31 mai, balade supplémentaire aux fraxinelles de Westhalten

Une deuxième balade supplémentaire a rassemblé à nouveau 13 participants à la recherche des fraxinelles du Strangenberg. Au départ de Rouffach, nous admirons son église au clocher octogonal et aux deux tours carrées, et nous nous rappelons que dans ce vénérable lieu de culte les femmes ont l’honneur de s’asseoir sur les bancs de droite (et non de gauche comme habituellement), et ce pour un fait héroïque au Moyen Age : elles ont réussi à délivrer une jeune fille kidnappée par le prince du château voisin de l’Isenbourg, alors que les hommes avaient renoncé. Nous admirons aussi l’ancien hôtel de ville style Renaissance rhénane de cette capitale du haut mundat qu’a été Rouffach, puis la statue de Saint Jean Népomucène rappelle la mort tragique de cet abbé précipité à Prague dans la Moldau pour avoir gardé le secret de

confession face au roi de Bohème. Quittant la ville pour grimper dans le vaste vignoble nous arrivons, après de belles vues sur la plaine et la Forêt Noire, à l’ancienne chapelle Oelberg (= mont des Oliviers). Puis, après le passage au col du Neuland avec sa table de grès sédimenté en forme de vaguelettes, nous montons au sommet du Strangenberg, avec toujours une très belle vue panoramique à 360°. Mais là, petite déception, les fraxinelles sont bien au rendez-vous, mais elles sont assez défleuries, contrairement à l’an passé où nous les avions admirées en majesté le 2 juin. Les photographes trouvent tout de même quelques hampes encore parées de rose. D’autres fleurs font notre bonheur : les crêtes violacées des mélampyres, le rouge brûlant des gesses, les étoiles jaunes du sedum, le rouge vif des œillets des Chartreux, etc, un régal. Nous arrivons à la stèle de Harry Bannwarth, jolie pierre sculptée qui retrace la vie du créateur de la foire éco-bio de Rouffach. Après la traversée d’un grand plateau rempli de vignes à longueur de vue, nous débouchons sur le haut de Rouffach, et la pente prononcée du vignoble grand cru Vorbourg offre une nouvelle fois une vue saisissante sur la bourgade et son hôpital psychiatrique. Retour par le chemin des remparts à nos voitures, non sans admirer l’ancienne montre solaire (1617) du couvent des Récollets. Voilà une belle balade (7,5km, 200m de montées) qui nous a offert un riche patrimoine à la fois architectural et naturel.         ad

 

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