CHANRION VAL DE BAGNES

VALAIS 2023

Dimanche 23 juillet, 6h30, nous sommes 9 VTM regroupés à l'Ile-Napoléon pour le covoiturage à destination du Valais suisse dans le Val de Bagnes peu après Martigny à 300 km d'ici. Alors que les derniers effets du sommeil s'estompent nous prenons le volant.
Après un trajet autoroutier sans encombre jusqu'à Martigny nous empruntons la route du Grand Saint Bernard jusqu'à Sembrancher puis la petite route de montagne qui conduit à Mauvoisin. Il fait beau et c'est une belle journée qui s'annonce.
On se gare sur le parking situé en-deçà du barrage à 1840m d'altitude. Il est 10h30. Dès que nous sommes prêts nous grimpons vers le barrage par un petit sentier, puis un bout de route où s'offre à nous une vue impressionnante sur le barrage de Mauvoisin juste au-dessus de nous. Cet ouvrage gigantesque fait 250m de haut et fut construit entre 1951 1958. Puis a été surélevé entre 1989 et 1991.
Pour accéder au barrage à l'altitude de 1980m nous pénétrons dans un tunnel par une petite porte qui donne sur la route. Il fait sombre et humide, ça grimpe mais il y a tout de même un peu d'éclairage et des panneaux d'information. Une fois arrivés en haut, le tunnel continue percé de temps à autre de lucarnes dans le rocher qui permettent de voir le lac de Mauvoisin en contrebas. Une grosse cascade déboule de la montagne, passe sous nos pieds en grondant et se jette dans le lac ! Impressionnant !
Enfin, à la sortie, la lumière du jour nous éblouit. C'est bientôt l'heure du casse-croûte. Nous marchons encore un peu et nous installons sur une butte herbeuse tout près de l'alpage de la Lia (2115m).
En face, de l'autre côté du lac, s'étale l'alpage du Giétro et sur sa gauche le sommet élancé du Pleureur (3703m). Le nom de ce sommet, une des silhouettes caractéristiques du Val de Bagnes, semble dû aux fines cascades qui par temps pluvieux tombent dans les rochers de sa haute paroi ouest. Peut-être aussi, à une époque lointaine où les démons habitaient encore les cimes, a-t-on voulu nommer ainsi une montagne qui pleure sur le sort peu enviable des Bagnards de la vallée dont les conditions de vie étaient alors très dures.
Quant à nous, rassasiés, nous poursuivons sur le chemin pierreux carrossable qui longe tout le lac. La végétation est d'une richesse incroyable : des lys martagons, des asters, des joubarbes, des campanules barbues, quelques edelweiss s'offrent à notre regard. Derrière nous un groupe avance lentement avec une mule porte-bagages.
Loin après le bout du lac le chemin franchit la Drance au pont du Lancet (2040m). Ensuite nous attaquons la raide montée sur un mauvais sentier qui conduit au refuge de Chanrion juché sur un ressaut à 2462m. La fatigue se fait sentir et nous sommes contents d'arriver.
Ce refuge de 70 places a été rénové et agrandi il y a quelques années. Il y a du monde mais le contact avec les gardiens est sympathique. On s'installe dans les dortoirs, on se relaxe et on admire le paysage en attendant le dîner servi à 18h30.
Devant nous vers l'ouest le Grand Combin (4314m) domine la région. Nous avons droit à un beau coucher de soleil. Vers le soir les marmottes s'activent en contrebas du refuge alors que maître goupil rôde !
La soirée est agréable, les discussions vont bon train, et puis … à cette altitude on se couche tôt !

Dimanche 24 juillet,
4h du matin. Le tonnerre gronde, les éclairs illuminent la nuit et nous réveillent. La pluie ne tarde pas à tomber à grosses gouttes. Dehors la mule immobile et stoïque attend !
La météo l'avait prédit, on savait et là on ne se fait pas d'illusion pour la suite. On s'allonge encore en attendant l'heure du petit déjeuner négocié pour 7h30.
8h30 on discute, on tergiverse sur la meilleure décision à prendre : monter au col de Tsofeiret (2635m) et descendre par la rive droite comme c'était prévu ou redescendre par l'itinéraire de montée pour éviter les 200m de dénivelé positif jusqu'au col. Au final on demande conseil à la gardienne et c'est sans équivoque ! Il vaut mieux monter au col à 45 minutes de marche et faire la descente en douceur de l'autre côté (750m quand même). Descendre par la rive gauche est dangereux en raison des risques d'éboulement à cause des fortes pluies annoncées !
OK c'est parti, on enfile les ponchos et vestes imperméables et nous voilà dehors sous les trombes d'eau. On se souviendra longtemps de la montée au col de Tsofeiret sous l'orage, la grêle, le vent, les éclairs ! De temps en temps une accalmie nous permet d'apercevoir les hauts sommets recouverts de neige. Nous traversons une passerelle sur un torrent en furie qui descend directement du glacier du Brenay, invisible, sur notre droite.
Enfin, après un raide dénivelé sur un sentier étroit en zigzag, nous voici au col. Il était temps car le ciel derrière nous devient de plus en plus noir !
S'ensuit la descente vers l'Alpe du Giétro sous les bourrasques. Malgré cela les traquets motteux et quelques bouquetins se laissent voir au loin.
Lorsque nous atteignons l'écurie du Giétro nous sommes encore à 2200m d'altitude et la piste est encombrée par les vaches noires du Valais. Pas moyen d'avancer. Il faut intervenir et les persuader gentiment de décamper : allons-y cowboy !
L'orage redouble de violence, pas loin voilà un abri en pierre dans lequel on s'engouffre. Les éclairs sont proches et les cheveux sont prêts à se dresser sur les crânes chauves ! On attend que ça se calme.
Encore une bonne descente sur des échelles métalliques puis un sentier escarpé et nous voilà sur le plat au-dessus du lac. Il ne reste plus qu'à longer la rive, traverser les derniers tunnels creusés dans la roche, admirer l'impressionnante chute d'eau qui descend de la paroi juste devant nous dans un bruit assourdissant. Et nous voilà sur le barrage. Un barrage voûte courbé très particulier duquel on peut choper le vertige en se penchant au-dessus de l'abîme !
Une ultime descente et nous voilà à notre point de départ. On se sustente au soleil dans nos vêtements mouillés avant de se changer et de prendre le chemin du retour.
Ce fut une belle randonnée très arrosée le second jour ce qui ne nous empêchera pas de nous rincer le gosier lors d'un pot offert par Fernand à La Gruyère !

Jacques B

Jeudi 20 juillet 2023 : Munster

Le soleil est radieux tout comme les 19 VTM qui se rassemblent autour Fernand ,le guide, au départ de la gare de Munster. Celle-ci a été édifiée en 1868. Nous empruntons la piste cyclable qui va à Luttenbach où nous déterminons un Raisin d’Amérique inconnu de nous tous et qui est invasif. Après avoir traversé la Fecht, nous empruntons un tout petit sentier qui chemine entre les maisons puis monte raide à l’ombre de la végétation d’été qui ne comporte plus beaucoup d’espèces végétales en fleurs. Une Campanule s’égare entre les Graminées en état de paille . Passé les frondaisons de Feuillus , nous arrivons au Stemlisberg . Le ciel s’ennuage de sombre. Vers le Christlesgut, une nouvelle montée nous accueille avec enthousiame. De très beaux arbres nous amènent au pied du Kahlenwasen où des cyclistes font le prétour du Tour de France qui passera samedi. Les camping cars sont déjà en place. Nous dénichons un espace sous les arbres pour casse croûter. Celui-ci se déguste avec vue sur la plaine et le Kaiserstuhl. Au dessert, il fait frais. Nous avons hâte de rejoindre le soleil afin d’entamer la descente. Fernand commente le paysage. De majestueuses Epilobes et Digitales se dressent en bordure des prés de Graminées jaunies desséchés sous le soleil. Notre balade se poursuit en bordure de forêt composée de majestueux Sapins et Hêtres clairsemés. Fougères et Sorbiers se développent dans les nombreuses clairières . La forêt est très attrayante. Les conifères de la côte 904 nous tirent la révérence. Et voilà que Fernand s’installle à une table de la ferme-auberge du Ried. C’est le moment pour se désaltérer. « Ils ont des tartes aux framboises et aux abricots. » En sortant, nous apprenons que Fernand et M-Christine ont offert les boissons pour leurs anniversaires . « Joyeux anniversaire à tous les deux ! » Un bouleau gigantesque nous domine plus bas. Sous les Douglas, s’égayent les Millepertuis, le Trèfle blanc, l’Armoise et la Ronce. A Erschlitt, nous observons de nombreux Papillons volages. Au Obersolberg, notre guide nous narre l’usage de l’énorme piscine qui permettait de stocker l’eau qui alimentait en 1924 les turbines de l’usine Hartmann située en contrebas. Pour rejoindre Munster, notre sente passe par Eschbach , ses Mauves , sa Tanaisie et ses Châtaigniers. Nos pieds auront parcouru avec plaisir 17km et monté de 700m dans une fraîcheur agréable car le parcours était entièrement à l’ombre. Merci Fernand. C’était très varié et plaisant. A la prochaine.
Christiane H .

11 juillet, agréable balade supplémentaire au Molkenrain

Pour éviter la chaleur et les orages annoncés dans l’après-midi, une nouvelle balade supplémentaire a été organisée le matin et en altitude. Avec un peu de retard dû à un encombrement de la voie rapide par un immense convoi exceptionnel, les 10 marcheurs démarrent à 9h au Col du Herrenflue, à 835m d’altitude, sur la route du Vieil Armand. Il fait 23° et tout l’itinéraire sera en forêt. Les lys martagons du début du sentier sont déjà défleuris, mais un peu plus loin nous trouvons deux lépiotes (déjà) et un bel exemplaire de parisette à 4 feuilles, fleur pas très courante. Au débouché sur la chaume du Molkenrain, des chevaux nous accueillent et nous passons devant la ferme-auberge (encore bien paisible à cette heure) où François Hollande et le président allemand avaient goûté les mets du terroir en 2014, lors de l’inauguration des cérémonies du centenaire de la guerre 14-18. Encore une petite grimpette à l’ombre bienfaisante et nous arrivons au refuge des Amis de la Nature du Molkenrain, point culminant de la balade (1090m). Sur la terrasse, une petite pause à l’ombre fait du bien, avec même pour certains un café servi par la gardienne du refuge. Puis nous redescendons vers le camp Turenne, avec au passage un joli point de vue aménagé pour admirer le Sundgau, le Jura et les Alpes. Mais le Jura est aujourd’hui noyé dans les brumes de chaleur. Au camp Turenne, nous avons une pensée pour tous les soldats français qui ont stationné ici en 14-18, et nous voyons aussi sur les panneaux du Club Vosgien que nous ne sommes pas loin de la Waldkapelle où nous étions mardi dernier. Un grand chemin, d’abord plat puis en descente, nous amène sur la route des Crêtes près des ruines du château de Herrenflue. Nous n’avons plus qu’à remonter 300m sur un autre chemin pour retrouver nos voitures peu avant midi, et boucler ainsi cet agréable itinéraire montagnard sans souffrir de la chaleur.    ad



Sewen jeudi 6 juillet 2023

Babette et Dany ont donné rendez-vous aux 10 randonneurs devant l’école de Sewen. Aucun bruit n’émane du bâtiment, les élèves seraient-ils en sortie de fin d’année ? Nous traversons le village pour nous engager sur un chemin montant envahi par de hautes herbes avant de descendre sur notre droite et traverser la Doller. L’accès au pont est gardé par un essaim de guêpes virulentes, mais il n’y pas d’autre alternative, il faut y aller ! Jean-Paul a subi les assauts de deux d’entre elles, mais la pommade apaisante proposée par Evelyne fait son effet. Au lieu-dit Lerchenmatt, nous quittons la route pour nous engager sur le large chemin du Wagenstall en direction du Grand Langenberg. A présent le chemin fait place à un sentier en montée qui nous mène à la magnifique cascade du Wagenstall. « Ouf ! il y a de l’eau ! » s’exclame Dany qui craignait de ne pas pouvoir nous offrir ce beau spectacle. Prochain objectif la FA du Grand Langenberg, la terrasse et les chaises longues sont accueillantes, mais le Ballon d’Alsace nous attend. La montée se fait dans l’ombre rafraîchissante de la forêt jusqu’à la route qui mène au Ballon et que nous traversons en direction du domaine skiable de la Tête des Redoutes. Les gentianes, les plants de myrtilles et les fougères-aigle se disputent l’espace, ces dernières semblent l’emporter. A présent, une belle vue s’offre à nous, le Ballon droit devant et, en contre-bas, sur notre droite, le refuge du Bödelen et la FA du Hinteralfeld. Nous longeons le Parc Aventures fréquenté par de nombreux scolaires qui semblent ravis de leur journée et observons au passage « eine Borkenkäferfalle », un piège à scolytes. Nous nous dirigeons vers le haut de la piste « la Gentiane » pour le pique-nique, un moment très convivial. Repus, nous reprenons le chemin vers le Wissgrut ou Wisskritt qui culmine à 1124 m. Un magnifique point de vue à 360° s’offre à nous, commenté par nos connaisseurs « ès Vosges », à la satisfaction de tous. Nous laissons la FA du Wissgrut sur notre droite pour entamer une belle descente vers notre point de départ. Notre traditionnel pot de fin de rando sera pris sur la terrasse de l’Hôtel des Vosges, invités par Jacques qui fêtait son anniversaire la veille, merci à lui, « un joyeux anniversaire » est entonné. Merci à Babette et Dany pour cette belle randonnée. Nous avons parcouru 14 km et  pour une dénivelée positive de 689m. FF

4 juillet, agréable supplément de Thann à la Chapelle des Bois

17 VTM, dont 2 collégiens déjà en vacances, se retrouvent au départ de la place du Bungert à Thann pour cette 4e balade hors programme guidée par Dédé. Le ciel est un peu menaçant, quelques gouttes se font même sentir, mais il ne fait pas trop chaud et nous démarrons plein d’entrain en enjambant la Thur maigrichonne devant la tour des sorcières (1411). Dans le vallon du Kattenbach, berceau des premiers habitants de Thann au 13e siècle, nous passons devant l’institut St Joseph pour adultes handicapés mentaux, puis arrivons rapidement dans le très pentu vignoble du Rangen, déjà célèbre au Moyen Age et qui a fourni ses vins à la cour de Vienne du temps des Habsbourg. Superbe vue sur Thann et son goulet d’étranglement de la vallée qui a jadis justifié le déplacement du péage routier de Vieux Thann à Thann (route du sel par le Col de Bussang). La collégiale pointe sa flèche élancée au-dessus de l’ancienne bourgade dans un décor montagnard dominé par le Thanner Hubel (1183m). Après un point de vue sur Mulhouse, les tours Roche de Bâle et le Jura avec l’antenne du Chasseral, première pause à la Croix du Rangen. Cette grande croix (9m de haut) a été érigée en 1900 par l’abbé de l’institut St Joseph qui était un orphelinat à l’époque. Un joli sentier nous mène à la Waldkapelle, lieu de rassemblement dominical des soldats français de 14-18, où une 2e pause fait du bien. Encore un km de montée pour arriver au point culminant de l’après-midi (635m) et nous redescendons par un sentier un peu sauvage jusqu’à la fontaine St Hubert dans le vallon du Finsterbach. Là, troisième et dernière pause dans ce repère de chasseurs, avant de repartir en déroulant nos pas sur le large chemin qui redescend dans le quartier du Kattenbach. La gigantesque grue qui tout à l’heure nous a demandé des contorsions pour passer n’est plus là et nous arrivons sans problème à la place du Bungert, sous le soleil revenu et tous heureux de ce petit exercice physique sur un joli circuit (8km, 300m de montées). A la prochaine si la météo le permet.   ad

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