9 avril, balade intéressante et vivifiante à Schweighouse près Thann

Après les 27 degrés de la veille, nous voilà revenus à l’hiver avec 9 degrés au départ à 14h. Pluie et vent du matin ont entrainé quelques défections, mais nous sommes tout de même 16 marcheurs à nous retrouver devant l’église de Schweighouse, bien décidés à dompter les éléments météo. Comme dit le dicton : pluie du matin n'arrête pas le pèlerin, d'antant plus que nous allons randonner sur le circuit du pèlerin ! Jean Pierre Ditner le guide nous explique d’abord l’origine du mot Schweighouse (maison du bétail), puis les destructions dans le village dues aux 2 guerres mondiales, avant de nous faire visiter l’église de 1924, reconstruite après les dégats de la guerre. Nous y admirons le baldaquin original qui surmonte l’autel, ainsi que le baptistère écrasant le diable, et l’orgue Rinckenbach de belle facture. Au sortir de l’église, en plein décor de Pâques, c’est la mairie-école qui retient l’attention avec son oriel donnant sur la rue. Il fait frais mais presque sec lorsque nous nous engageons dans les champs. Tout est généreusement vert avec de ci de là les magnifiques rectangles jaunes des parcelles de colza en fleur. Passant à côté de la forêt du Nonnenbruch (la 3e plus grande d’Alsace), nous cheminons jusqu’à la chapelle de Deckwiller, seul témoin d’un village disparu par incendie au 16e siècle. Là, le calme du paysage champêtre est ressourçant. Après des vergers de pommiers en pleine floraison, nous arrivons sur une colline flanquée d’un poste d’observation allemand de 14-18, et admirons l’imposante silhouette du Couvent de l’Oelenberg tout proche. Jean Pierre nous en fait l’historique dont on retiendra qu’il a été inauguré en 1049 par le pape alsacien Léon IX et que sa période faste était le 19e siècle. Mais aujourd’hui les moines trappistes ont de la peine à faire survivre les lieux. Face au vent et à l’une ou l’autre averse, nous prenons la direction Sud-Ouest pour retourner à travers d’immenses champs à Schweighouse, non sans observer sur le ruisseau Baerenbach des traces de castors récentes. Il est à peine plus de 17h lorsque nous retrouvons l’église de Schweighouse après 9km, tous très contents de ce vivifiant bol d’air et d’avoir, une fois de plus, appris plein de choses intéressantes grâce aux explications du guide. Merci mille fois Jean Pierre et à la prochaine.    ad

 

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