21 novembre, les attraits du circuit historique de Zillisheim

La grande question du jour était la météo : pluie ou pas pluie ? Finalement nous avons pris la décision de maintenir la sortie et notre engagement a été récompensé, il n’a pas plu. C’est même à 25 que nous nous retrouvons sur le parking du terrain de foot à l’entrée de Zillisheim. Au départ, quelques gouttes anecdotiques font des ronds dans l’eau du canal du Rhône au Rhin (1804-1829) qui a ici la particularité de faire lit commun avec l’Ill sur 700m. Puis, dans la traversée du centre du village, nous recherchons les plaques bleues indiquant les maisons anciennes qui hébergeaient des métiers oubliés. Plus loin, l’église St Laurent a fière allure. Elle a été construite vers 1867 par l’architecte mulhousien bien connu Jean-Baptiste Schacre, sous l'impulsion du curé du village Sébastien Meyer. A la sortie du village, le cimetière juif se blottit sous les arbres. Il faut dire qu’au milieu du 18e siècle vivaient ici 48 familles israélites pour 55 foyers chrétiens. Puis longue montée dans les prés encore bien verdoyants jusqu’au sommet de l’Oberberg où était jadis situé un des 3 châteaux de Zillisheim, déjà mentionné en 1290 mais dont on ne trouve plus trace. A l’arrêt suivant, belle vue originale sur Mulhouse avec la tour de l'Europe au centre. Après des passages en terrain glissant, mais aux teintes automnales encore très cuivrées, nous arrivons à l’emplacement d’un canon allemand de 240 mm (de 1917), avant de nous arrêter au véritable grand canon qui a tiré en 1916 sur Belfort (4 morts ) et Wesserling (10 morts). La fosse qui a accueilli le "langer Max" est pleine d’eau et un panneau indique les caractéristiques de ce canon hors norme pour l’époque. Puis nous passons à l’auberge désormais fermée du grand canon, avant de revenir tranquillement sur le village de Zillisheim. Au bord de la grand’route, une stèle dressée en mémoire de la bataille du 19 août 1914 nous rappelle cruellement qu’avec 600 soldats français morts ici sur la colline en un jour, la grande guerre a été une « mangeuse d’hommes ». Dernier arrêt devant le collège épiscopal, construit comme l’église dans les années 1866-69, également par l'architecte JB Schacre à l'initiative du curé Meyer. L'imposant bâtiment quadrangulaire imprime sa silhouette de grès rose dans la nuit tombante. Pour terminer, il ne nous reste plus qu’à longer le canal pour rejoindre nos voitures. Belle et intéressante sortie où il y a plein de choses à découvrir aux portes de Mulhouse.  ad

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