3 de pétrole par an. Il n'est actuellement plus actif à partir de Besançon.
TRAIN DE LA DOLLER

La ligne de Cernay à Sentheim fut construite par la Compagnie des chemins de fer de l'EST en 1868-69. Longue de 13,65 Km, elle prit rapidement un essor important pour la desserte de la haute vallée de la Doller. Après 1870 le prolongement jusqu’à Sewen fut construit par les Allemands en deux temps: jusqu'à Masevaux en 1884 et jusqu' à Sewen en 1901. La ligne fait alors 27,5 kilomètres.
Le trafic voyageurs cessa en 1967 et la ligne fut déclassée en août 1973 .

L’association du Chemin de Fer Touristique de la Vallée de la Doller (CFTVD) inaugura la relation Cernay - Sentheim le 20 juin 1976. Actuellement la ligne va de St André (Cernay) à Sentheim où récemment Clovis Cornillac a tourné un long métrage.

Lieu-dit : Bruch nom donné à un marécage près de la Doller vers le Pont d'Aspach.
Analogie avec Nonnenbruch.

ASPACH-LE-BAS : environ 1400 hab.
Aspach-le-Bas se situait sur la voie romaine de Mandeure à Vieux-Brisach devenue en partie la D83..
Tout près du front allemand en 14/18, Aspach-le-bas a été évacué et détruit.
Aspach-le-Bas au Moyen Âge[
Au Moyen Âge, vers 1302, Aspach-le-Bas est appelé Aspach inferior et forme alors avec Aspach-le-Haut et le hameau disparu d'Erbenheim un même village faisant partie de la juridiction de Thann.
L'église reconstruite après guerre en 1927 ressemble à celle de Leimbach (construite1925).

Station agronomique d'Aspach-le-bas : société française de 33 personnes spécialisée dans les analyses et expertises liées à l'agronomie et à l'environnement (40000 échant./an).

ASPACH-MICHELBACH
Aspach-le-haut (1400 hab.) a fusionné en 2016 avec Michelbach (300 hab.) pour devenir la commune d'ASPACH-MICHELBACH
Les 2 villages ont également beaucoup souffert lors des 2 guerres.

11 décembre 2020: Barrage de Michelbach observation des oiseaux hivernants.
Dans le respect de la réglementation sanitaire en vigueur, nous nous retrouvons à cinq ce vendredi matin dès 9 heures sur le parking du plan d’eau de Michelbach.
Après quelques explications sur le but de la migration et la différenciation entre les canards plongeurs et les canards de surface, la liste de présence des participants remplie pour la traçabilité, nous nous dirigeons vers l’observatoire.
Nous pouvons accéder à celui-ci et profitons des premiers rayons de soleil qui sonne l’éveil des canards de certaines espèces qui commencent la journée par une première recherche de nourriture.
Afin de voir de plus près les sarcelles d’hiver, les ouettes d’Egypte, les tadornes casarca ainsi que les oies cendrées, nous prenons la direction de la petite digue ou digue de queue. Un groupe d’une dizaine de chardonnerets élégants se régalent dans un aulne, avec un éclairage qui mettait bien en évidence le superbe plumage. Sur la petite digue ce sont les harles bièvres qui sont très proches de nous ce qui permet d’admirer leurs magnifiques couleurs avec le détail des plumes hérissées brunes de madame alors que monsieur nous montre sa coiffe de couleur verte et son bec d’un rouge éclatant et de forme très typique pour pouvoir maintenir le poisson.
Lors de cette matinée limitée à deux heures sur place du fait de l’autorisation de sortie de trois heures, nous avons pu comptabiliser pas moins de 28 espèces différentes auxquelles il faut rajouter l’observation de deux chevreuils qui eux se sont nourris déjà bien avant le lever du jour.
Rendez vous pour la prochaine sortie afin de découvrir un autre échantillon de notre riche patrimoine d’hivernants qui ont choisi notre belle Alsace pour passer l’hiver.
Jean