Petits soucis de santé, accueil des petits enfants, distance et dénivelé importants annoncés, temps caniculaire, rendez-vous matinal et bien sûr absence pour cause de vacances, un peu de tout cela pour expliquer le très petit effectif de la randonnée dans le Jura suisse proposée par François Zaegel.

Nous serons trois au départ de Beinwil. Vu la chaleur annoncée, notre guide a décidé de démarrer d’un peu plus haut  pour nous éviter une montée sur chemin asphalté. Il est un peu plus de 9h lorsque nous attaquons avec double ration d’eau en prévision des suées à venir. De suite, le paysage est ouvert. Nous montons dans un très beau vallon et pouvons d’entrée visualiser le cheminement qui nous attend. Nous passons à proximité de fermes cossues et souvent coquettes, croisons  de petits troupeaux  à l'abri du soleil dans "diverses résidences" et observons quantité de papillons dont un jamais vu mais qui malheureusement ne se posera pas.  Nous alternons passages exposés au soleil et sous bois. Les grosses grimpettes se feront à l’ombre (bien joué le guide) et un léger souffle de vent nous facilitera la tâche dans les tronçons plus ouverts. Il est midi lorsque nous atteignons le Stierenberg (1192m). Par curiosité, petit coup d’oeil à la carte, la portion de frites est à 7,50FS…cela tombe bien nous ne comptions pas nous y arrêter. A la recherche d’un bel endroit, nous serons vernis, car un magnifique arbre au milieu d’une chaume avec vue à 180 degrés nous propose son ombre protectrice. Aucune terrasse de restaurant ne peut vous proposer un tel panorama pour un tel prix. Le pique-nique a un goût particulier, tout est meilleur. Nous trainons un peu avant de repartir pour la dernière montée et point culminant de la journée, la Hohe Winde à 1204m. Nous y croiserons 3 parapentistes un peu bêcheurs (ou absorbés par leur réflexion pré-envol). Il nous reste à descendre de 600m  alternant sentier en lacets et passage sur chaume jaunie …même en Suisse, les pâturages verts ont souffert de la sécheresse !!  Nous retrouvons notre voiture à l’ombre, il est 16h; la technologie nous donne un cumul positif de 880m pour un circuit  estimé à un peu plus de 18kms. Merci François pour ce beau parcours et la bonne 1664 que tu as mis au frais chez toi…et bravo Albert                FH

Pas de chance, la météo annoncée pour cette rando un peu technique sera humide. Cela ne décourage pas les 10 VTM présents au départ du lieu dit Saegmatt, dans un fond de vallon près de Stosswihr. Peu le temps de s’échauffer, la montée se fait de suite sérieuse et les tenues vestimentaires se font plus légères. Il nous faudra un peu moins de 2h avec de petites ondées intermittentes pour rejoindre le col de la Schlucht avec  650m de dénivelé positif à notre actif. Le sol est humide, les roches glissantes, nous avançons donc prudemment en nous regroupant fréquemment. Les digitales sont omniprésentes, le parcours est alpin et le Club Vosgien (section de Munster) a bien travaillé, le parcours est bien sécurisé. Hélas la vue sur la vallée est passablement bouchée. A la sortie du sentier des Roches nous attaquons le tracé plus raide et en lacets pour rejoindre la crête et le refuge du CAF aux Trois Fours. Le dénivelé total de 800m annoncé est déjà atteint…il va falloir "la jouer fine" pour ne pas trop dépasser le quota. L’accueil des gérants du CAF est sympathique, nous serons au sec pour casser la croûte . Belle variété de bières et soupe aux légumes pour les amateurs, tout va pour le mieux . Nous quittons ce havre pour affronter une pluie plus soutenue. Grosse demi-heure ventée pour rejoindre le Col du Falimont et descendre vers le Frankental par un sentier bien alpin au milieu de chamois stoïques . Arrivés vers la tourbière, nous serons deux privilégiés à apercevoir une biche nettement plus craintive mais encore plus racée dans sa fuite. Le plus dur est passé; pour finir, notre cheminement sera plus aisé sur chemin carrossable en passant par le Stoltz Ablass, une dernière petite cascade. Il est presque 18h lorsque nous rejoignons nos voitures avec un léger dépassement du dénivelé…930m et un peu moins de 18kms. Fin momentanée des grosses randos, la prochaine est annoncée plus facile. Bravo à tous, ce fut une belle et bonne randonnée dans un beau coin de nos Vosges - FH

C'est par un temps estival que s'est déroulée cette sortie. Nous sommes neuf au départ du lac de Longemer enserré dans son écrin de vert tendre de cette fin de printemps. Nous gagnons les crêtes en passant par l'abri Boulard, le col de la Brande, le col des harengs marinés (d'où peut bien venir ce nom?), le col Malakoff, l'auberge de Balveurche, pour atteindre le point culminant de la journée au Haut Gazon (1195m). Une courte mais sévère descente vers le col du Collet, puis un sentier aérien, parcouru par de nombreux rus descendant du Hohneck nous mène presqu'à plat au col de Thiaville où nous cassons la croute face aux pistes de skis de La Bresse, et les prairies fleuries du Chitelet. Nous attaquons la descente vers le col des Feignes (960m) puis remontons vers la Boule du Diable (1098m). On peut s'interroger comment ce bloc de granit a pu se retrouver sur ce point culminant..Il ne nous reste plus qu'à trouver le chemin de la descente (avec quelques petites variantes non prévues) pour avaler les  350m de dénivelé vers le lac avant de gouter une bière bien méritée. Merci Jean Paul pour ces 18km très variés, et merci à nos articulations d'avoir encaissé les 800m de dénivelé positif.

Jeudi 09 mai 2024 : Bourbach le bas
12 VTM sont ébahis devant le ciel bleu sans nuages et le soleil resplendissant. Un tel spectacle
n’était plus arrivé depuis belle lurette. Ils se rendent à Bourbach le bas pour rejoindre J-Paul et
Joseline qui les emmènent de suite dans une belle montée de 12 min avec une dénivelée de 40m
bien régulière mais un peu astreignante. Les genêts couleur d’or resplendissante égailleront la
balade toute la journée. Bien sûr du « Babela » et des flaques agrémentent aussi la marche dans la
forêt de Hêtres et de Douglas majestueux. L’Aspérule règne en maître dans certains endroits.
Soudain un trolle en bois sculpté nous fixe du regard. Fraisiers et Bugles fleurissent sous des Epicéas
dépérissants tandis que limaces et chenilles se délectent des jeunes feuilles.
Le Compagnon rouge nous mène au col du Schirm. Plus loin nous avons vue sur Masevaux et le
Schimmel. L’Arabette glabre nous interpelle tandis que les nombreux oiseaux nous soufflent le nom
des Euphorbes petit cyprès dans la montée. Mais halte ! nous nous sommes ébahis devant une
Céphalantère à feuilles longues de couleur blanche . A l’oratoire du Bildbuche, nous avons droit à
notre banane et à admirer trois sculptures de chouette et de hibou de belle taille. Mais une fois de
plus, les nuages rafraîchissent l’atmosphère. Toute la journée nous aurons enlevé et remis des
couches.
Enfin un Ratschwag légèrement plat sur une courte distance nous permet de souffler. Nous
monterons régulièrement toute la matinée et le début de l’après-midi. La Véronique petit chêne d’un
beau bleu se distingue dans le vert ambiant. Nous nous dirigeons vers un torrent et l’ail des ours est
présent ainsi que la Renoncule à feuilles d’Aconit. Puis Aliaire, Renoncule bien jaune, Plantain et
Œillet des Chartreux nous guident vers les Buissonnets où une table nous accueille et où une petite
fille de 8 ans 1/2 nommée Capucine nous sert les boissons comme une professionnelle.
Avant d’attaquer avec conviction la montée au Hundsrück, juste un peu ardue car située après le
repas , nous saluons les chèvres et le bouc muni de belles cornes.
« On a réussi la montée » s’écrient Colette et Monique, fières d’elles. Nous surplombons le
Baeselbach où un brouhaha bien sympathique vient à nos oreilles. « Ils ne sont qu’à l’apéritif ». La
dernière montée nous amène au monument des Troupes de Choc. Un troupeau de chèvres de
diverses couleurs nous intrigue. Fernand nous nomme les sommets de la vallée de Masevaux.
« Oh regardez ! un Orchis mâle » s’écrie Jacques. « Et il y en a des quantités ! » A la Vierge des
Bûcherons, un Scarabée arpente le sol. Le guide annonce qu’il n’y a plus que de la descente
agrémentée de « Babela » Youpee ! Le jaune des Genets est en compétition avec celui de l’Epervière
des murs. A Rammersmatt, une belle fontaine nous distille le doux chant de l’eau tandis que les
Salers placides nous observent. Les gazouillis nous accompagnent dans la dernière descente vers les
voitures . Nous terminons la rando en T-Shirt avec 16km au compteur et 618m de dénivelé.
Merci J-Paul et Joseline. C’était une magnifique rando au sec. Une prouesse  par les temps qui
courent. A bientôt
Christiane H.

9 avril, balade intéressante et vivifiante à Schweighouse près Thann

Après les 27 degrés de la veille, nous voilà revenus à l’hiver avec 9 degrés au départ à 14h. Pluie et vent du matin ont entrainé quelques défections, mais nous sommes tout de même 16 marcheurs à nous retrouver devant l’église de Schweighouse, bien décidés à dompter les éléments météo. Comme dit le dicton : pluie du matin n'arrête pas le pèlerin, d'antant plus que nous allons randonner sur le circuit du pèlerin ! Jean Pierre Ditner le guide nous explique d’abord l’origine du mot Schweighouse (maison du bétail), puis les destructions dans le village dues aux 2 guerres mondiales, avant de nous faire visiter l’église de 1924, reconstruite après les dégats de la guerre. Nous y admirons le baldaquin original qui surmonte l’autel, ainsi que le baptistère écrasant le diable, et l’orgue Rinckenbach de belle facture. Au sortir de l’église, en plein décor de Pâques, c’est la mairie-école qui retient l’attention avec son oriel donnant sur la rue. Il fait frais mais presque sec lorsque nous nous engageons dans les champs. Tout est généreusement vert avec de ci de là les magnifiques rectangles jaunes des parcelles de colza en fleur. Passant à côté de la forêt du Nonnenbruch (la 3e plus grande d’Alsace), nous cheminons jusqu’à la chapelle de Deckwiller, seul témoin d’un village disparu par incendie au 16e siècle. Là, le calme du paysage champêtre est ressourçant. Après des vergers de pommiers en pleine floraison, nous arrivons sur une colline flanquée d’un poste d’observation allemand de 14-18, et admirons l’imposante silhouette du Couvent de l’Oelenberg tout proche. Jean Pierre nous en fait l’historique dont on retiendra qu’il a été inauguré en 1049 par le pape alsacien Léon IX et que sa période faste était le 19e siècle. Mais aujourd’hui les moines trappistes ont de la peine à faire survivre les lieux. Face au vent et à l’une ou l’autre averse, nous prenons la direction Sud-Ouest pour retourner à travers d’immenses champs à Schweighouse, non sans observer sur le ruisseau Baerenbach des traces de castors récentes. Il est à peine plus de 17h lorsque nous retrouvons l’église de Schweighouse après 9km, tous très contents de ce vivifiant bol d’air et d’avoir, une fois de plus, appris plein de choses intéressantes grâce aux explications du guide. Merci mille fois Jean Pierre et à la prochaine.    ad