Superbe weekend d’observation de la migration des grues cendrées au lac du Der orchestré par les bons soins de Jean. Départ en mini bus de Mulhouse aux aurores sous une pluie battante afin de rejoindre en début d’après-midi les rives agitées du lac du Der sur le site de la presqu’ile de Champaubert(1).

Le lac du Der, bassin artificiel de 4800 ha, a été créé en 1974 afin de limiter les crues qui menaçaient la ville de Paris.  Il fait, ainsi que les étangs d’Outines et d’Arrigny, partie de la Champagne humide, plus grande zone Ramsar du territoire métropolitain.  Lieu d’exception classé en RNCFS et intégré au réseau Natura 2000, il offre quiétude et nourriture à une faune riche et variée.  270 espèces d’oiseaux sédentaires ou migrateurs peuvent y être observées.  Près de 250 000 grues et 4000 oies sauvages y font halte chaque année durant la migration des pays nordiques vers les contrées plus clémentes du centre et sud de l’Europe. 

Premier arrêt à l’observatoire et sur la presqu’ile afin d’y découvrir moult oiseaux de passage dont une importante population d’oies cendrées, de vanneaux huppés sautillants et de sarcelles d’hiver.

Quelques courlis cendrés, grèbes huppés, colverts et cormorans viennent également égayer ce joyeux tableau de ripailles.

Les grues cendrées se nourrissent durant la journée dans les champs avoisinants et rejoignent au crépuscule le lac pour y passer la nuit à l’abri notamment des renards.

Le spectacle des arrivées successives des grues en bataillons en V est saisissant.  Nous les observons s’installer et reprenons doucement le chemin du gite au fur et à mesure que les chants entêtants des grues se font murmures. 

La région offre également de bien beaux monuments dont de nombreuses églises d’architecture champenoise que l’on peut visiter à toute heure.  Une petite halte nocturne s’impose.

Des images fabuleuses plein les mirettes, nous rejoignons le gite pour un repas de produits du pays fort bienvenu et concocté par notre charmant aubergiste de la ferme du Bocage.

Une soirée photos orchestrée par Gilles avec les contributions de plusieurs convives complète cette bien belle journée.   Il est l’heure de tomber dans les bras de Morphée avant un réveil aux aurores.

6h:00 les premières têtes ébouriffées font leur apparition et en deux temps deux mouvements, la joyeuse petite troupe se retrouve dans les deux mini-bus pour aller voir le départ des grues cendrées de leur lieu de remise à leur lieu de nourrissage. 

Tout est de mise pour contrer le froid glacial, doubles chaussettes, triples polaires… 

Nous nous mettons en place sur notre deuxième lieu d’observation (2) sur le site de Chantecoq, fort mal nommé d’ailleurs car ce sont les grues qui annonceront par leurs chants de vol le lever du soleil.

Le soleil fait doucement son apparition, les grues se réveillent et prennent progressivement leur envol vers de juteux pâturages.

Oies, sarcelles d’hiver, grande aigrette, hérons, colverts font également leur show en ce petit matin frisquet mais un groupe de canards souchets fait la vedette et se joue des photographes en plongeant à chaque prise.

Après près de 2 heures de spectacle, nous rejoignons le gite pour un petit déjeuner bien mérité avant de visiter d’autres magnifiques églises et de reprendre le chemin du sud de la région grand Est.

Pour clore en beauté ce magnifique weekend, nous saluons au passage un couple de grues et leur juvénile.  Ceci n’est qu’un au revoir.

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