25 mai, Westhalten et ses belles fraxinelles

Reportée de 8 jours pour cause de mauvaise météo, la balade dans les collines sèches au-dessus de Westhalten-Soultzmatt a tenu toutes ses promesses. D’abord la météo, certes venteuse et fraiche, mais sans pluie, ce qui était appréciable. Ensuite la découverte des fraxinelles, ces belles grandes fleurs rouges qui étaient à peine ouvertes, et qui n’auraient pas eu le même charme en boutons 8 jours plus tôt. Partant à 20 marcheurs du cimetière de Westhalten, nous pouvons juste nous séparer en 2 groupes puisque depuis la semaine précédente la jauge des regroupements en plein air avait été remontée à 10 personnes au lieu de 6. Une bonne grimpette sur des chemins et sentiers peu connus nous a dès le départ fait botaniser : bleu des vesces à feuilles étroites, rouge éclatant des coquelicots, boules bleues des globulaires et déjà des orchidées en nombre : orchis bouc bien ouverts et orobanches jaune-brun. Mais en arrivant sur le début de la crête du Strangenberg, belles surprises avec de nombreux ophrys bourdon, déjà vus 15 jours plus tôt au Bollenberg, mais toujours aussi attirants avec leurs fleurs qui imitent la tête d’un bourdon ou d’un frelon. Un peu plus loin, sur le début du versant Ouest, c’est le plaisir du jour avec la vue des fraxinelles, cette fleur du Sud rare en Alsace, mais en grand nombre ici en ce sanctuaire. Elle est très esthétique, avec son port élancé et sa couleur rose-rouge. Elle serait toxique et surtout elle est connue pour s’enflammer spontanément par temps très chaud, ce qui lui vaut la dénomination de buisson ardent. Oh que c’est joli, et tous se mettent en mode photo. Le spectacle se poursuit jusqu’au sommet du Strangenberg (398m tout de même) et là, superbe panorama sur les Vosges, la Forêt Noire, le Jura et même un peu les Alpes du côté de Zurich. Arrivés au col du Strangenberg, nous faisons pour la 3e fois cet hiver une pause sur la table de grès jaune recouverte de vaguelettes sédimentées (rippels marks). Puis c’est la montée à Notre Dame du Hubel, grimpée qui nous réchauffe un peu car le vent frais se met à souffler. Petit arrêt au point culminant de l’après-midi (462m), et nous redescendons sur la pelouse sèche du Zinnkoepfle. Nouvelle découverte d’ophrys bourdon, mais un peu plus loin les orchidées « homme pendu » ne sont pas au rendez-vous. Ce sont les aléas des trouvailles botaniques sauvages. Sur le promontoire du Zinnkoepfle, vue plongeante magnifique sur la vallée noble et le vignoble. Puis, au milieu de fraxinelles bien épanouies, nous descendons le sentier raide pour nous retrouver dans les vignes du grand cru Zinnkoeple. Bordés de coquelicots, les chemins descendent rapidement à Westhalten. Là, nous admirons une nouvelle fois vieilles maisons, colombages, oriels et arrière-cours de vignerons. Nous n’avons plus qu’à remonter vers l’église pour retrouver nos voitures. Vraiment une belle région, ces collines sèches et leurs trésors de nature. ad

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