Le séjour VTM à Chorges s'est déroulé dans de très bonnes conditions à 20km de Gap, aux bords du lac de Serre Ponçon : hébergement très confortable au Club de vacances "les horizons du lac", beau temps presque tous les jours, pas de pluie, chaque jour des randonnées variées de 4 à 6h de marche , entre 400 et 600m de dénivelée positive et jusqu'à 2200m d'altitude, à la limite de la neige. Les 49 participants, guidés par Joël Bartette et Claude Siegel, en ont pleinement profité, entre paysages méditerranéens et alpestres, entre découvertes nature et culture.

Vous trouverez ci dessous le compte rendu détaillé du séjour rédigé par Christiane Huber

 DU 1 juin 2019 au 8 juin 2019 :Séjour à CHORGES(05)  près de GAP
Tout le monde a fait bon voyage en voiture, même les 2 VTM qui ont pris le train et ont eu un retard traditionnel : 1/2h sur un voyage de 8h. C’est acceptable.

Dimanche 2 juin. Le soleil nous réchauffe au petit déjeuner pris sur la terrasse du Village de vacances « les Horizons du lac »à Chorges. Ca commence bien. Les randonnées sont guidées par Joël, le VTM régional du groupe. Il habite à Gap et connaît la région comme sa poche. La résidence est située à 850 m d’altitude.. Le lieu de départ de la balade d’aujourd’hui est proche de la résidence . Il est à 6km. Nous apercevons le lac de Serre Ponçon de couleur vert émeraude. C’est beau. Il est long de 20km : c’est impressionnant. Pour le créer, il a fallu noyer 4 villages dont Savines , la plus grande commune.  Actuellement il manque d’eau. C’est le plus grand lac artificiel d’Europe construit en 1961. Notre balade commence par des montées dans les broussailles sous les arbres. Notre groupe est composé de 40 personnes. La file sur le sentier étroit  est impressionnante. Les sentiers comportent des cailloux plus ou moins gros, plus moins ronds . Les petits cailloux roulent  carrément sous les chaussures. Et nous voilà sur une plate –forme au-dessus d’une butte pour casse-croûter. Après le repas, nous marchons dans les schistes qui s’effritent facilement . Il y a quelques passages délicats dans la descente.  . Mais ça va. Nos chaussures adhèrent bien. Et nous voilà rendus aux voitures. Nous avons parcouru 10km avec une dénivelée de 500m.

Les 9 VTM, qui n’ont pas fait la rando sont allés au marché  de Chorges , puis au marché aux puces puis ils nous ont rejoint sur notre lieu de pique nique.

Lundi 3 juin : vers les Orres.

Ce matin, le lever est plus matinal. Départ 8h15 tapantes. 29 VTM se rendent aux Orres1650 pour faire la balade qui mène au lac Ste Marguerite. Il ya 2h de montée. OK ,on attaque !Ca monte doucement et plus loin , ça monte franchement . Allez, on respire énergiquement  et on pousse sur les bâtons « Regardez en face, c’est un couloir d’avalanches . Vous voyez ces arbres couchés : c’est dû au souffle de l’avalanche qui les a fait plier. » « Et ces arbres cassés ? » « C’est la neige qui les a cassés. »Le chemin est large mais on discute moins car ça monte. Fernand photographie les Gentianes printanières. Le soleil est présent , il fait même chaud. Joël nous précise que c’est une balade classique , incontournable. S’il le dit, on y va, nous aussi. Chantal photographie une Renoncule des Pyrénées.  Raymonde détermine la Gagée jaune. « Et voilà du Bois gentil qui a encore ses fleurs et seulement des feuilles minuscules. « « Voilà un trou de Marmotte. « « Et voilà la Marmotte ! »A vos jumelles. »Et nous voilà au lac Ste Marguerite2227m. On a fait une dénivelée de 677m depuis en –bas. Il y flotte encore des amas de glace. « On pique-nique ici au bord du lac. »Mais d’abord on met un pull car les nuages gris cachent le soleil. On a même froid. Après le repas, on discute avec un couple qui vient de Rixheim. Le monde est petit. On écoute le topo de Joël sur les lacs glaciaires. .Les névés nous éblouissent de clarté. Bien sûr, il y en a qui font des boules de neige. . Le retour se fait par un autre sentier . Il faut enjamber des ruisseaux . Ainsi on fait des tests d’étanchéité  de nos chaussures. Heureusement qu’ils ont installé une passerelle bien solide sur le torrent fougueux. On entend le vrombissement de tous les torrents qui descendent dans la vallée. On a du mal à ne pas piétiner les innombrables Soldanelles qui se distinguent à peine du sol qui est encore brun car la neige recouvrait le sol il y a peu de temps. On croise une piste de ski. Abrupte ! Voilà une Anémone blanche ! Le sentier serpente dans une forêt de Mélèzes. Leurs aiguilles sortent à peine de leur fourreau. Nous passons au-dessus de la station Les Orres 1850. Le sentier est tapissé d’aiguilles brunes de Mélèzes. Et voilà le soleil qui nous fait enlever les pulls. Joël nous parle des stations de ski et nous apprenons que Les Orres cassent les prix pour attirer les touristes des pays de l’Est. Et notre périple se termine : on a marché 10.4km et un dénivelé de 600m.

Les 20 autres VTM ont fait 2 groupes. Les uns sont allés marcher sur le même sentier que nous . Ils ont vu des Bleuets, des Anémones, des feuilles d’Arnica, des Orchidées, des Pensées, des Chardons de l’an passé, des Trolles et des  Narcisses.

Les 2 aquarellistes ont joué avec leurs pinceaux au village de vacances, le matin et sont  allés se promener à Embrun l’après-midi.

Merci Joël pour cette rando.

Mardi 4 juin : Mont Dauphin.

Il  Fait beau ce matin. « C’est le plus long trajet  en voiture de la semaine. « nous dit Joël. 10 voitures se rendent au parking situé dans les Gorges du Guil. On longe le Guil sous les falaises de poudingue qui est un dépôt en bordure des glaciers. Ces falaises ont plus de 100mde hauteur. Il y a beaucoup d’eau dans le Guil. On remonte la rive gauche  et au retour on descendra sur la rive droite. Le sentier est jonché d’aiguilles de Pins. Une cascade au faible débit coule le long de la falaise. L’eau est un trésor car elle permet d’irriguer les prés et permet de faire 3 ou 3 récolte de foin dans l’année . On randonne au nord au frais à l’abri de la forêt. On apprécie. Il n’y a pas encore de mélèzes à cette altitude. On monte toujours . La falaise est équipée pour faire de l’escalade. On voit des grimpeurs dans la falaise. On a une vue sur les sommets  au loin et qui culminent à plus de 4000m . On distingue une conduite forcée. Fernand fait une photo de la Parisette. Chantal en fait une d’une Hélianthème blanche. Il fait chaud au soleil. Un canal d’irrigation coule au-dessus de la route . Nous marchons le long de ce canal. Le bruit de l’eau qui coule avec un fort débit nous rafraîchit. Michèle reconnait la Joubarbe, Gérard le Génévrier qui pique. Et nous grimpons au-dessus du Pain de Sucre où se trouve une croix. « C’est notre lieu de pique nique. »Oh ! la belle vue sur les 3 vallées , sur Guillestre , le Mont Dauphin et sur Eygliers. Les sommets enneigés dominent dans le fond. Le panorama est fabuleux.  Nous sommes à 1150m. Joël nous éclaire à propos de la Serpentine verte et du Marbre rose de Guillestre . Et nous voilà sustentés. Sur le retour , on emprunte une partie du chemin  seulement durant 35min. On découvre l’Argousier au feuillage argenté . Fernand a réussi à photographier le papillon emblème de la région :l’Isabelle . Il est verdâtre. Il est magnifique. On marche au fond des gorges du Guil. . On voit « la main de Titans » qui se situe au sommet d’un piton rocheux  de Poudingue. Raymonde a fait la plus belle découverte du séjour : un Sabot de Vénus qui est une Orchidée jaune et rouge qui ressemble à aucune autre Orchidée. Arrivés aux voitures, on compare les indications des GPS et on retient qu’on a marché 11km et fait 400m de dénivelé.

Et maintenant on va à Mont Dauphin. Oh ! miracle ; on trouve un café ouvert avec un jardin accueillant. Vite ! une boisson avant d’aller visiter la citadelle de Mont Dauphin. C’est une place forte créée par Vauban sur la demande de Louis XIV construite entre 1694 et 1704 suite à l’invasion du Haut-Dauphiné par le Duc de Savoie en 1692 . Elle est située à un emplacement stratégique. Elle devait être un avant-poste chargé de la protection du Royaume de France contre une nouvelle intrusion.

Les 5 VTM qui sont restés ,sont allés manger des truites meunières qui étaient délicieuses. Le restaurant se situait à la Fontaine pétrifiante. Ils ont été ravis pas ce restaurant.

Merci Joël pour cette balade

Mercredi  5 juin :Les Gourniers et la chapelle St Marcellin.

Un certain nombre de VTM se rendent aux Gourniers pour découvrir la vallée en amont. Il y a des nuages épars dans le ciel. Le soleil se cache de temps en temps. Il fait déjà chaud. Nous passons par Réallon village. Nous sommes en bordure du Parc des Ecrins. Nous montons vers la chapelle St Marcellin. Joël nous montre des Asphodèles. Il nous parle du relief karstique sur la rive droite de la Durance. Au loin on voit le verrou étroit  et une chapelle au-dessus. C’est là que nous allons. Dire que c’est le torrent qui a creusé la roche au niveau du verrou :c’est impressionnant. On monte toujours dans les cailloux et dans les rochers. En face, on voit quelques rares culots d’avalanches car , cet hiver, peu de neige est tombée. Et voilà la chapelle St Marcellin 1733m. Elle est sobre et accueillante. Joël nous montre des feuilles d’Acanthe . C’est un chardon acaule sans tige. Nous poursuivons le long du torrent dont le mugissement nous accompagne.  Il y a de plus en plus de nuages dans le ciel mais le soleil brille malgré tout. En face sur la paroi, nous voyons les plis des nappes de charriage. Et voilà la passerelle, au-dessus du torrent fougueux , décrite par Joël comme difficile à traverser. Il nous a dit qu’elle comportait seulement 2 madriers . Et oh ! bonne surprise : elle comporte 3 madriers et elle est bien stable. Il faut préciser que le torrent passe à quelques centimètres en dessous de la passerelle . On a tous de belles sensations.  On continue un certain temps et on fait demi-tour afin d’être au restaurant à 12h30 car aujourd’hui on marche et on déjeune. Les nuages vont et viennent. En face on voit un chamois. On voit des arbustes en fleurs. Dédé nous dit que ce sont des Amélanchiers. Et nous voilà arrivés au village .On va encore jeter un œil à la Marmite de Géant dans le torrent .  C’est impressionnant ! Et nous voilà au restaurant où est installée l’autre moitié du groupe . La balade aura été longue de 7.690km et 400m de dénivelé. Nous nous attablons au restaurant « Le Mélézin » où l’on nous sert un excellent repas. Après le repas, une grande partie du groupe se rend à l’abbaye de Boscodon . Elle a été créée en 1132. Après de nombreuses péripéties, elle a été vendue en 1791. Les bâtiments servaient à l’agriculture . Ils étaient aussi utilisés comme habitations. En 2012, on a inauguré le cloître , point d’orgue de la restauration. L’abbaye est aujourd’hui un lieu de rencontre entre la culture, l’art et la spiritualité.Merci Joël.  Ce fut une belle journée qui a allié, la culture, la gastronomie et la randonnée.

Jeudi 6/6 : vers le bal des Demoiselles coiffées.

10 voitures se rendent à Théus. On passe par le barrage mais on ne voit rien de l’usine car elle est enterrée. Les nuages sont là , épars mais le soleil se manifeste quand même. On va plus bas en altitude donc on aura plus chaud que les autres jours : théoriquement. La digue est composée de cailloux et l’étanchéité est réalisée par  de l’argile. Nous sommes dans la vallée de la Durance et on voit les premières plantations de vignes. « Allez, on y va » nous dit Joël. Ca monte fort. On s’arrête pour voir la belle vue sur Théus, un très beau village à l’ancienne. Au loin, on distingue le canal de Provence. L’altitude de départ est 800m. Quand même ! Dans les Pins, nous distinguons les nids des chenilles processionnaires . Après quelque temps, nous arrivons à la Salle de Bal des Demoiselles coiffées. . Nous  distinguons les demoiselles depuis le haut. Elles datent de 12 000ans. C’est une cheminée de pierres détritiques déposées par la moraine du glacier avec un bloc plus ou moins gros qui repose au sommet de cette cheminée qui peut atteindre plusieurs dizaines de mètres. L’érosion a fait son œuvre. On les appelle aussi cheminées de fées. Et voilà les copains de l’autre groupe . Joël est bon pour redonner  les explications. Ensuite nous nous installons un peu plus haut pour casser la croûte tous ensemble avec toujours une vue sur les Demoiselles. Après le repas , nous descendons et voyons les Demoiselles d’en-bas. Nous voyons bien ces dépôts morainiques hétérogène où s’est fait cette cristallisation sous le bloc placé au sommet. On monte sur une courte distance et , maintenant, ce n’est plus que de la descente jusqu’aux voitures. On descendra de 450 m Les cheminées sont encore plus impressionnantes par en-dessous. Elles sont bien hautes de quelques dizaines de mètres.  On traverse plusieurs fois le torrent sans difficulté car celui-ci est à sec. De nombreux Argousiers poussent  sur ce terrain déposé par les glaciers. On voit aussi des Orchidées blanches, des Céphalanthères. La balade est agrémentée par les Cytises en fleurs. Suzanne tente de déposer une petite pierre sur un cairn. Et voilà un autre torrent mais ce n’est qu’un vague filet d’eau qu’on enjambe d’un pas. Et nous voilà aux voitures : les GPS indiquent entre 6,8km et 8.4km. La dénivelée est comprise entre 450m et 472m. Les voitures empruntent le même chemin qu’à l’aller et cette fois-ci nous nous arrêtons au barrage. Il est large à la base de 650 m , il est haut de130m, et la route créée au sommet est large de 6m. Et voilà la fin de la balade.

Merci Joël. C’était encore une balade bien différente des autres. /. A demain ! On se laissera encore surprendre par la diversité de la région.

Vendredi 7/6  vers la chapelle des Seyères

10 voitures se rendent au-dessus d’Embrun au parking des Fontainiers. La route serpente sur les hauteurs. C’est une toute petite route de montagne où l’on espère ne pas croiser une autre voiture. Et devinez qui vient en face : un camion qui transporte les moutons. Ca va, on a réussi à se croiser. Arrivés au Parking, nous prenons  à pied le sentier qui mène à la Chapelle des Seyères. On chemine sous une forêt de mélèzes où la lumière pénètre bien et de ce fait, le sous-bois est splendide : des herbes hautes avec des Boutons d’or, des Myosotis, des Ombellifères , des Renoncules à feuilles d’Aconit et de la Bourrache. La montée est rude. « Elle dure 1/2h » nous dit Joël. . Nous apprenons ce qu’est un épaulement glaciaire .C’est à ce niveau que sont installés les hameaux et les lacs. Ils sont situés 600m au-dessus de la vallée , donc le glacier avait  une hauteur supérieure à ces 600m .De beaux frênes poussent à côté des maisons du hameau . Leur bois était utilisé comme manche d’outils et comme  litière pour les animaux. Ca monte régulièrement . De temps en temps, on voit au travers d’une trouée entre les arbres les sommets enneigés en face et aussi les village où nous étions en début de semaine :Les Orres 1850.Et voilà que nous passons sous des Pins dont e feuillage est plus dense et ça fraîchit immédiatement. Dans ce sous-bois poussent également des Pissenlits et des Doronics. C’est aussi beau qu’un tableau. Et voilà qu’au détour du chemin apparaît la petite Chapelle des Seyères située à 2056m d’altitude , ainsi que la fontaine munie d’un toit. Il y a un nombre impressionnant de tables et de bancs. Un torrent alimente la fontaine. Cette chapelle est installée dans un endroit dégagé accroché au versant ouest du Roc de Mont Guillaume. En été, les dimanches, beaucoup de personnes montent à la Chapelle , surtout à la St Guillaume le 23 juillet, pour assister à la messe. D’où le nombre impressionnant de tables.  La messe est dite par l’évêque qui est monté en hélicoptère. Cette randonnée est une classique incontournable. Les vaches montent lors de la transhumance mais nous n’en avons vu aucune car c’est encore trop tôt car l’herbe n’a pas encore eu le temps de pousser. Fernand photographie des Gentianes printanières. On a une vue splendide sur les sommets enneigés en face. Mais des nuages nous cachent le soleil pendant que nous pique niquons. On ne traîne pas. On redescend. Nous admirons un tronc-abreuvoir long au moins 5m . Nous ne redescendons pas par le même chemin. Celui-ci est bien plus pentu :c’est une piste pour les engins forestiers. Nous passons au Pré Clos. Dédé et Fernand vont photographier des Orchis rouges et blanches jaunâtres. Elles sont en nombre dans le pré. C’est un tapis magnifique. Nous descendons toujours sur ce chemin large . A cette allure –là, on sera vite en-bas. Nous avons parcouru 7.4km et fait une dénivelée de 500m. Et l’on revient au village de vacances par une route escarpée ,une route balcon où nous faisons les dernières photos du Lac de Serre-Ponçon.

Merci Joël pour toutes ces randonnées. Merci pour tes commentaires judicieux.

 Merci à Claude aidé de Denise, Christian et Suzanne.

Ce fut un excellent séjour.

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