3 janvier, à la découverte des richesses du Rebberg de Mulhouse

Avancée au lundi pour cause de mauvaises prévisions météo mardi, la balade dans le Rebberg de Mulhouse a réuni 27 marcheurs par un temps couvert mais doux pour la saison (12°). Au programme : les chemins méconnus du quartier bourgeois de Mulhouse. Nous n’avons pas été déçus. Bâtiments remarquables et sentiers on ne peut plus étroits et discrets ont jalonné le parcours. D’abord l’étonnant château style Renaissance de l’Ermitage, construit en 1868-70 par la famille Koechlin-Schwartz, et qui est devenu en 1922 la Pouponnière pour mère de cas sociaux et nourrissons abandonnés. Ensuite la riche demeure de la Bourdonnière érigée en 1887 par la famille Sandoz, avec sa belle allée d’accès qui est devenue la rue Elisabeth. Plus loin l’ancien hôpital militaire (1876) de style allemand affirmé de la rue de Verdun, qui est devenu plus tard lycée du bâtiment et depuis 2003 un lycée professionnel. Et encore la villa Spoerry, l’hôtel Schlumberger ou la villa anglo-normande de Glehn, cet ingénieur anglais qui est venu booster la fabrication de locomotives à la SACM. Et partout des maisons cossues comme cet immeuble avenue de la 1ère DB qui est de style suisse avec sa toiture en auvent bernois, ou cette autre grande maison de la rue des Carrières aux tuiles vernissées. Cette colline du Rebberg (= colline du vignoble), était effectivement recouverte de vignes depuis le Moyen Age jusqu’à la fin du 19e siècle, et l’économie locale en tirait un important revenu. La République de Mulhouse possédait d’ailleurs une importante corporation des vignerons. Ce n’est qu’à partir de la fin du 19e siècle, après l’arrivée de l’adduction d’eau en 1883, que les industriels et notables se sont établis sur la colline. En subsiste partiellement son découpage en chemins et sentiers, dont nous avons parcouru quelques exemples comme l’étroite rue de la Fauvette (en bordure du ban communal de Riedisheim), la rue du Sorbier (qui n’est qu’un sentier d’un mètre de large), le sentier du Donon ou la fin de la rue de Champagne. En subsiste aussi des noms de rue comme rues de Champagne, de Bourgogne, du Vignoble ou des Gardes-vignes. A l’extrémité Ouest du Rebberg vers Brunstatt, une visite au cimetière militaire des Vallons nous a rappelé les douloureux sacrifices pour la libération de l’Alsace en 1944-45. Avant de terminer, le passage devant le Jardin d’Hygiène naturelle, créé en 1901 par la Société du même nom, est le témoin du rôle réparateur de la nature qu’a joué la colline du Rebberg, qui est actuellement encore un poumon vert de la cité. Nous revenons pile 17h au parking du ZOO, tous contents de cette intéressante après-midi.     ad

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