12 mai, les trésors printaniers du Bollenberg

Décalée au mercredi pour cause de météo pluvieuse le mardi, la balade au Bollenberg a tenu toutes ses promesses pour la découverte des orchidées. Sous un ciel d’éclaircies et une température agréable (17°), 20 VTM se sont retrouvés à Orschwihr pour gravir en petits groupes la colline mythique du Bollenberg, connue pour ses sabbats de sorcières, ses grands crus et ses richesses naturelles. Mais avant même d’arriver à la chapelle du sommet, de nombreux orchis boucs nous interpellent avec leur chevelure bizarre et leur odeur de bouc. Nous admirons aussi les belles fleurs jaunes des salsifis et les nombreuses boules bleues des globulaires. Peu après la chapelle, quelques orchis bourdon (appelés aussi frelon), qui se tapissent près des buissons, font l’admiration des yeux et des photographes. C’est l’orchidée phare de la colline. Après un beau coup d’œil sur Soultzmatt et la vallée noble, d’autres orchidées nous attirent, les orchis bouffon (ou morio en latin). Il y en a plein, souvent déjà un peu défraichies car c’est une des premières à éclore dès la mi-avril. Au sommet de St Blaise (362m quand même !) d’autres orchis bourdon se détachent sur la lande sèche. Beau spectacle. Puis dans la descente, sur un petit sentier entre les broussailles, nouvelle trouvaille intéressante : un ophrys mouche, frêle et solitaire, et quelques céphalanthères blanchâtres qui s’abritent sous un grand chêne, leur biotope de prédilection. Changement de cap pour revenir vers l’auberge du Bollenberg, le « Vieux Pressoir », bien désertée en cette période de restrictions sanitaires. Puis nous prenons la direction de la lande « Auf der Heid » qui est la plus importante lande sèche de la région et qui a été déclarée en 2013 « réserve régionale des collines de Roufach ». Bonne pioche en faisant ce détour, car au bord du chemin de nombreux ophrys mouche et bourdon s’épanouissent. Mais le détour a assez duré et nous traversons la lande pour nous orienter vers le retour. En chemin, plusieurs parcelles de vigne nous offrent de belles fleurs semées en guise d’engrais vert (gesse, trèfle incarnat, phacélie). Et déjà nous nous retrouvons à la chapelle des Sorcières. Il n’y a plus qu’à descendre aux voitures, au bout de 7,5 km et 200 m de montées. Super découverte pour la plupart des participants. Oui, nos collines sèches du piémont des Vosges sont de véritables trésors.                              ad

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