18 avril, une balade montagnarde et fleurie à Wattwiller

Pour varier avec les sorties, une balade montagnarde a rassemblé 16 participants au départ de Wattwiller pour explorer les contreforts du Molkenrain. Avant d’entamer la montagne, le patrimoine du village a fait des heureux. D’abord le château de la famille Gohr, reconstruit après démolition lors de la Grande Guerre, et qui était depuis le 15e siècle la résidence des nobles de Wattwiller. Ensuite l’église du 15e siècle, qui renferme des restes du sanctuaire du 13e siècle et aussi quelques riches curiosités comme la dalle funéraire d’Anne de Wattwiller (1342), un enfeu et des fresques du 15e siècle. A l’extérieur, singulière découverte avec l’inscription de la date de 1481 où le chiffre 4 est représenté à l’ancienne en forme de demi huit. Après le passage devant la statue de Népomucène, montée dans le haut du village où la fondation Schneider expose depuis 10 ans des œuvres contemporaines dans le bâtiment de l’ancienne usine d’embouteillage de l’eau minérale (Lithia entre 1924 et 1974). Actuellement, la nouvelle usine au bas du village embouteille pas moins de 74 millions de litres par an de cette eau réputée sans nitrate, déjà connue des Romains. Dans le vallon du Sihlbaechle commence la partie montagnarde à la fois sauvage et très fleurie. En effet, à côté des trouvailles colorées habituelles (anémones sylvie, pulmonaires, primevères, lierre terrestre, pervenche, cardamine des prés), nous découvrons 2 fleurs typiques du sol volcanique du secteur : la lunaire (monnaie du pape) et surtout la peu courante dentaire digitée, ainsi appelée à cause de ses feuilles en forme de main à 5 doigts. Tout au long de la montée, cette belle fleur violette nous accompagne. Et c’est sans trop d'efforts que nous atteignons la romantique cascade du Sielbaechle. Découverte pour beaucoup de participants, et photos à gogo. Encore un peu de sentier sauvage en montée, puis, à 615m d’altitude, nous atteignons un grand chemin qui descend tranquillement sur Wattwiller. Nous nous laissons aller, non sans admirer au passage une autre fleur intéressante, l’arabette des sables bien cantonnée dans les bords caillouteux du chemin.

Et voilà encore une belle balade dans l’escarcelle (7km, 270m de montées), surtout qu’après la grisaille de 14h, la fin d’après-midi se montre douce et ensoleillée.          ad

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