Jeudi, 3 mars : col d’Oderen – Frenz

Temps frais et gris au col d’Oderen, lorsque les 12 randonneuses et randonneurs s’engagent sur le sentier qui grimpe en lacets, parfois serrés, en direction du Haut de Felsach. Le bruit de moteur d’un tracteur forestier nous accompagne. Nous longeons une forêt sauvage, comme l’indique le panneau explicatif, les arbres morts sont nombreux. A présent le chemin devient très raide et nous décidons de faire une première pause, nous surplombons la FA de Felsach. Prochaine étape le Haut de Felsach, 1161 m où un champ de neige nous rappelle que l’hiver n’est peut-être pas encore terminé. Nous entamons la descente en suivant les traces de pas pour pénétrer dans la forêt sur un sentier marqué d’un rond jaune qui nous mène aux Wintergés. L’abri magnifiquement restauré nous attire et nous faisons notre deuxième pause tisane. Nous reprenons le sentier qui continue de descendre pour rejoindre un large chemin en direction du refuge du Frenz. Bientôt nous entendons un cri retentissant auquel nous répondons, Babette, Joseline, Christine, Jean-Paul, Francis et Dany viennent à notre rencontre, ensemble nous cheminons vers le refuge tout en papotant allègrement. Devant le refuge un groupe de jeunes militaires s’active, à l’intérieur le poêle à granulés ronronne. L’accueil, la soupe et les tartes nous font passer un moment agréable. En avant-première, nous découvrons le projet alléchant des randonnées d’été mis en page par Jean-Paul. Après la traditionnelle photo de groupe devant le refuge et sous le soleil, nous accompagnons nos six camarades jusqu’au parking et poursuivons notre chemin en descente. Nous traversons la route et le ruisseau St Nicolas, le col d’Oderen est indiqué à 2 km. Nous passons devant un parterre de nivéoles de printemps appelées communément « Claudinettes », puis commence la montée assez raide par moments. Arrivés au col, les sourires sont revenus et les portables nous confirment des données techniques différentes, nous nous mettons d’accord sur 12 km et 618 m de dénivelée. Merci à Francis pour ce beau parcours sauvage et à Jacques notre guide du jour. FF

Jeudi 23 février – Grand Ballon - Storkenkopf

 La grisaille est au rendez-vous ce matin alors qu’il y a deux jours le soleil brillait de tout son éclat sur les crêtes vosgiennes. Dommage.

Nous stationnons sur le parking de la cote 1289 au pied du Grand-Ballon et il fait un brouillard à couper au couteau !

Notre groupe de douze s’engage prudemment et bien couvert sur le petit sentier étroit et accidenté qui rejoint plus haut le monument des Diables Bleus. Sur ce versant sud la neige ne subsiste plus que par endroits et n’est pas verglacée. Crampons dans le sac et adieu raquettes !

Arrivés au sommet où il n’y a point de vue il est inutile d’essayer de percer le voile épais qui nous entoure. D’aucuns disent dans un élan d’optimisme que ça va se lever ! Alors on veut bien y croire mais pas pour tout de suite.

La descente vers l’hôtel du club vosgien se fait sur une mauvaise neige pleine de trous, verglacée sur les bords. Quelques-unes chaussent les crampons avec l’aide de leur chevalier servant. Il est vrai que ce n’est pas évident dans la pente.

Arrivés au Haag le guide décide de ne pas monter au Storkenkopf en raison de l’état peu praticable du terrain et de l’absence des cigognes en cette période de l’année. Aussi nous le contournons par le Kapitainstressla  pour rejoindre le Morfeld. La route des crêtes étant complètement verglacées nous suivons le sentier jusqu’à la hauteur du chalet Edelweiss que nous atteignons après une brève descente. Et c’est là que le soleil commence à percer ! On profite quelques instants de la douceur de ses premiers rayons avant de s’installer dans la chaude ambiance de ce sympathique chalet. Il est 12h30, le timing est respecté et on se délecte d’une bonne soupe aux lentilles.

Pour le retour nous prenons par la route jusqu’au Haag, le verglas s’étant ramolli pendant la pause sous l’effet du soleil. Plus aucun skieur ni raquetteur n’est visible, c’est le calme absolu ! Un dernier effort et nous atteignons la Vue des Alpes toujours voilées avant de rejoindre nos véhicules en contrebas.

Encore une belle randonnée hivernale de 12,5 km et 460m de dénivelé positif.

Merci le guide.

JB 

     

8ère Rando hiverlale : 16 février Circuit en huit autour du Col du Bramont

Dernière journée de beau temps annoncé, nous serons une douzaine à nous retrouver au Col du Bramont en ayant bravé le nouveau radar type tourelle de char installé à une centaine de mètres avant la sortie de Kruth. Nous laissons casse-croûte et raquettes dans nos voitures car nous repasserons après la première boucle et chaussons dès le départ nos crampons. Un vrai plaisir d’affronter les grosses plaques de verglas en toute sécurité. Nous démarrons de suite en légère montée sur le GR531 en direction du col de l’Etang annoncé à 40mn, contournons la Ronde tête en profitant d’une trouée avec vue sur le lac de Wildenstein avant de filer en légère descente sur le tracé devenu sentier. Une première pause à l’abri du col de l’Etang où nous croiserons un groupe de jeunes en raquettes sous la houlette d’un accompagnateur de montagne. Nous passons à proximité de la tourbière du Machais et empruntons le chemin Vaxelaire, rectiligne et raide dans le premier tiers. Le cheminement est aisé, la neige étant plus dure et abondante sur ce versant NE. Nous retrouvons le col du Bramont le temps de reprendre nos casse-croûtes et enchainons la deuxième boucle en direction du Col de Pourri Faing et de la Vieille Montagne. Nous devons rapidement modifier notre itinéraire car le parcours est interdit en hiver pour des raisons de sécurité et aussi de nuisance pour la faune. Nous prenons donc en direction du col de la Vierge et bifurquons rapidement sur le disque bleu, sentier rectiligne et régulièrement pentu pour atteindre la chaume de la Vieille Montagne (Altenberg) baignée de soleil et de petites bourrasques de vent. On rayonne, on s’enfonce par moments et on trouve en lisière de forêt quelques cailloux plats et moussus, de quoi se poser. Malgré l’espacement des convives, les petites douceurs de fin de repas circulent et les eaux fortes servies dans les capsules trouvent quelques adeptes, souvent les mêmes. Nous y resterons à peine une heure, les corps se refroidissant, galérerons quelques moments sur la chaume en nous enfonçant …même les ptits c.. et retrouvons le sentier en sous-bois menant au refuge de l’Union (col de la Vierge). Petite visite des lieux, spacieux et bien préservés . Il nous faudra une petite heure pour rejoindre le Bramont par sentier puis chemin carrossable bien agréable, cherchant parfois la meilleure trajectoire dans la neige ramollie et terminons par un dernier petit coup de collier. Il est 15h, nous aurons croisé peu de gens, apprécié la belle lumière des sous-bois, le pic-nic au soleil et bouclé un circuit où les dénivelés furent bien répartis le long des 10,7kms et 460m de D+. Encore une belle journée ! fh

 

7ère Rando hiverlale : 9 février Secteur Molkenrain

Une belle journée en perspective, ciel bleu immaculé et petit -2° au départ du Col Amic. Nous sommes à 826m, les raquettes sont inutiles pour l’instant mais nous les embarquons sur le dos et décidons de chausser les crampons dès le départ. Véritable découverte du joujou dernier cri pour certains/aines… je t’ajuste les crampons, tu me places les raquettes sur le sac…belle solidarité ! Nous démarrons sur le GR5, rectangle rouge avec quelques marches verglacées, vraiment plus confort avec les crampons. Petite montée en sous bois puis montée plus soutenue pour rejoindre la ruine du Freundstein, la plus élevée du massif vosgien (948m). Cette ruine a été profondément transformée au cours de la première guerre mondiale en poste de combat et de surveillance. L’ ami Fabien nous raconte la triste légende du château sans entamer le moral de la troupe. Nous redescendons du piton avant d’entamer une longue traversée de près d’une heure en contrebas de la route sur un sentier sinueux, parfois escarpé nécessitant vigilance. Nous redescendons à 830m, même altitude qu’au départ avant d’attaquer la longue remontée menant au Silberloch (Vieil Armand). Pause réconfortante au soleil avant de poursuivre en direction du Molkenrain. Nous avons 120m de dénivelé à avaler avant la pause. Daniel profite de la pente régulière et légèrement soutenue pour interviewer Fernand au sujet des vergers, des maladies et des traitements de la pomme. Fernand assure avec compétence sans être plus essouflé que cela, il faut dire qu’il est bien entrainé. Midi à peine passé, nous rejoignons le chalet des AN du Molkenrain où nous accueille une dame souriante et affable. On nous a réservé une salle où nous retrouvons les deux seuls randonneurs croisés le matin, installés au calme. La soupe de légumes est fort bonne et la pièce au dessus des 19 ° recommandés. Le retour est annoncé essentiellement en descente. Petites photos de groupe devant le chalet avant de filer en pente douce vers le camp Turenne. Nous sommes sur le flanc ouest du Molkenrain, en sous bois, sur un petit sentier légèrement enneigé, au soleil…tout baigne. Le Camp Turenne était un cimetière provisoire jusqu’en 1920 pour 138 soldats tombés dans le secteur entre 1915 et 1918. Passant, souviens toi ! Autre époque, autre destin.
Nous remontons brièvement avant de poursuivre en traversée vers la F.A. du Freundstein et terminons à présent face au flanc sud du Grand-Ballon avec une dernière forte grimpette vers la ruine du Freundstein pour reprendre à l’inverse le sentier du matin. Nous retrouvons le Col Amic vers 16h après une belle rando ensoleillée, pas trop difficile (12kms, 420M de D+), toute sur le GR5 et toute en crampons, une première. Les raquettes ont pris l’air !       fh

 

 

 

6ère Rando hiverlale :2 février Grand Ballon - Moorfeld

 Encore de belles bourrasques de vent pour cette sortie au départ de la Vue des Alpes au Grand Ballon

Et en plus, de vraies conditions hivernales, un peu de neige fraîche et une visibilité réduite…il vaut donc mieux être en terrain connu et avec des repères. Nous devions partir initialement de la Ferme du Ballon mais pour des raisons d’emploi du temps du guide, il fallait raccourcir. Nous démarrons donc en raquettes vent d’ouest dans le dos et en descente en direction du refuge du Roedelen en nous repérant sur les piquets de cloture. L’ami Thierry ouvre la trace sur ses petits skis de rando de sa composition, courts, fixation et chaussures de fond, équipés de peaux de phoque…un encombrement minimum pour une meilleure vitesse de déplacement comparée aux raquettes. Nous sommes à présent abrités du vent et cheminons sur le chemin du Roedelen en direction du Col du Haag. Ce chemin est tracé pour les fondeurs, nous en croiserons quelques uns après les premières congères. Le paysage est givré, les branches tombent sous le poids et l’atmosphère est fraichement ouatée. Petite pause au Haag où nous rencontrons quelques têtes connues parmi les fondeurs. Nous quittons la route pour filer en contrebas sur le circuit balisé « raquettes » pour atteindre le point le plus bas de la journée… certaines auront même le sentiment de souvent descendre ! Nous remonterons donc vers le chalet du SC Riedisheim, rejoindrons la route avant de plonger hors tracé dans la grande chaume du Moorfeld, un réel moment de plaisir même si la vue est réduite . Nous resterons quelques instant abrités derrière la vieille et belle ferme-chalet isolée au milieu de la chaume pour admirer son architecture et regretter son inaccessibilité actuelle. Un petit quart d’heure suffira pour atteindre une autre chaume, celle dite du Petit paradis ou Paradisla et le chalet de l’USM peu avant midi. Une odeur de feu de bois et de soupe nous saisit dès l’entrée, tombons les vestes car il fait une belle chaleur. Nous y resterons un bon moment à nous restaurer et à lever nos verres à la santé de la reine du jour Sylviane qui offre son pot d’anniversaire. Nous reprenons le circuit en remontant presque en ligne droite jusqu’à la route des crêtes, la suivront bien rangés sur le côté jusqu’au Col du Haag. Dernière montée de la journée, une centaine de mètres de dénivelé sur un km de sentier en S allongé, régulièrement pentu dans un paysage apaisant méritant quelques pauses pour en profiter… Il est à peine 15h lorsque nous bouclons le circuit. Un peu plus de 10kms, un peu moins de 300m de dénivelé positive. Nous aurons à peine eu le temps d’apercevoir le soleil mais que c’était féerique. Bon anniversaire Sylviane . fh