Il a fait de l’orage cette nuit et il a bien plu. Qui va se désister ? se demande Francis, notre guide. Hé bien ce sont 10 courageux VTM qui viennent au rendez-vous. Départ : croix de Ribeauvillé (740 m) Il pleut. On s’équipe avec la cape ou le parapluie. La balade se fait en forêt mélangée, résineux et feuillus. La montée est régulière. Mais oh miracle ! c’est l’accalmie. On apprécie car il fait chaud sous la cape. Les myrtilliers illuminent le sous-bois avec leurs feuilles vert-tendre. Nous sommes au rocher du Ramelstein. Francis nous apprend qu’il y avait des verriers à la Grande Verrerie qui exploitaient la silice et grâce aux arbres des forêts avoisinantes ils pouvaient la fondre pour en faire du verre. La balade se poursuit vers le rocher des Anneaux et les 3 grandes tables. Elles sont en poudingue, réminiscence du passé fluviatile de la région. Certains, dont l’appétit est aiguisé, veulent sortir les nappes pour s’attabler !! A l’abri Kutzig Buech, Francis nous évoque les offices qui sont célébrés ici chaque 1er mai, ce qui explique l’immense banc et l’autel de bois. La randonnée se poursuit par le rocher des Reptiles. Chacun y voit une autre bête fantastique. On évoque les rites et les sacrifices en ces haut-lieux d’énergie. On évoque aussi les théories qui expliquent la formation de ces cupules et tous les usages possibles. Dommage, on n’en saura jamais l’usage exact. En passant par la croix des Verriers, on arrive aux rochers des Géants, puis nous longeons le mur dit païen de 2300m de long. Enfin (certaines sont contentes d’être arrivées) nous nous posons à l’abri Hasenclever près du rocher de la Paix d’Udine pour manger. Et c’est là que Francis nous annonce la spécificité de la balade : le matin on est monté puis redescendu et cette après-midi, on monte et on redescend. Original, non ? On prend des forces par avance. On se communique la recette du vin de mai à base d’aspérule odorante. Les feuilles de houx semblent vernissées sous la pluie. Mais il ne pleut toujours pas. Au contraire, on enlève une couche. On est ébloui par le vert tendre des feuilles de hêtre. Nous passons devant les maisons de la grande Verrerie pour attaquer le dénivelé de l’après-midi et ça monte sacrément. 350m au total. Ce fut une belle montée !! (dans tous les sens du terme). Tout ça car il fallait arriver aux 700m de dénivelé annnoncés, dit notre guide malicieusement. On est content de l’avoir faite. Du Schelmenkopf, on rejoint la croix de Ribeauvillé. Pas fâchés d’être arrivés après une dernière descente tout aussi abrupte que la montée. Ce fut une belle balade originale, ça oui. La pluie s’annonce, une fois installés dans les voitures. Quel guide ! merci Francis. Les 16km de marche ont été bien avalés par la troupe. A la prochaine.
Christiane Huber