23 janvier 2021 : « Sortie nature au plan d’eau de Plobsheim»

Nous nous retrouvons à 5 sur le parking de la Réserve Naturelle à Krafft dans le Bas-Rhin, équipés du matériel d’observation. Pour des raisons sanitaires, nous ne nous rendons pas au Taubergiesen, en Allemagne du côté de Rhinau, pour y observer le pygargue à queue blanche, également appelé aigle de mer.

Le soleil est de la partie en ce samedi matin et permet de réchauffer sinon les corps, les cœurs, par une température affichée de 3°.

Les observations sont très fructueuses, mais heureusement que nous avons les longues-vues. En effet les pêcheurs sont nombreux au bord de l’eau et sur leurs barques, ce qui fait éloigner la « gente » ailée.

Nous pouvons tout de même observer des harles piettes, oiseaux qui nichent dans le nord de la Scandinavie et jusqu’en Sibérie, au bord des cours d’eau. Comme tous les harles, ils sont carnivores, leur nourriture étant principalement composée de poissons mais également d’insectes et de larves. Ils nichent dans les arbres creux. Ils viennent passer la période hivernale sous nos latitudes.

Après le repas de midi, nous nous déplaçons vers le site des 7 écluses. Voici succinctement l’historique de ce plan d’eau : En 1970, près d’un quart du ban communal de la commune de Plobsheim fut inondé pour la mise en service du plan d’eau de Plobsheim, devenu Espace Naturel Protégé et servant à compenser les manœuvres d’écluses de la chaîne des centrales hydroélectriques situées en amont. C’est le plus grand bassin du Bas-Rhin, il s’étire sur plus de 8km entre Strasbourg et Erstein. Il est un lieu unique en Europe pour la richesse de son écosystème et pour l’hivernage des oiseaux d’eau. Le plan d’eau joue un rôle très important pour l’avifaune, 13.000 individus sont recensés en moyenne lors des comptages hivernaux, ce qui fait de ce site le plus important sur le Rhin pour le nombre d’oiseaux observés en hiver. Il héberge par ailleurs plus d’une quinzaine d’espèces rares.

Les regroupements observés ce jour sont impressionnants, près d’un millier de foulques macroules, plus de 500 fuligules morillons, quelques centaines de sarcelles d’hiver et cygnes tuberculés.

Bien d’autres hivernants sont présents tels que les canards pilets, chipeaux, nettes rousses et garrots à œil d’or ainsi que harles bièvres, grèbes castagneux et huppés et bernaches du Canada.

Au bout de notre journée, sans une goutte d’eau, nous comptabilisons une quarantaine d’espèces différentes. La pluie, comme prévu, nous accompagne sur la route du retour.

JG & MG

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