Sortie nature du 04 décembre 2021 à l’Isteiner Schwelle :

Ce samedi matin, nous sommes à six à nous retrouver au point de covoiturage. Toutes les météos nous annoncent de la pluie, ce qui est un constat, mais plus nous nous dirigeons vers Effringen Kirchen, plus le ciel s’éclaircit et la pluie cesse.

Sur le parking, Francis nous présente François qui nous accompagne pour cette découverte. Il est donc nécessaire de planter le décor sur le programme de la matinée, d’un point de vue géologique. Nous nous plongeons donc à l’ère paléozoïque pour remonter au mésozoïque puis cénozoïque et découvrir, suite aux travaux de Tulla pour la régulation du Rhin afin de le rendre navigable, la fameuse barre d’Istein.

Evolution du profil du Rhin entre 1838 à ce jour :

  • En 1838, le Rhin divague à partir de son lit principal dans divers lits mineurs et chenaux en fonction des crues, formant de nombreuses îles temporaires.
  • 1872, le cours du fleuve est rectifié d’après les plans de Tulla par la création d’un lit principal surcreusé de deux mètres.
  • 1920, le surcreusement du lit principal atteint 7 mètres, créant des hauts fonds et faisant apparaître la barre d’Istein.
  • 1928-1955, création du grand canal d’Alsace parallèle au lit principal du fleuve de Bâle à Breisach.

Le profil du Rhin entre Kembs (244 m d’altitude) et Iffezheim (111 m) impose l’aménagement de dix écluses.

Riches de toutes ces explications, allons voir cette barre d’Istein, surprenante et belle à la fois.

C’est cet environnement spécifique qui attire les oiseaux tels le cincle plongeur que nous avons la chance d’observer longuement.

En effet, un couple plonge régulièrement pour chercher sa nourriture au fond de l’eau.

Le cincle marche sur le fond de l’eau en se servant de ses ailes pour se plaquer au sol (il recherche l’effet inverse de l’aile d’avion la portance). Mais pour ceci il lui faut de petites chutes d’eau et du courant.

Une plateforme aménagée permet d’avoir une très belle vue sur cette « Isteiner Schwelle ».

Une bande de mésanges à longue queue jouent aux acrobates pour trouver pitance dans l’écorce des branches les plus fines.

Un pouillot véloce nous accompagne jusqu’à cette branche de près de 10 centimètres de section sur 2 mètres de long, presque entièrement écorcée et dont les extrémités sont marquées par les dents du plus grand rongeur de notre région, le castor.

Un martin pêcheur vient de passer sous nos yeux, les ouettes d’Egypte et le chevalier culblanc se reposent sur un rocher, les colverts cherchent la nourriture dans le courant accentué par les différents seuils.

Nous remontons le cours du Rhin jusqu’au niveau du bras d’eau ayant parcouru la partie re-naturalisée de l’ile du Rhin et qui est à présent intégrée à la Petite Camargue Alsacienne.

Enfin nous découvrons l’objet de notre sortie de ce jour, le garrot à œil d’or, accompagné par des harles bièvres et fuligules. Cinq grèbes castagneux s’offrent à nous, comme la pluie qui arrive enfin ; notre Francis était désespéré de ne pas pouvoir ouvrir son parapluie.

Retour aux voitures avec un bilan culturel très positif.

Que de découvertes proches de nous pour qui sait se poser, écouter et regarder.

Merci dame Nature et à bientôt pour de nouvelles aventures.

JG

13 participants, 8 km de trajet et 5m de dénivelée, voilà le résumé en chiffres de la sortie du mardi 19/10/2021.

Au départ du parking de l’école des Oréades à Ensisheim, Dany qui remplace aujourd’hui Dédé en vacances dans le Sud, nous présente rapidement le secteur que nous allons parcourir, principalement le long de la Thur.
Rappelons que nous sommes rue de Castroville, du nom de ce village des USA près de ST Antonio au sud du Texas, fondé en 1844, ou se sont établis nombre d’Alsaciens.

Au départ, nous longeons le plan d’eau de l’ancienne gravière Orsa, refuge de nombreuses colonies d’oiseaux, dont Jean nous gratifie du nom.
Par la piste cyclable, nous longeons le lac et bifurquons vers le Nord à son extrémité.

100m plus loin, nous tombons droit sur la Thur qui nous barre le chemin.
Direction plein Ouest le long de la rivière que nous allons longer sur 3 km environ.
Parcours agréable sur un grand « RatchWeg » bordé de massifs de Renoué du Japon récemment coupés pour éviter leur prolifération.

Les cris et chants d’oiseaux nous accompagnent à l’abri du vent sous les arbres.
Un passage pavé pourrait nous inciter à traverser la Thur, mais prudence, le terrain est glissant !
Un peu plus loin, un joli pont de bois pourrait nous faire croire que nous sommes à Venise, il ne manque que les gondoles. Nous le traversons et longeons maintenant la Thur plein Est sur l’autre rive. Même décor de végétation, les champs de maïs en plus en direction d’Ungersheim par un chemin ouvert avec une belle vue sur les Vosges par beau ciel bleu.
Dany en profite pour nous raconter les aventures du « radis » et de la commune ci-nommée.

Au passage, un chevreuil peu effarouché nous gratifie de sa vue.
Nos pas nous détournent de la Thur pour rejoindre le lit de l’ancienne Thur toujours en eau.
Rapidement nous rejoignons la route à l’entrée d’Ensisheim à hauteur de la CAC, reprenons la piste cyclable pour rejoindre les rives de la Thur ou nous sacrifions à la photo souvenir sur fond d’étang et de Grand Ballon.
A la prochaine…..merci les guides.

Jeudi 7 octobre 2021 : Vallée de la Lauch

Les nuages noirs s’amoncèlent au-dessus de Mulhouse mais le ciel au-dessus des Vosges est dégagé. Tout va bien. 6 VTM se dirigent vers Felsenbach après Sengern pour rejoindre Fernand . Il fait frais mais nous nous réchauffons rapidement dans la montée. Celle-ci est variée  à souhait. « Oh ! des coulemelles ! » Des chevaux et deux poulains nous ravissent ainsi qu’un troupeau de chèvres. Les cônes de Douglas s’écrasent sous nos semelles.  Un cèpe orangé se retrouve dans le sac de notre mycologue J-Paul. Et nous voilà à la colonie du Gustiberg. Fernand nous décrit les différences entre les troncs de Sapin, Epicéa et Douglas. Au lac du Ballon le ciel se couvre. Le photographe repère les reflets colorés des arbres sur la surface de l’eau couleur émeraude. Et voilà un changement d’ambiance. La brume diaphane s’infiltre entre les troncs en montant au col du Haag puis jusqu’à l’Hôtel du Grand Ballon qui nous accueille pour la pause casse-croûte agrémentée d’un bon potage et d’une tarte. Fernand nous a vanté la vue à 360° mais que nenni. « Plus que de la descente ! »annonce le guide devant des moutons dodus et placides.  Les premières Airelles  rougissent. Après le Roedelen, le soleil nous réchauffe légèrement. Les Sangliers ont retourné l’herbe efficacement. Un Cerf a emprunté notre chemin et a glissé à plusieurs reprises dans la boue. Les baies de Génévrier nous font saliver. Le murmure fugace d’un ruisseau capte notre attention. Les feuilles de Luzules cachent les Pieds de Mouton mais Danne les débusque. Au Lieserwasen, c’est une Amanite tue-mouche qui lui rappelle  Blanche Neige. Les innombrables  Séneçons de Fuchs sont en apothéose et leurs touffes de  graines plumeuses sont comme un tapis de coton qui plane dans le sous bois. En descendant le long des cascades du Kletterbach, J-Paul et Joseline cueillent encore un Cépe. ( j’aimerais bien partager leur poêlée ce soir) 15.66km s’affichent sur le GPS ainsi que 762m de dénivelé. Quelle belle rando d’Automne ! Merci Fernand et nous soulevons à sa santé le verre de … Jus de pomme de sa production . Quel guide ! A la prochaine !   Christiane H.

20 juillet, les délices des lys autour du Grand Ballon

Grâce au retard pris cette année par la végétation, nous avons pu mettre à profit la seule semaine de beau temps de juillet pour admirer la flore du Grand Ballon. En effet, alors que ces dernières années les fleurs étaient en avance sur la saison, cette année on est revenu aux repères d’il y a 50 ans et les lys martagon se sont épanouis autour du 14 juillet comme dans le temps.

Partis du parking à un km avant le sommet du Gd Ballon, appelé " Rose des Vents" car jadis il y avait là une belle rose des vents, nous (16 participants) entamons de suite les découvertes avec 3 sortes d’orchidées : orchis tacheté, orchis globuleux et platanthère (orchis vert). Puis, dans la montée vers le monument Redslob (ancien président fédéral du Club Vosgien dans les années 60), c’est une profusion de couleurs entre le jaune des genêts à tige ailée, le bordeaux des épiaires, le bleu des campanules et le blanc des marguerites et des silènes enflés. Et surtout, omniprésents, les lys martagon petits et grands qui font l’admiration avec leur pétales retroussées comme un ruban sur la tête d’un turc, d’où leur nom allemand très parlant de Türkenbund. La vue superbe sur le Molkenrain, la vallée de Thann et la chaîne du Rossberg ne nous empêche pas d’observer une autre fleur rare d’altitude, la porcelle uniflore toute jaune vif. Arrivés sur le flanc Ouest du Ballon, les lys martagon redoublent et inspirent le photographe avec en toile de fond le radome blanc du sommet. A la source du Rennenbach la végétation change avec la présence de l’humidité : laitues des Alpes toutes bleues et reines des prés blanches bordent le sentier dans une végétation luxuriante appelée mégaphorbiaie. Petit crochet pour les curieux avec la découverte des derniers orchis miel qui sont déjà défraichis. Après la traversée d’un petit bois aux hêtres tortueux et aux stigmates de la guerre 14/18, plongée sur le Haag dans des prés pleins d’orchidées. La remontée vers l’hôtel du Ballon nous fait découvrir d’autres fleurs, les renoncules à feuilles d’aconit, les raiponces blanches et surtout une impressionnante station de renouées bistortes. A l’hôtel du Ballon, propriété de la Fédération du Club Vosgien à Strasbourg, joli panorama sur le Petit Ballon, le Klinzkopf et au fond la chaîne des Hautes Vosges, du Hohneck au Batteriekopf (Napoléon y avait fait monter des canons). Il ne nous reste plus qu’à contourner le géant des Vosges par le flanc Est, où d’autres trouvailles nous attendent, en particulier des feuilles de muguet (qui fleurit ici fin juin !), l’ail des cerfs (déjà en boules de fruit) et les belles corolles orange vif des épervières orangées. Et toujours du lys martagon en majesté à côté des gentianes jaunes et des arnicas.

Très belle après-midi sur un des plus beaux sentiers panoramiques des Vosges et en cette saison faste où tout est en fleur.                                                   ad

25 mai, Westhalten et ses belles fraxinelles

Reportée de 8 jours pour cause de mauvaise météo, la balade dans les collines sèches au-dessus de Westhalten-Soultzmatt a tenu toutes ses promesses. D’abord la météo, certes venteuse et fraiche, mais sans pluie, ce qui était appréciable. Ensuite la découverte des fraxinelles, ces belles grandes fleurs rouges qui étaient à peine ouvertes, et qui n’auraient pas eu le même charme en boutons 8 jours plus tôt. Partant à 20 marcheurs du cimetière de Westhalten, nous pouvons juste nous séparer en 2 groupes puisque depuis la semaine précédente la jauge des regroupements en plein air avait été remontée à 10 personnes au lieu de 6. Une bonne grimpette sur des chemins et sentiers peu connus nous a dès le départ fait botaniser : bleu des vesces à feuilles étroites, rouge éclatant des coquelicots, boules bleues des globulaires et déjà des orchidées en nombre : orchis bouc bien ouverts et orobanches jaune-brun. Mais en arrivant sur le début de la crête du Strangenberg, belles surprises avec de nombreux ophrys bourdon, déjà vus 15 jours plus tôt au Bollenberg, mais toujours aussi attirants avec leurs fleurs qui imitent la tête d’un bourdon ou d’un frelon. Un peu plus loin, sur le début du versant Ouest, c’est le plaisir du jour avec la vue des fraxinelles, cette fleur du Sud rare en Alsace, mais en grand nombre ici en ce sanctuaire. Elle est très esthétique, avec son port élancé et sa couleur rose-rouge. Elle serait toxique et surtout elle est connue pour s’enflammer spontanément par temps très chaud, ce qui lui vaut la dénomination de buisson ardent. Oh que c’est joli, et tous se mettent en mode photo. Le spectacle se poursuit jusqu’au sommet du Strangenberg (398m tout de même) et là, superbe panorama sur les Vosges, la Forêt Noire, le Jura et même un peu les Alpes du côté de Zurich. Arrivés au col du Strangenberg, nous faisons pour la 3e fois cet hiver une pause sur la table de grès jaune recouverte de vaguelettes sédimentées (rippels marks). Puis c’est la montée à Notre Dame du Hubel, grimpée qui nous réchauffe un peu car le vent frais se met à souffler. Petit arrêt au point culminant de l’après-midi (462m), et nous redescendons sur la pelouse sèche du Zinnkoepfle. Nouvelle découverte d’ophrys bourdon, mais un peu plus loin les orchidées « homme pendu » ne sont pas au rendez-vous. Ce sont les aléas des trouvailles botaniques sauvages. Sur le promontoire du Zinnkoepfle, vue plongeante magnifique sur la vallée noble et le vignoble. Puis, au milieu de fraxinelles bien épanouies, nous descendons le sentier raide pour nous retrouver dans les vignes du grand cru Zinnkoeple. Bordés de coquelicots, les chemins descendent rapidement à Westhalten. Là, nous admirons une nouvelle fois vieilles maisons, colombages, oriels et arrière-cours de vignerons. Nous n’avons plus qu’à remonter vers l’église pour retrouver nos voitures. Vraiment une belle région, ces collines sèches et leurs trésors de nature. ad

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