Jeudi 28 septembre 2023

Le Ménil de chapelle en chapelle

On se retrouve à 12 au parking du parcours de santé du Ménil à 600m d'altitude. Il est 9h30, Jean-Paul prend la tête du groupe et c'est parti. On grimpe par la forêt jusqu'à un petit promontoire et voilà que déjà on se repose quelques instants sur des blocs erratiques en granit sculptés et poncés avec art ce qui invite à y poser son séant. Un peu plus loin nous profitons d'un beau point de vue sur le vallon du Ménil.
Encore un effort et nous voilà en admiration devant la petite chapelle de Pitié délicatement posée sur une butte herbeuse. La balade continue et bientôt nous sommes au pied d'un impressionnant rocher lui même sculpté par endroit. On ne s'attarde pas car un visage effrayant taillé dans la roche nous regarde avec insistance !
Et voilà qu'on attaque la montée du Frénat par une longue portion de route asphaltée jusqu'à la jonction avec la raide piste qui conduit à la chapelle de la Salette également fichée sur une butte rocheuse et qui ne manque pas de charme. Une pose s'impose car il faut se sustenter et surtout boire car il commence à faire chaud au soleil !
Et puis ça continue, on grimpe à la table d'orientation située à 998m d'altitude, point culminant de la journée. Le terrain dégagé offre une vue imprenable. Nous poursuivons par une raide descente jusqu'à la passe du Sécheneux (918m) puis par la forêt l'itinéraire nous conduit à la cabane abri du Bonhomme (955m) et nous fait traverser ensuite la goutte de la Kinsmuss par un petit pont avant d'atteindre le col de la Rochelotte (951m). Ici nous sommes à mi-parcours. Et c'est l'heure du casse-croûte que nous savourons au soleil devant la cabane.
Nous continuons ensuite par un long « Ratschwag » vers le col de Lochère (871m). Encore une remontée de 80m pour atteindre le Haut de la Lochère (950m).
La descente qui suit nous amène par un sentier escarpé en pleine forêt devant le Four des Fées, une grotte assez profonde d'où l'on s'attend à voir apparaître la Fée Clochette nous invitant à un dîner surprise ! Mais bon ce sera pour une autre fois.
Nous poursuivons par des champs de fougères jusqu'à la route qui conduit en contrebas à la chapelle des Vés (770m), très belle aussi au milieu d'un pré. La suite se passe sur une route carrossable jusqu'à la Rouache puis une dernière descente jusqu'au ruisseau des granges où une stèle en mémoire d'une résistante retient notre attention. On franchit le Pont Chaly puis après une courte remontée nous voici à notre point de départ. Merci Jean-Paul et Jocelyne pour cette belle randonnée originale de 17km, 700m de dénivelé et 5h30 de marche effective et qui se terminera par une bonne mousse au bar de l'Inter-marché du Thillot.

JB

26 septembre, intéressante et belle échappée à Hirtzbach

Pour la première balade de la nouvelle saison, on ne pouvait rêver mieux : météo estivale, parcours très intéressant et guide nous donnant plein d’explications documentées. D’abord les 22 participants ont visité l’église St Maurice datant de 1837 et riche d’une chapelle dédiée à la famille de Reinach. Puis ils ont arpenté la rue principale le long du ruisseau Hirtzbach en découvrant moult maisons à colombage, l’une plus belle que l’autre. On a ainsi pu admirer l’annexe de l’école maternelle qui est une maison privée de 1788, démontée ailleurs et remontée ici en 1988 grâce à sa structure en poutrage. Partout les géraniums égaient les façades. Quittant le village (partie basse = Unterdorf), nous nous engageons dans les prés et les champs pour parvenir à la chapelle St Gluckert. Là, c’est un pan d’histoire qui se dévoile puisque la chapelle n’est que le reste d’une église qui était jadis entourée d’un village disparu au 14^e ou 15^e siècle. Vient ensuite une longue mais belle traversée de forêt où les balsamines de l’Himalaya prolifèrent au bord du chemin. Un petit crochet nous conduit au romantique étang des princes, le plus grand des environs avec ses 5 ha. Un peu plus loin un 2^e étang, le Neuweiher, est lui aussi très joli avec le bel éclairage de cette après-midi baignée de soleil. Puis nous revenons à Hirtzbach, mais cette fois pour visiter le quartier de l’Oberdorf (village haut). Nouvelles maisons à colombage avec l’inscription des propriétaires et du charpentier, mais aussi la chapelle St Affre, ancienne église de l’Oberdorf. Tout à côté une source « miraculeuse » servait jadis de baptistère. Redescendant au village bas, une incursion dans le parc de la famille Reinach nous fait admirer cet aménagement de l’époque de Napoléon avec son étang, son chalet sur "l'île Ste Hélène", ses plantations et sa glacière enterrée, la seule existant encore dans le Sundgau. La sortie se termine par la vue du château de la famille Reinach, une imposante demeure à la française du 18^e siècle comportant pas moins de 145 ouvertures (portes et fenêtres). Et nous voilà de retour, la tête remplie d’images colorées et intéressantes. Merci à nos guides Colette et Jean Pierre pour cette super balade.     ad

Jeudi 21 septembre 2023 : le Champ de Roches
6 VTM se rendent jusqu’au col de Martimpré près de Xonrupt pour découvrir un « phénomène de la nature » unique en son genre avec J-Paul et Joseline comme guides. De suite une montée nous met dans le bain. « Des chanterelles » s’écrie notre guide. Nous empruntons la route forestière de Clair Sapin (quel joli nom )(je vous ferai découvrir les noms fleuris de cette région qui nous dépaysent littéralement).
Ces routes forestières sont des Ratschwag plus ou moins rectilignes. Au lieu dit de Ronchamps, nous poursuivons vers la Tête de Nayemont 967m. Nous nous frayons un chemin entre les Callunes, les Myrtilliers et les Fougères aigles qui sont omniprésentes. Des rochers tapissent le sol. « Oh ! des Sphaignes un peu desséchées parmi les jeunes Bouleaux . L’eau était là , il y a peu de temps » .
Tout d’un coup une exclamation désespérée est émise par J-Paul : « J’ai perdu la carte sur mon GPS » Heureusement que la carte plastifiée pend à sa veste et que deux autres VTM ont leur GPS en action. « On s’en sortira » pensai-je . Il y a eu comme un mouvement d’affolement car notre guide cherche un chemin mais en vain. Il y eut plusieurs allers et retours , des observations de Joseline et de Colette jusqu’à ce qu’on retrouve le bon sentier grâce à elles ! Il n’y eut ni cris, ni grognements , ni soupirs de la troupe qui a obtempéré comme un seul homme. Bref on a retrouvé notre sentier. Et J-Paul a retrouvé sa carte, heureux comme un enfant. Nous avons été en pays inconnu durant quelque temps. Quelle sensation exaltante. Dire qu’il y en a qui payent pour vivre cela.
Arrivés sur la route forestière de Nayemont , nous nous dirigeons vers les Gouttelles puis la grande Fouye pour emprunter la route forestière de la Voinerie. Nous prenons de l’altitude régulièrement sur ces routes pour arriver à un lieu de pique-nique. Le repas fut frugal pour celui qui a oublié son sandwich : J-Paul. Mais il s’est régalé en admirant le Champ de Roches, formation unique sur une telle largeur de 40m et 400m de long. Sur 7m de profondeur, on peut voir des dos de rochers granitiques aux formes arrondies se blottissant les uns contre les autres : la géologue, que je suis, précise que c’est un chaos granitique à grande échelle qui a sans doute subi l’action des glaciers : « surprenante érosion » dis-je. « C’est du jamais vu ».
En forêt, nous retrouvons quelques rochers recouverts d’un épais tapis de Mousses verdoyantes qui accrochent la lumière. « C’est beau » s’exclame Monique . Soudain le vent se lève, annonciateur d’un changement de temps. Encore cette Fougère aigle qui empêche l’installation de la forêt. Nous passons devant les maisons de Bénifaing dont l’une est très particulière car c’est un wagon de la SNCF transformé. Nous repassons à la Voinerie et entamons plusieurs montées vers le Molfaing et la route des Pierres de Taille .
Cette fois-ci la montée est interminable : 1h de temps. Mais pas trop méchante. On l’a eue sans nous arrêter. Nous voilà arrivés au Haut de la Pierre de Taille pour redescendre vers la coquette chapelle Ste Anne , notre destination ,lovée à côté d’un petit étang. . Encore des Chanterelles pour notre guide à la fin de ces 16km et 500mde dénivelé. Merci Jean-Paul et Joseline et bon appétit pour la poêlée du soir. Et voilà la pluie.
A la prochaine.
Christiane H

Jeudi 14 septembre 2023 : Storckensohn Les 11 VTM sont accueillis à Storckensohn par une légère brume et Jean-Paul et Joseline, nos guides. Nous sommes venus pour notre bain de nature hebdomadaire. Le soleil est de la partie dans la montée entre les demeures du village. La vue sur Wesserling est bucolique. « Regardez le parapente qui descend du Treh ! » s’exclame notre guide. Nous croisons un abri de chasse qui arbore une jeune tête de sanglier . En marchant en direction du Gazon vert, entourée de mousses verdoyantes, Joëlle murmure « Il fait bon » La montée est régulière, accompagnée par la Callune. Dans la futaie de Hêtres et Douglas, nous attaquons quelques directissimes, (selon Jacques). Des Bolets attirent l’œil dugastronome. « On voit le Col des Perches et le toit rouge de l’auberge du Gazon vert. » précise Jean-Paul. La marche agrémentée de Gnaphales se poursuit par monts et par vaux et aussi en zigzag. La sortie de la forêt nous découvre un troupeau de salers sous le soleil et une ancienne ferme aménagée pour nous accueillir et nous sustenter. C’est propret. Le repas est un délice dans un tel environnement. La vue est exceptionnelle sous des nuages d’un blanc éclatant qui ne sont pas menaçants. Les cloches des vaches tintent agréablement à nos oreilles. Habillés d’un pull, nous poursuivons vers l’auberge du Gazon vert située à proximité pour déguster un café et une tarte aux myrtilles ou aux mirabelles. Délicieux . De plus nous chantons « un joyeux anniversaire » à Agnès. Merci à elle. La vue avec un beau rayon de soleil sur les villages de la vallée est revigorante. Cette descente présente encore quelques fleurs automnales : Epilobes dont les fruits sont déhiscents, Campanules, Linaire jaune paille, Hélianthème couleur de l’astre du jour. La descente dans les cailloux est agrémentée par les Fougères, les Galéopsis, les Géraniums et les Crépides. Près de la cascade tarie poussent les Séneçons de Fuchs. Le torrent qui en est issu comporte un filet d’eau bordé de la rayonnante Mauve , du Compagnon blanc, de la Tanaisie et de la Reine des prés. Et voilà qu’il faut encore gravir deux montées avant d’atteindre les voitures. Sacré J-Paul. L’Impatience ne me touchez pas nous a accompagnés sur la fin du parcours de ces 11.47km. La dénivelée a été de 612m. Merci à J-Paul et à Joseline. C’était une journée bien agréable et au sec . A la prochaine. Christiane H.