13 février, balade humide entre Roderen, Bourbach le Bas et Rammersmatt

Les prévisions météo l’avaient annoncé, après une matinée sèche, l’après-midi sera bien arrosée. 12 courageux ont tout de même préparé sac et pèlerine pour se rendre au départ de la balade à Roderen (360m), au pied des Vosges entre Thur et Doller. Après un troc d’oranges sous les gouttes, la troupe s’ébranle, parapluie et cape dehors, et traverse Roderen dont le nom provient de « roden » = déboiser en allemand. Eglise de 1858 dont le clocher renferme une des plus anciennes cloches de la région (1383), et passage devant l’ancienne boulangerie de Joseph Hurth, notre membre VTM dont la veuve occupe encore la maison (à 90 ans). Petite grimpette jusqu’à la chapelle Maria auf dem Rain, plaisante avec son crépi tout jaune, malgré la pluie qui l’assombrit quelque peu. Puis commence la grimpette dans le bois pour aboutir sur un grand pré où le vent s’ajoute à l’humidité. Arrivés sur le plateau nous apprécions le calme sous le couvert d’un nouveau sentier botanique puis, sur des chemins à nouveau bien mouillés, nous redescendons vers Bourbach-le-Bas. Dédé nous explique que ce charmant village est le berceau d’Auguste Wicky, maire socialiste de Mulhouse entre 1925 et 1946. Voilà que ça grimpe à nouveau, mais cette fois sans pluie, pour arriver au point culminant de la journée (500m) près le la grande ferme de Rammersmatt. Comme les chemins sont détrempés nous prenons l’option d’aller au centre de Rammersmatt et de redescendre par une petite route, à l’abri de la boue. Nous admirons au passage la nouvelle école aménagée dans une grange attenante à la mairie, ainsi que l’église perchée qui fait bel effet dans ce petit village de 200 habitants. Dernière descente sur le macadam (pour une fois bienvenu), mais en arrivant près de Roderen le tonnerre gronde derrière nous. On se rappelle le dicton alsacien : Wenn’s bletzt un dunnert in der hohla Wald, get’s noch Schnee un werd’s noch kalt, (s’il tonne dans la forêt dépouillée, il fera encore froid et il va neiger) et on se dit : « chouette, nos skieurs vont avoir de la neige ». Mais à peine le dicton remémoré, l’orage se rapproche et une bruyante averse de grêle s’abat sur nous et blanchit le paysage. Un hangar bienvenu nous sert d’abri de fortune. La grêle terminée, nous reprenons la route (toute blanche) et la pluie nous accompagnera jusqu’aux voitures.

Par beau temps c’est une super balade (8km, 250m de montées), mais nous avons eu le grand plaisir de la découverte et de l’air vivifiant.                      ad

Fil de navigation